Chapitre 1-9

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  Fuyant la nuée de noctules, je me jetais dans le passage pour comprendre que c’était un toboggan. Une injure, totalement gratuite, s’échappa de ma gorge alors que je dévalais la pente à toute vitesse. Balloté de droite à gauche pendant plusieurs secondes qui me parurent très longues, n’oublions pas que j’étais dans l’obscurité la plus totale, ma course prit fin sans prévenir : je terminai dans une mare d’eau croupie.

  Je m’extirpai de la flotte en crachant mes poumons et avec la tête qui tournait. Le souffle court, je pris un instant pour m’assoir sur le sol. Trempé, je grelottais un peu mais je tentais de me convaincre qu’il ne faisait pas si froid. Toujours dans le noir, me vins alors une idée : je tapotai ma montre dans l’espoir qu’elle s’allume. Et ce fut le cas, heureusement ! La chiche lueur m’éclaira une pièce relativement petite, un débarras, probablement. Il y avait une armoire avec quelques conserves et surtout, une porte. La première chose à faire était de me lever, une fois fait, je pris une des rations. Ma montre sonna et je regardai ce qu’elle avait à m’apprendre :

« Boite de conserve obtenu. »

  Merci, je savais encore ce que je ramasse. Je la cognai sur le rebord du meuble avec force, créant ainsi un trou d’où du jus s’échappa. Je l’ouvris ensuite en enfonçant mes doigts dedans, portant avec triomphe la nourriture à ma bouche. C’était du cassoulet et même froid, c’était super bon ! C’était presque le meilleur repas de ma vie, j’en avais les larmes aux yeux. Mon premier repas depuis… Tiens justement, il s’était écoulé combien de temps depuis qu’on m’avait congelé ? L’historique avait quelques bugs et ne le mentionnait pas. Bon, on va dire depuis une cinquantaine d’années, ça me semblait bien.

  D’une main, j’abaissai la poignée pour ouvrir la porte. L’autre étant couverte de sauce que je léchai avec avidité. Devant moi se dessina une pièce plus vaste avec de nombreuses tables et chaises, en plus c’était éclairé. Il y avait des plateaux posés ici et là, des gobelets et des couverts en plastique. Était-ce un réfectoire ? Balançant la conserve, je supposais que oui, c’était la cafétéria. Ma montre bipa de nouveau, je devinais déjà le flash infos qui en découlait :

« Boite de conserve perdu. »

  Celle-ci rebondit sur le sol en faisant un peu de bruit. Ce qui me fit d’abord sursauter puis rire nerveusement. Je crois que j’étais un peu à fleur de peau.

  Bon, en avant, il était temps d’agir comme un survivant ! Tel un héros qui veut sauver le monde. Et surtout : s’il fallait repeupler le monde, je me sentais prêt pour cette tâche. Quoi ? Vous allez me traiter de pervers ? Pour vous : dernier espoir de l’humanité, ça veut dire quoi ? Pour moi, ça signifiait qu’il faudrait s’accoupler. Et tout ceci n’était qu’un test pour savoir si j’étais une personne possédant de bonnes capacités physiques et intellectuelles pour rester en vie. On devait évaluer mes agissements. Jusque-là, je m’en sortais plutôt bien, combien pourrait se targuer de défoncer de la chauve-souris juste avec quelques mots ?

  D’ailleurs, je me demandais pourquoi ça n’avait pas marché la troisième fois. Possédais-je du mana ou un truc du genre ? Comment on disait dans les jeux déjà ? Ah oui, du stamina ! Et j’avais donc consommé cette énergie si rapidement ? Pourquoi pas. Restait à savoir comment recharger les batteries, mais je verrai ça plus tard. Du coup, si j’avançais ?

Suite chapitre 2-0

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