CRISE

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Valérie, après avoir bouder plusieurs jours suite à mon impaire concernant la venue inopinée de Fabienne chez moi, avait recommencé à me côtoyer. Elle avait besoin de mon Mac mais il n’y avait pas seulement que cela ; elle aimait l’atmosphère qui régnait chez moi et j’avais beau, d’après elle, me comporté mal, elle été attirée par ma personne. Elle appréciait aussi de travailler sans avoir sa mère sur le dos.

Fin février, elle était venue me voir en début de semaine ; elle voulait que je l’accompagne le vendredi, milieu des vacances d’hiver, à une soirée chez des amis de la fac restés à Paris, elle comptait sur moi pour que je l’emmène à Chevreuse, à 30km au sud de Paris, dans la propriété des parents d’un des membres de son groupe de TD. Je déclinais l’offre car j’étais assez fatigué par mes occupations trépidantes des derniers quinze jours au labo et j’avais du sommeil en retard. J’avais une autre raison à cela, c’est que je me sentais comme un chien au milieu d’un jeu de quille dans ce genre de soirée. Je n’avais pas envie de me retrouver à passer plusieurs heures avec des jeunes avec qui je n’avais pas beaucoup d’atomes crochus même si certains se montraient très policés et sympathiques, et, je n’aimais pas assez danser pour passer mon temps à cela. L’expérience vécue avant Noël me suffisait ; certes, ils avaient sûrement muri un peu du fait de leurs études mais je me voyais mal passer 6 à 8 heures avec de jeunes étudiants en droit. J’avais bien vu que mon refus ne plaisait pas du tout à Valérie mais cela me permettait de lui montrer aussi que, si je l’aimais bien, il n’était pas question que je perde mon indépendance. Finalement, elle allait se débrouiller avec Gaelle et son copain Pascal (il pouvait avoir une voiture) qui étaient aussi en vacances et qui n’étaient pas opposés à aller passer une soirée dans la lointaine banlieue. Il faut dire que ces deux là avaient pas eu beaucoup de distractions depuis qu’ils étaient en prépa à Louis Le Grand.

Je dois avouer que, le vendredi venu, je ne pensais plus du tout à cela ; je m’étais installé devant la télé et, comme rien ne m’intéressait, j’étais à 22h dans les bras de Morphée, un moyen comme un autre de rattraper un peu mes heures de sommeil perdues durant les 3 semaines précédentes du fait de ma présence nocturne au labo.

Tout à coup mugissement de mon Iphone, j’ai mis un certain temps pour ouvrir les yeux, me demandant de suite si nous étions le matin. Coup d’œil sur l’heure : 00h 05 ! Quel est le simple d’esprit qui appelle ; je dois dire que je n’ai pas pensé à une catastrophe mais à l’appel d’un petit farceur.

—Allo ! Vous voulez parler à qui ?

—C’est Gaelle

—????

—Tu n’es pas venu nous rejoindre ?

—Non ! Ce n’était pas prévu !

—AH, BON C’EST LA MEILLEURE ! Elle va m’entendre ! Je ne connais pas les accords entre Valérie et toi mais, maintenant, nous avons un problème à résoudre ; elle ne tient plus debout et elle est dans un état second. Je pensais, comme on ne te voyait pas et bien qu’elle m’eût dit que tu irais la chercher, l’amener prendre le RER à St Remy Lès Chevreuse mais elle a trop bu et j’ai l’impression que quelqu’un lui a donné de la drogue, je ne sais pas laquelle. Il semble qu’il y en a de toutes sortes qui circulent ici. Elle n’est pas en état de prendre le train toute seule pour Paris car elle ne tient plus debout et je ne pense pas que l’on puisse la laisser cette nuit dans la villa car je ne sais dans quel état elle sera demain matin ?

—Mettez-la dans la voiture et revenez vite ; je la coucherai chez moi comme cela sa mère ne sera pas mise au courant. Elle doit avoir trop bu, j’ai l’impression qu’elle ne tient pas l’alcool ; son état n‘est pas forcément dû à une ingestion de substance illicite. Une fois couchée cela devrait aller mieux. Essayez de la faire vomir ; parfois cela améliore la situation.

