Poésie - 05 - Composition
Il y a écrire et écrire.
Ecrire un concret, un imaginaire, une pensée, un doute, un désespoir ou encore un espoir... dans une chronologie somme toute très juste ; dans un dessin que l'on s'en fait, un imaginaire en sa tête, un tout comme une recette de cuisine élaborée.
Puis il y a écrire le fil suspendu. J'étire le fil, je ne vais nulle part. Poser des mots en équilibre, à chacun de s'en faire le porte parole. Tout ça n'est qu'un brouillard qui suspend le temps. Et le temps suspendu, l'on pourrait aussi en faire un vrai texte. Mais quand rien ne vient, quand rien ne va dans son imaginaire subtilement absent, ne reste qu'un couchage de mots, sans queue, tête, début ou fin.
Après tout, on peut même ne jamais finir. Je lis tellement de thèmes qui me parlent, mais dans toute la saveur de leurs auteurs, je n'ose, je n'arrive et je fais un cas de conscience que de prendre l'idée du thème inspirant. Et puis même si je le prenais, il faudrait travailler dur...pour le faire naître.
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