Je pense que c'est le collège qui m'a forgé ma personnalité actuelle. L'année de sixième a sans aucun doute était la plus difficile. Ma différence n'était pas particulièrement bien acceptée. J'avais réussi à me faire un ami en début d'année. On était inséparables et dès qu'il y avait une bêtise à faire, on la faisait. Enfin, bêtise... disons plutôt qu'on écoutait pas beaucoup en EPS, surtout en gym, où certains objets permettaient le développement de notre talent (je lui avait partagé le secret du "quatre pattes").

Mais toutes les bonnes choses ont une fin. Cet ami s'est retourné contre moi. Je ne me souviens plus de ce qui s'était exactement passé, mais ça m'a fait mal. Je m'en suis quand même difficilement remis et j'ai continué ma vie. Peu a peu, je me suis dis que peu importait ce qu'on pouvait dire sur moi. J'étais moi et je m'en fichais bien des autres.

Cette philosophie a aussi eu un inconvéniant : Créer une sorte de bulle que personne ne voulait franchir. Et je m'en fichais pas mal. J'étais très bien tout seul.

J'ai sympathiser avec quelques camarades mais je n'étais pas vraiment dans la discussion. J'échangeai quelques phrases de temps en temps, je travaillais en groupe quand c'était nécessaire mais sinon, je restais le gars solitaire. Maintenant que j'y repense, j'avoue avoir un peu honte de mes comportements...

Et c'est en cinquième que j'ai commencé à écrire. Mon premier personnage a avoir vu le jour était Junker, un Transformers de type "Predacon". Quoi ? J'adorais aussi les Transformers ! J'étais même persuadé d'en être un. Ah, les enfants... D'ailleurs, je m'imaginais ETRE Junker. Sont également apparus en sixième Dan et Ike, mes "amis imaginaires", des Dragons-Doigts jumeaux qui ne m'ont plus jamais laissés. Quand je me suis retrouvé TOUT SEUL, ils se sont montrés plus sympathique qu'aucune personne sur cette terre. Pour ce qui était de me remonter le moral, ils ont toujours été les meilleurs. Aujourd'hui, ils sont toujours là. Quoi que moins présents, ils interviennent dès que nécessaire, et j'imagine que notre amitié résistera même aux lois du temps.

Junker a continué à évoluer avec moi et a eu droit à d'innombrables histoires.

En troisième, j'ai passé mon brevet. Cela a été un peu difficile de dire au-revoir aux rares camarades avec qui j'avais sympathisé. Et puis... il y a eu le lycée et ses changements