Le Taillis aux Mûres.

Une minute de lecture

 Le champignon d’or mangeait une grosse mûre noire et juteuse, profondément enfoncé dans un taillis envahi par les ronces. Les feuilles des arbres minces ruisselaient de sève chaude et nutritive qui rendait ce lieu très attractif pour les champignons et les insectes. Seulement, aujourd’hui, il n’y avait personne, hormis les insectes.

 Il écoutait attentivement le chant des oiseaux qui lui parvenait avec clarté et reniflait les odeurs saturées de sucre. L’endroit devrait être envahi de petits chapeaux colorés, mais la proximité avec l’orée de la forêt rendait la zone trop dangereuse pour eux. Il ne comptait pas rester ici très longtemps, or, pour une raison qu’il ignorait, la fatigue l’avait rattrapé et sa faim s’était accentuée. Il avait préféré s’attarder ici, protéger par le plafond d’arbuste épineux. Ses réserves s’amenuisaient vite, même s’il ne courait plus. La peur de mourir le guettait chaque jour ; aussi sûrement que son kyste enflait chaque matin. Il était devenu plus gros que son œil, et prenait une teinte d’or et d’argent. Il n’osait pas l’arracher, cela lui faisait trop mal.

 D’ennui, son chapeau se remplit d’air, qu’il expira avec une légère traînée dorée.

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