—C’est bien gentil mais il n’était pas prévu que nous revenions sur Paris cette nuit car je devais rentrer chez mon oncle près de Rambouillet avec Pascal pour dormir un peu et partir demain matin avec nos deux cousines pour l’Ile de Ré.

—Qu’est-ce qu’elle t’avait dit ce soir en partant avec vous.

—Que tu allais la chercher et que, si tu ne pouvais pas, tu la préviendrais et elle s’arrangerait pour coucher sur place ou se faire raccompagner à la gare se Saint Remy lès Chevreuse ou à Paris. De toute façon, vu son état, elle ne peut pas rester ; il faut qu’elle entre le plus vite possible. Si tu pouvais venir la récupérer ce serait bien mais je n’ai pas les coordonnées exactes de la maison où nous sommes. Il est difficile pour nous de te donner l’adresse, nous sommes venus avec un quatrième compère qui nous a guidé ; on pourrait demander aux autres mais la plus-part sont dans un triste état, raison pour laquelle je pense que de la drogue circule. Le plus sûr serait que tu viennes place de la gare à St Rémy lès Chevreuse. Nous allons essayer de remettre Valérie un peu sur pieds et nous l’amènerons à la gare, elle est à 5 minutes d’ici et il y a pas mal de place pour se garer dvant ; après, sans retourner à la villa, nous irons directement à Rambouillet.

Pas à dire, Valérie se moque vraiment de moi, en fait de tout le monde ; elle prend ses désirs pour des réalités. J’aurai bien envie de dire à Gaelle de la mettre dans un coin du sous-sol ou du garage de la maison où ils sont, avec une couverture sur elle. Ce serait un moyen comme un autre de lui mettre du plomb dans la tête. Mais dans quel état serait-t-elle demain si on prenait cette solution ? De plus c’est donner des responsabilités à Gaelle et Pascal qu’ils ne sont pas forcément prêts à les assumer. Ce serait un bon moyen de gâcher leurs vacances

—Merci du cadeau ! il faut que je m’habille et que j’aille jusque-là bas ; j’en ai bien pour 45 minutes. J’espère que je vais trouver le chemin facilement car je connais un peu la vallée de Chevreuse par mes stages dans le complexe scientifique d’Orsay-Gif. Essayez de la remettre d’aplomb en lui faisant boire du café ou de l’eau. Si elle devient inconsciente emmenez-la aux urgences à l’hôpital d’Orsay.

Je dois dire que je n’étais pas du tout heureux ; encore une fois Valérie faisait n’importe quoi. Elle s’était laissé entrainer par ses désirs sans se rendre compte qu’elle se mettait dans une situation des plus dangereuses. C’est bien beau d’avoir eu une enfance des plus cadrée mais cela pose le problème de la sortie du cadre. Il ne fait aucun doute qu’elle ne sait pas gérer sa liberté.

Je m’habillais le plus rapidement possible, récupérais ma petite 208 cabossée au sous-sol et me précipitais vers la porte d’Orléans pour prendre la A6 puis la A10. Les jeunes avaient de la chance ; je savais aller à Saint Remy par la vallée de Chevreuse mais, étant un peu endormi, je préférais ne pas conduire trop vite. Ce n’était pas le moment d’avoir un accrochage ou un excès de vitesse. Heureusement au milieu de la nuit il n’y avait pas trop de circulation et, surtout, mon réservoir était à moitié plein. Je ne mis que 55 minutes de mon appartement à la gare de St Remy ; j’étais content de ma prestation. Je la trouvais de suite et vit la Twingo blanche de Pascal, les deux jeunes faisaient les cent pas autour de la place ; Valérie était recroquevillée sur le siège passager, le regard dans le vague et le teint blafard.

Prenant sur moi je faisais un grand sourire à Gaelle qui était dans les bras de Pascal ; normal car il ne faisait pas très chaud et le brouillard commençait à descendre.

—Bonsoir Gaelle ! Merci de vous êtes occupés de la naufragée de la soirée.

—Bonsoir Mathieu ; je ne suis pas sûr que ce soit la seule ce soir car ses compagnons me semblaient bien partis.

