CHAPITRE 149 : « Tokyo » « Bureau du Premier ministre, chef du gouvernement. »

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CHAPITRE 149 : « Tokyo » « Bureau du Premier ministre, chef du gouvernement. »

« Le matin tôt. »

Le rapport qu’il tient dans ses mains depuis qu’il lui a été remis ce matin-là, laisse Shinzo Abe dans l’expectative la plus totale.

Le Premier ministre ne s’attendait certes pas à l’information explosive qu’il tient en main, information confirmée par ses services secrets qui ont rendu les mêmes conclusions durant la nuit.

Les interrogatoires du Campus et de l’hôpital, se voient confirmés par la visite de ses agents au complexe De Bierne et les multiples rapports ne laissent plus rien à l’ambiguïté sur la véritable identité du jeune Takumi Fukuda.

Il repose son dossier d’un geste nerveux et attrape ensuite son téléphone, sa décision venant d’être prise sur les suites à donner sur cette affaire.

-…
- Faites-le entrer !!
-…

Shinzo a à peine reposé le combiné que déjà la porte s’ouvre sur un personnage à la carrure de baroudeur, démontrant sa force physique exceptionnelle.

- Vous m’avez fait demander ?
- Oui !! Asseyez-vous !!

Chacun des deux hommes s’observe durant de longues minutes, l’un attendant le but de sa convocation et l’autre hésitant encore sur la suite à donner.

C’est le Premier ministre qui le premier rompt le silence.

- Vous connaissez tout le dossier, quelle est votre première impression ?
- Au vu de ce que nous avons appris, il ne fait quasiment aucun doute que ce garçon en soit le fils !!
- Quasiment ? Comment ça ? Quel doute reste-t-il sur son identité.

L’homme hésite visiblement à dévoiler ce qui depuis le début de cette histoire le chagrine suffisamment pour qu’il ressente ce doute au plus profond de son cœur.

- Parlez !! Je ne vous tiendrai pas rigueur s’il s’avère que ce soit une pure gageure, je pense avoir eu moi aussi ce même doute sur la véritable identité de ce garçon et ce même si ça ne tient pas debout, déjà ne serait-ce les vingt années qui les séparent.
- Ainsi Monsieur, vous aussi y avez songé ?
- Qu’il pourrait être Florian De Bierne en personne ? En effet !! Est-ce également la cause de ce quasiment que vous venez de prononcer ?
- Je me rends bien compte de l’absurdité d’un tel raisonnement, pourtant je n’arrive pas à me l’enlever de la tête comme une possibilité à ne pas négliger.
- Pourquoi alors serait-il revenu à la vue de tous ? Et surtout pourquoi dans ce Campus ?
- J’avoue ne pas avoir les réponses monsieur, peut-être vaudrait-il mieux ne garder que l’option la plus logique ?

Le Premier ministre se lève et arpente quelque temps son bureau, suivi des yeux par son visiteur qui se demande bien quelle sera sa décision.

Shinzo retourne s’asseoir après un profond soupire.

- Bien !! Faisant comme ça alors !!
- Monsieur ?
- Il faut le pousser dans ses retranchements jusqu’à ce que nous ayons l’assurance de ce qu’il est en vérité.
- Bien monsieur !! Je présume que vous avez déjà une ébauche de plan en tête ?

Le Premier ministre se penche vers son interlocuteur en baissant son ton de voix.

- Écoutez-moi bien !! Nous…


***/***

« Une heure plus tard. »

Shinzo attend que la porte se referme derrière l’homme pour s’étirer le dos, pas mécontent au final des décisions qu’il vient de prendre et qui devraient très vite apporter leurs fruits, faisant révéler au monde ce qu’il attendait depuis ces vingt dernières années.

Maintenant la question qui reste à se poser dépendra de l’identité réelle du jeune Takumi et s’il s’avère qu’il est bien le fils du plus grand génie de l’humanité, il devra profiter de la nationalité de sa mère pour stopper dans l’œuf toute demande internationale le concernant.

Malgré toutes les impossibilités qu’il y a à ce qu’il soit au final le fameux génie revenu sur terre, Shinzo n’arrive pas à s’en ôter l’idée de la tête.

Un doute qui, il le sait pertinemment, l’empêchera de dormir tant qu’il ne sera pas résolu d’une façon ou d’une autre par une réponse claire sur la question.

Aussi c’est quelque peu énervé, qu’il reprend l’appareil téléphonique en main.

-…
- Faites-moi apporter le dossier complet que nous avons archivé sur Florian De Bierne.
-…
- J’ai bien dit complet, oui !! Pourquoi ? Y a-t-il un problème ?
-…
- Co… comment ?? Il y en a tant que ça ??
-…
- Non ce n’est pas nécessaire, je vais me rendre sur place !!

Après les formules de politesse habituelles, Shinzo raccroche, le front plissé par l’étonnement de ce qu’il vient d’apprendre sur l’étendue des fameuses archives.

***/***

« Salle des archives du service de contre-espionnage, quelques heures plus tard. »

Shinzo se caresse lentement la lèvre supérieure une fois refermé l’un des nombreux rapports sur le sujet De Bierne, il voit bien le travail phénoménal auquel il s’attelle et estime à plusieurs jours le temps nécessaire pour en prendre entièrement connaissance.

Pourtant ce qu’il en a déjà lu lui amène un premier schéma directeur de la personne qu’était le jeune De Bierne, son humour, sa fidélité à ses amis, mais surtout sa propension à ne pas se prendre la grosse tête et rester humble, malgré ce qu’il représentait déjà pour le commun des mortels de cette époque et encore de nos jours, où il n’est pas rare d’entendre encore prononcer son nom dans les conversations.

Serait-il capable de réapparaître en gardant cette jeunesse apparente qui était la sienne, voilà l’une des principales questions qu’il se pose.

Une autre mais celle-ci plus facilement explicable avec la chirurgie actuelle, reste sur son apparence asiatique alors que le Florian De Bierne connu de tous était incontestablement de nature Caucasienne.

Shinzo sursaute à cette pensée, recherchant fébrilement un des rapports qu’il a déjà parcouru jusqu’à ce qu’il tombe dessus et l’ouvre à la page qui lui a amené cette idée que ce n’était pas forcément la première fois qu’il changeait d’apparence.

Le rapport venant de son ancien confrère Premier ministre de l’époque, rapport dévoilant une conversation secrète avec l’ancien chef yakusa qui avait laissé son lot de questionnements lors de l’enquête menée internationalement sur la disparition définitive du jeune De Bierne.

Une photo d’un parchemin vieux de plusieurs siècles, l’Oyabun affirmant qu’elle représentait le dieu Isanagi et que ce dernier était revenu parmi eux dans l’enveloppe corporelle du jeune De Bierne.

Shinzo reste un long moment songeur devant le portrait de la gravure, jusqu’au moment où ses yeux montrent alors un énorme trouble dû à un souvenir lui remontant soudainement à la mémoire, c’est à voix haute qu’il se pose la question.

- Où ai-je déjà vu ce portrait ??

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