Baba Marta, culture bulgare

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1 er Mars, ça y est j'y suis. 

J'ai toujours aimé les langues slaves et les traditions de leurs pays. Une d'elle m'a toujours particulièrement touchée : Baba Marta. La fameuse fête de printemps du 1er jour des Mars chez les Bulgares. Jamais je n'aurais cru me trouver dans ce pays où les coutumes sont si importantes le jour de cette fête.

Je suis émue, les locaux m'offrent chacun une martenitza pour me souhaiter bonheur, santé et prospérité, ce petit porte-bonheur fabriqué avec des fils rouges et blancs. J'en ai de plusieurs formes, de plusieurs tailles, et même avec des petits personnages appelés Pizho et Panda. A mon tour, je décide d'en créer et de leur offrir, non sans songer à l'histoire qu'elle représente. Je tresse mes martenitsi en me rappelant leurs légendes.

Je ferme les yeux un instant pour que cette histoire revienne à ma mémoire et je visualise, je vois : je vois Khan Asparukh discutant avec son armée, avec ses soldats, de ses proches, de sa maison lointaine qui lui manque; je vois le message que lui avait apporté le pigeon voyageur de sa sœur, ce fameux pigeon qui fatigué, se pose sur l'épaule de Khan. Je vois son aile qui a été blessée par le fil, et ce dernier qui se colore de son sang et je vois le geste émouvant de Khan Asparukh qui détache le fil et le met autour de son poignet en bracelet, comme un signe de respect et de gratitude envers l'animal. Je vois tous les soldats qui font de même. Nous sommes un 1er mars . J'avale ma salive avant de rouvrir doucement mes yeux.

Je sais au plus profond de moi que ce n'est qu'une version des origines de Baba Marta, qu'il en existe d'autres, une autre sur Khan et une sur Grand mère Marta et sa petite fille Martitchtka mais celle-ci est celle qui fait le plus écho en moi. Chacun y va de sa préférée en faisant don de l'objet crée.

Je choisis de faire mes martenitsi en bracelet en hommage à la 1ère image qui m'est venue , à ma légende préférée, en hommage à Khan Asparukh et à ce pigeon, et à mon tour je les offre à mes proches, à des habitants que je croise, tout se fait naturellement, avec le sourire, dans une atmosphère de joie, de tendresse et de bienveillance.  J'ai l'impression d'être dans une bulle suspendue dans le temps, une bulle où tout le monde a tourné le dos aux problèmes, aux conflits, et où on ne songe qu'à l'instant présent, à porter bonheur à autrui. Je vis un moment de bonheur et de paix. Je me sens entière, vivante et heureuse de partager cette tradition, cette culture, au bon endroit, au bon moment. Je ressens  bien-être et amour, communion et harmonie.


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