—A part l’alcool qu’elle a dû boire en grande quantité, tu n’as pas vu ce qu’elle a pris en plus car je n’aimerai pas qu’elle tombe dans le coma sans savoir ce qu’elle a ingurgité comme drogue.

—Je n’en ai aucune idée mais je pense que son état s’est amélioré car nous avons pu la faire vomir et je pense qu’elle n’a plus grand-chose à rejeter. Nous lui avons donné un café et de l’eau avant de partir de la villa. Cela devrait améliorer la suite.

—Je vais vous aider à la transférer dans ma voiture ; nous allons la coucher sur la banquette arrière; j’ai amené 3 plaids avec moi donc elle devrait pouvoir avoir la tête relevée en en utilisant l’un sous forme d’oreiller et les deux autres pour la couvrir.

Pascal n’avait rien dit et il était venu avec moi à sa voiture pour transférer Valérie ; cette dernière ne m’avait fait aucun signe de reconnaissance ; je sentais qu’elle m’avait bien vu mais elle n’avait pas du tout envie que je lui parle. Quand Pascal l’a tirée du siège « passager avant » elle s’est laissé faire et, quand je l’ai soutenue de l’autre côté, elle s’est bien gardée de me reconnaitre. Durant tout le transfert elle a fait profil bas, baissant constamment les yeux. Je pense qu’elle ne tenait pas à m’entendre. Quant à moi, je n’avais pas du tout envie de lui faire un sermon devant les deux autres. Ils avaient mieux à faire que de s’occuper de Valérie. Ils étaient pressés de me la confier et de rejoindre un lit avant de partir pour Ré.

Finalement, en 10 minute nous l’avions installée, bien au chaud, sous deux ou 3 couches de plaids, sur la banquette arrière. Nous l’avons fait en silence, parlant quasiment à voix basse comme si nous voulions éviter de la réveiller alors qu’elle était bien éveillée mais, honteuse de sa situation, elle n’avait aucune envie d’avoir une conversation avec nous. Dès qu’elle fut installée j’ai fait la bise à Gaelle, serrait la main de Pascal et j’ai senti un grand soulagement sur leurs figures, ils étaient heureux que je la prenne en charge. Ils partirent aussitôt vers Rambouillet. Je repartis vers ma voiture, pris un grand sac plastique et le mis sur Valérie.

—Valérie, si tu sens que tu vas vomir essaye de me prévenir à temps et, si cela vient trop rapidement, tu vomis dans le sac.

Elle ne répondit pas ; j’ai entendu un grognement et je l’ai pris comme une adhésion au système proposé. Je remontais dans ma voiture pour m’apercevoir que le brouillard avait continuer à s’épaissir, pourvu que j’arrive à retrouver la route. J’allais me montrer plutôt nul car, à cause des routes barrées pour travaux et des panneaux marqués « déviations » plus ou moins fantaisistes, je me suis retrouvé sur la route de Rambouillet à l’inverse de la direction voulue. Cela allait rallonger le parcours mais cela avait l’avantage que celle-ci et, plus tard, la route Rambouillet-Paris étaient bien balisées, avec des panneaux de signalisation bien visibles. Elle avait le mérite aussi de passer à travers de nombreuse zones boisées ce qui pourrait faciliter les choses en cas de nausées pour ma passagère.

Après un quart d’heure de route Valérie se redressa sur la banquette arrière et d’une voix pâteuse, rauque, me demanda de m’arrêter.

- Mat ! J’ai envie de vomir… il faut que je m’isole…

Pourvu qu’il s’arrête rapidement… Je vais gerber… Pas à nier, j’ai trop bu, j’ai besoin aussi de me soulager et, ce n’est pas ma veine, je ne sais pas si c’est la poudre qu’ils m’ont donnée ou leur pilule, j’ai l’impression que je suis destinée à avoir une colique carabinée… Mat a l’air furax…depuis qu’il est arrivé il n’a pas dit deux mots. Je n’ai pas envie de lui parler car il va me faire de grands discours à moins qu’il n’explose et, alors, je risque d’en prendre plein la tronche… pourvu qu’il arrête rapidement la voiture sinon je ne vais pas tenir, mon ventre me fait trop mal, je tiens à peine debout…

