La Lune
Sous la nuit rougeoyante
Changeant l’or en fer
Emportant les mensonges sous terre
La Lune vibre au son des sylphides qui chantent.
A nouveau elle se lève, de nouveau elle s’endort
Fermant ses yeux bleus
Pâle comme la mort.
Chaque fois elle voit les braises
De spectacles nouveaux brûler
Impuissante elle subit sans y penser
Les cris de ces hommes de nature mauvaise.
A nouveau elle se lève, de nouveau elle s’endort
Fermant ses yeux bleus
Pâle comme la mort.
Soulevant les grands éléments
Changeant l’eau de feu liquide
Sur sa langue, le goût insipide
Lune amère, seule dans le vent.
A nouveau elle se lève, de nouveau elle s’endort
Fermant ses yeux bleus pâle comme jamais alors
Elle, subie et ignorée, sous les cris de ces hommes
Elle voudrait quitter ce ciel monotone.
Elle voudrait le laisser, ce monde coloré
Où elle ne compte pour personne
Lune depuis longtemps abandonnée
Fermant les yeux, à l’heure où son glas sonne.
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