La Lune

Une minute de lecture

Sous la nuit rougeoyante

Changeant l’or en fer

Emportant les mensonges sous terre

La Lune vibre au son des sylphides qui chantent.

A nouveau elle se lève, de nouveau elle s’endort

Fermant ses yeux bleus

Pâle comme la mort.

Chaque fois elle voit les braises

De spectacles nouveaux brûler

Impuissante elle subit sans y penser

Les cris de ces hommes de nature mauvaise.

A nouveau elle se lève, de nouveau elle s’endort

Fermant ses yeux bleus

Pâle comme la mort.

Soulevant les grands éléments

Changeant l’eau de feu liquide

Sur sa langue, le goût insipide

Lune amère, seule dans le vent.

A nouveau elle se lève, de nouveau elle s’endort

Fermant ses yeux bleus pâle comme jamais alors

Elle, subie et ignorée, sous les cris de ces hommes

Elle voudrait quitter ce ciel monotone.

Elle voudrait le laisser, ce monde coloré

Où elle ne compte pour personne

Lune depuis longtemps abandonnée

Fermant les yeux, à l’heure où son glas sonne.

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