Finalement, le ciel était avec nous ; au moment où Valérie me demandait de stopper j’ai pu tourner à gauche sans trop de difficulté dans une sente perpendiculaire à la route ; à cause du brouillard je ne roulais pas vite. C’était un chemin forestier dont la barrière en bois avait été mise de côté pour laisser passer des engins travaillant sur une coupe de bois un peu plus loin dans la forêt. Le sol était un peu défoncé mais, comme il n’avait pas plu depuis plusieurs jours, il n’y avait pas trop de flaques d’eau et je pus facilement pénétrer dans le sous-bois ; je ne m’arrêtais pas de suite de façon à trouver une partie plus large pour manœuvrer car je voulais repartir rapidement. Je dois dire que cela s’est assez vite trouvé au niveau de la coupe qui n’était pas loin de la route. Une fois la voiture arrêtée, Valérie ouvrit sa porte et, à peine descendue, se mit à vomir puis, sans attendre, elle se traina vers un tas de bois pour se soulager en se cachant derrière.

Je me mis à l’attendre après avoir fait demi-tour et, remarquant son sac à main, sur le siège passager avant, je jetais un coup d’œil dedans ; je dois dire que j’inspectais de très près son contenu et, je ne sais pas si c’était l’intuition qui m’avait poussé à le faire mais je découvrais qu’au fond il y avait une tablette de pilules roses ressemblant à des doses d’ectasie et, dans une petite poche latérale, 4 doses de poudre blanche (de la cocaïne ?) mises dans des petites papillotes de papier cristal. Je dois dire que je jurais comme un charretier et que j’étais prêt à l’étrangler. Elle dépassait les bornes ! Pour moi, si elle continuait dans cette voie, elle était bien partie, sans s’en rendre compte, pour gâcher sa vie. Que faire : ne rien dire et ne lui en parler qu’une fois chez moi à tête reposée ou intervenir de suite si elle n’était pas trop amortie mais quelle sera la portée de mes remontrances orales ? J’avais bien peur qu’elle ait le comportement qu’elle m’avait déjà montré à savoir : cause toujours mais je continuerai à faire ce que je veux.

Je pris la cocaïne et l’ectasie que je mis dans la poche de ma parka et je descendis de la voiture. Il n’y avait toujours pas de Valérie visible. Je faisais les 100 pas en l’attendant tout en réfléchissant. Ma voiture ronronnait phares allumés ; cela me permis de voir que, te chaque côté de la sente, il y avait des arbustes avec des branches portant des grappes de « chatons ». Je coupais plusieurs de ces tiges en me disant que, assemblées dans un beau vase, cela pourrait faire un bon sujet d’étude de nature morte. Cela m’évitait de trop réfléchir au problème présent : Valérie était facilement descendue de la voiture mais voudrait-elle y remonter, surtout, si je commençais à lui parler de la drogue ? Il faut dire que mon humeur se dégradait de plus en plus devant les faits et l’attente du retour de Valérie. Enfin, alors que j’avais ouvert le haillon arrière pour mettre les branches que j’avais coupées, elle ressortit de derrière son tas de bois mais elle se déplaçait comme une tortue en se tenant le ventre. J’allais à sa rencontre.

—Pourrais-tu aller un peu plus vite ; il doit être 1h du matin passé et je suis fatigué. Nous en avons encore au moins pour une heure, si ce n’est plus, avant d’être chez moi. Et fait un effort ! c’est à croire que tu choisis ton chemin pour mettre les pieds dans le plus de flaques d’eau possibles.

—Je sais…mais j’ai mal au ventre… je ne tiens pas debout.

—Tu m’étonnes ; tu fais n’importe quoi.

—…

Grand silence mais ce n’est pas pour cela qu’elle allait plus vite ; elle avançait en titubant en regardant ses pieds. Elle était HS.

—Un peu de nerf, Valérie !

—Fous moi la paix ; je ne suis pas ta fille !

—Certes mais expliques-moi pourquoi je suis obligé d’être là pour te récupérer.

—JE NE TE L’AI PAS DEMANDÉ !

