Décrire un lieu inquiétant

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Malgré l'interdiction je ne pus m'empêcher d'ouvrir la porte adjacente au petit cabinet dans lequel je me situais. Ma main s'était posée sur la poignée, froide avec une légère pression qui la fît aussitôt cédée. La porte s'était ouverte dans un grincement atroce. Je me portais sur le seuil, s'était porté à mon nez une odeur infame de poussière. L'obscurité était faussée par une lampe à huile qui se tenait sur une écritoire. Des pages noircies à l'encre se dressaient sur le pupitre de bois écaillé. Des livres à la surface poudroyant dominait l'intérieur de la pièce exigu. De part et d'autre les ouvrages étaient entassés. L'envergure des piles emplissaient la salle mansardée. Les murs, le sol, ainsi que le plafonnier étaient d'un bois décrépit par le temps. Un faisceau de lumière timide tel un esprit s'infiltrait éclairant un costume désuet, taché de sang, perforé par les mites et jaunie par les années. Le vêtement tentait de se tenir droit malgré son allure médiocre. Une sueur froide commençait à perler sur mon front. J'examinais la pièce avec intérêt mais une angoisse me nouait la gorge. Je continuais mon inspection avant d'apercevoir, sur l'une des parois, un portrait au crayon inachevé d'une jeune femme aux yeux de biche. Ceux-ci pétillaient. Mais je pouvais y lire de la peur, une frayeur dévastatrice qui allait la faire cillée. Ne m'attardant pas trop sur l'ébauche, qui m'avait fait parvenir sa terreur. Je tournais la tête quand, un craquement atteint mes oreilles tandis que mes poils s'hérissaient. Soudain, un rat maigrelet apparu devant mes pieds. Mon cœur avait bondi et mon corps était pétrifié. Les yeux de la créature lançaient des éclairs pendant qu'elle s'éloignait. Je reprenais mes esprits quand un coffre orné de dorure et de pierres précieuses brillantes comme des étoiles étaient apparus dans mon champ de vision. Ses entrailles étaient tapies de soie et de velours rouge écarlate. Il renfermait des pièces de monnaies… mais pas seulement. Des flèches, qui dans les légendes auraient appartenue aux elfes, des diadèmes finement sculptés avec de l'argent pour les princesses et… des bandages maculés de sang, accompagné d'outils. Ils avaient une certaine similitude avec ceux qu'utilisaient les médecins d'époque. Prise d'effroi, cette dernière vision m'avais arraché une larme, pendant que le plancher se dérobait. Mes mains appuyées contre l'embrasure de la porte, transpercer par une écharde, se crispaient. Mes jambes fragiles comme du cristal firent quelques pas en arrière avant que ma main n'empoigne la porte pour la refermer dans un crissement infernal.

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