CXL. Déshabillez-moi

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CXL. Déshabillez-moi*



Louka me tenait serrée tout contre lui comme il ne l’avait jamais fait auparavant. Son corps était chaud, accueillant, bienveillant comme un chamallow sur un barbecue… Il garda le silence quelques minutes, puis je le sentis très doucement réagir aux mouvements de mes doigts qui lui caressaient le dos. Et ses mains s’insinuèrent sous mes vêtements pour venir goûter ma peau.


« - Romy… Tu te sens mieux ?

- Oui. Je suis bien, là…

- Great. Because I need to talk to you about un sujet important.

- Really ? Lequel ?

- Ton pull.

- What ?

- Ce n’est pas possible, ce truc que tu portes.

- Comment ça ?

- Il est atroce...

- Pas du tout.

- Je t’assure que si !

- Moi, je l’aime bien.

- Please… C’est une insulte au bon goût, à la mode, à la féminité, qui me fait regretter de ne pas être aveugle or at least daltonien.

- Daltonien ? Comme les Dalton ?

- Non ! "Daltonien" means "colour-blind".

- Tsssss… Tu n’es pas gentil !

- Et tu as envie que je sois gentil ?

- Tu pourrais essayer un peu, juste pour voir…

(Il resserra son étreinte autour de moi)

- C’est bon… C’est bon, Louka, quand tu me tiens comme ça contre toi.

- Tu aimerais que je te fasse un peu plus de câlins ?

- Oui… Mais je sais que ce n’est pas trop ton truc.

- Bon… Je vais essayer de faire des efforts… Je suis en apprentissage, as you know.

- Louka…

- Oui ?

- Tu es trop mignon, ce soir.

- …

- J’adore quand tu me papouilles, c’est vrai. Mais je ne veux pas que tu te forces à faire quelque chose dont tu n’as pas envie.

- Well… Ce n’est pas si terrible de me “forcer”, as you say, à te prendre dans mes bras.

- Ouf !

- C’est juste que… Je n’y pense pas, je crois. Mais toi, tu aimes ce genre de petits câlins ?

- J’adore.

(Il resserra encore son étreinte)

- Bon… Mais avant tout, je vais t’enlever ce pull ! dit-il en joignant le geste à la parole.

- Eh ! Il fait froid…

- Je vais te réchauffer ! dit-il en m’embrassant à pleine bouche.

- Louka...

- Hmmmmm… dit-il en dégrafant mon soutien-gorge.

- On pourrait nous entendre.

- Ça m’est égal ! dit-il en me caressant le dos.

- Ta sœur va être jalouse !

- Elle l’est déjà... dit-il en passant sa main sur mes fesses.

- Tu es insupportable…

- …

- Louka !

- What ? susurra-t-il en m’embrassant sous le lobe de l’oreille.

- …

- Tu veux vraiment que j’arrête ? dit-il en mordillant innocemment mon téton gauche.

- … Non…

- Bon ! dit-il en basculant vers mon sein droit.

- …

- Tu aimes ça ? dit-il en embrassant ma cuisse de bas en haut.

- Oui…

- Et ça ? dit-il en jouant de sa langue dans mon intimité.

- Tu le sais très bien…

- Et là ? dit-il en s’emparant de ma bouche.

- … Oui !

- …

- Louka !

- Hmmmm ? dit-il en reprenant son souffle.

- Viens ! Maintenant...»


Il ne se le fit pas dire deux fois... Il me pénétra en douceur et en profondeur, il alternait passion et délicatesse d’une manière aussi étonnante que spontanée. Le sexe est-il toujours aussi délicieux ? Je l’ignore, mais Louka était délicieux, encore et toujours, tout son corps était une friandise à déguster et je ne fis pas semblant d’être au régime.

Après l’amour, nous restâmes lovés l’un contre l’autre dans les langueurs de la nuit. La maison était silencieuse, la neige tombait au-dehors avec beaucoup de légèreté, un chien aboyait dans le lointain tandis qu’un rapace déchirait la nuit de son drôle de cri.


Puis le sommeil s’empara de nos deux corps comme on emballe deux jouets dans un papier-cadeau plein de petites étoiles.



*Déshabillez-moi, de Juliette Gréco ; in La femme, 1967.

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