Elle commence à m’échauffer sérieusement. Elle va voir de quel bois je me chauffe

—Je sais ; mais explique moi pourquoi tu es dans l’état d’une OVNI ?

—…

—Je crois que ton silence n’arrange pas les choses ; que tu boives un peu trop cela peut être compréhensible mais que tu en profites pour te droguer c’est inadmissible. Et cela vient dangereux quand on mélange alcool, ectasie et cocaïne. Et, il n’est pas question que tu te mettes en danger.

—Qui t’a dit que j’avais pris de la drogue ? C’est Gaelle ?... mais ! Elle a tout inventé ! Je ne l’ai pas vue de toute la soirée car nous n’étions pas dans les mêmes pièces et elle n’a dansé qu’avec Pascal.

—Alors explique moi pourquoi on trouve des plaquettes d’ectasie et des doses de cocaïne dans ton sac ?

—TU AS FOUILLÉ MON SAC ! JE NE T’AI DONNÉ AUCUNE AUTORISATION POUR LE FAIRE ! JE FAIS CE QUE JE VEUX ! TU N’AS RIEN A DIRE !

Je l’avais réveillée ! Je la vis venir en courant vers moi, ramasser en bordure du chemin une buche fine d’environ 60 cm de long et se précipiter sur moi en la levant pour m’attaquer à la tête. Bien que surpris, je parais le coup facilement, vu son état à moitié comateux, et la fis basculer à plat vente sur le capot de la voiture. Elle se retrouva allongée de tout son long en travers du capot. Je ne m’inquiétais pas trop car elle ne devait pas trop souffrir d’être colée ainsi à la tôle chaude car la voiture ronronnait toujours et elle avait un pan de son manteau entre elle et le métal.

—VALERIE CELA SUFFIT ! PUISQUE TU TE COMPORTES COMME UNE GAMINE IRRESPONSABLE JE VAIS TE TRAITER DE LA MÊME MANIÈRE !

—A peine cela dit, je retournais au coffre et récupérais plusieurs des tiges que j’avais coupées et je me précipitais sur elle et la plaquait à plat ventre sur le capot en me vautrant sur elle à 90 degrés. Elle n’a pas compris de suite ce qui allait lui arriver. Je remontais l’arrière de son manteau sur le bas du dos. Je vis sa petite robe noire que je retroussais. Je m’aperçus alors qu’elle ne portait plus de culotte, cette dernière en triste état ayant été, je pense, abandonnée derrière le tas de bois. Je ne fis aucun commentaire mais j’allais cingler son arrière-train avec le bouquet de badines que j’avais récupérées.

—Sans rien dire de plus je lui portais un coup assez rude en travers des fesses, elle poussa un cri rauque et rua en envoyant ses jambes vers le pare-brise qui heureusement résista.

—MAT. NON ! Tu n’as…pas…le droit ; je t’en prie !

Je la coinçais alors en m’appuyant plus fortement sur son dos et avec mon bras gauche je bloquais en grande partie sa jambe gauche, bien décidé à continuer la punition.

- VALERIE ! Prends-en à toi-même ! tu récoltes ce que tu as semé. Je veux bien être la bonne poire qui vient te récupérer mais, découvrir que tu as passé la soirée à boire et à te droguer, c’est trop pour moi. En plus, dès que je te demande des comptes tu m’injuries. C’est vraiment trop.

- NON ! MAT ! Noooon…Je t’en prie…Mat …. Non…Tu me fais mal.... Nooonnn !

Sans lui répondre, je lui cinglais rapidement les fesses et les cuisses. Elle essayait bien de ruer mais, vu son état, elle n’arrivait pas à grand-chose. Elle poussa bien quelques cris au début mais très rapidement elle se mit à geindre, à ruer mollement et à répéter en une sorte de litanie : Non… Non… Mat ! non… puis elle ne dit plus rien ; elle pleurait.

Je ne sais combien de cinglées je lui ai donné mais tout s’est fait si rapidement que je n’ai pas compté. Je me suis arrêté aussi rapidement que j’avais commencé et j’arrêtais de la coller au capot ; elle se laissa glisser sans rien dire devant la voiture. Mais ce n’est pas pour cela qu’elle se considéra avoir eu le dessous. J’allais vers elle pour l’aider à se redresser et je ne sais pas ce qui lui a pris ; elle sauta sur ses pieds et se précipita sur moi en me balançant son point droit en pleine figure. Je dois dire qu’elle m’avait fait assez mal et, surtout, elle avait fait déborder mon potentiel de colère vis à vis d’elle. En même temps que, par réaction, je l’envoyais bouler sur le devant de la voiture en retroussant manteau et robe je ramassais sur le sol une des plus grosses badines que j’avais déjà utilisée et j’allais lui en asséner avec forces et sans retenus 4 à 5 coups sur les fesses. Je dois dire qu’elle poussa 1 à 2 meuglements et elle s’écroula, lovée en boule devant la voiture en sanglotant. A la lumière de la voiture je me suis aperçu, alors, que j’avais réellement marqué ses fesses et ses cuisses. Je n’étais pas trop à l’aise devant le résultat car je m’apercevais que je l’avais corrigée avec un peu trop de force mais je dois avouer qu’en moi-même j’étais assez satisfait car elle allait garder ainsi quelque mauvais souvenir durables de cette soirée. C’est bien beau de pourrir la vie des autres mais cela peut aussi avoir des conséquences malheureuses pour soi-même.

—J’espère que tu te souviendras assez longtemps de ce qui s’est passé ce soir et sache que je suis prêt à recommencer suite à pareil comportement de ta part. Maintenant essaye de te relever ; nous allons essayer de revenir sur Paris assez rapidement.

—…

—Debout VAL. ! ON NE VA PAS RESTER ICI TOUTE LA NUIT !

Devant son inertie je l’ai prise sous les bras ; elle ne pesait vraiment pas lourd et je l’ai tirée vers la porte arrière de la voiture. Quand elle a vu que j’ouvrais la porte, elle fit un petit effort et se mis en boule sur la banquette arrière, visage contre le dossier. Elle ne voulait plus me voir !

Il ne sait que taper sur les fesses des filles ! c’est une vraie brute, c’est un vrai malade ! on n'est plus au 19ème siècle. C’est une brute ; je dois avoir les fesses et les cuisses en sang ! Pourquoi n’a-t-il pas voulu m’accompagner ; il ne faisait rien de spécial cette nuit. J’espérais tant qu’il danse avec moi. Mais Monsieur a son snobisme, il ne veut pas se mélanger avec des étudiants en droit ; naturellement nous ne connaissons rien en sciences mais lui ne connait rien en droit. Qu’est-ce que j’ai mal ! qu’est-ce que je vais pouvoir raconter à Maman quand il va me ramener chez moi ce soir ? J’espère qu’il ne va pas parler de la drogue ; les copains se sont aperçus que je n’avais pas le moral ; c’est pour cela qu’ils m’en ont donné un peu. C’était sympa de leurs parts mais ils ne pouvaient pas prévoir que cela allait me rendre malade. J’espère que Mat ne va rien dire à maman ! J’ai mal… Je dois être folle ! J’ai envie d’être avec lui et je n’arrive pas à me révolter quand il me corrige. Je dois avouer que je fais n’importe quoi car j’aime quand il réagit, quand il perd son calme et après, il est si doux avec moi comme si j’étais de la porcelaine. J’aimerai tant qu’il me caresse avant qu’il n’explose…

Je ne dis rien, j’arrangeais sa position pour qu’elle soit assez confortablement installée et je l’ai recouverte de plusieurs couches de plaid pour qu’elle reste au chaud. Vu son état, je n’étais pas loin de penser que la correction donnée n’avait pas dû beaucoup la marquer psychologiquement car tout s’était passé avec très peu de réactions de sa part ; j’espérais, cependant, que les marques faites sur ses fesses allaient la faire réfléchir.

Même consigne qu’avant, si tu as envie de vomir, et, si ton ventre te fait encore des misères, tu me préviens à temps et j’espère que je trouverai une solution pour m’arrêter. On devrait arriver aux environs de 2h du matin. Je t’amène chez moi ; ce n’est pas la peine de mettre ta mère au courant. Je lui téléphonerai demain pour dire que tu as dormi chez moi.

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