Répondeur

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Something I have forgotten



Dans le métro menant à la maison de mes grands-parents, j'y allais me reposer après deux années universitaire interminable. C'était la première fois que je partais par mes propres moyens, seule sans mes parents à mes côtés. Ma valise rouge en main, je devais continuer à pied, après être descendue du métro bondé par les touristes. Je n'y avais jamais prêté attention, mais en plein mois d'Aout, il y a so much touriste, qui prennent énormément de photo. Les touristes étaient mon quotidien à l'époque où j'habitais encore à New York, et depuis ma venue en France avec mes parents, j'avais oublié l'atmosphère des villes peuplées.

Je tirais ma grande valise, les bus ne passant dans le quartier de mes grands-parents, je devais marcher des kilomètres, jusqu'à que mon téléphone vibre, me forçant à m'arrêter. Je répondais au numéro inconnu, caché par des plaques vertes apparus mystérieusment sur mon téléphone. Je pensais qu'il avait un problème, et je répondis au numéro, une voix grave et puissante hurlait un nom qui n'était pas le mien.

  • Mélanie ! Qu'est-ce que tu fous !? Tout le monde t'attend !

Je ne comprenais pas sa langue, mais il semblait s'agir d'un homme. Ce nom "Mélanie" m'était inconnu, et c'était le seul mot que j'avais compris. Il continuait de crier au travers du téléphone, il me donnait mal à la tête, et j'ai décidé de lui raccrocheSr au nez. Dans une langue étrange, de la part d'un homme étranger, au numéro mystérieux.

Cependant, mon téléphone s'est remis à vibrer et a décroché au même numéro par lui-même, au même moment, un camion s'apprêtait à m'écraser de plein fouet. Le conducteur s'était endormi au volant, et avait dérouté de son chemin habituel. Tout s'est passé si vite, j'entendis un rire de la part de mon interlocuteur, et mon corps a bougé instinctivement. La lumière du soleil m'a aveuglé durant une fraction de seconde, mes pieds ont rebondi sur le capot du camion et mon corps fut projeté violemment. Ma tête était à l'envers, mon corps semblait flotter, je devrais avoir mal, mais je n'avais aucune douleur dans mon corps. J'étais même très détendue, mon dos s'est courbé si facilement et mes mains se sont aggripé à la barre horizontale d'un lampadaire. Je balançais mon corps de chaque côté, jusqu'à qu'il fasse un tour complet de la barre brûlante. Je lâchais mes mains et mon corps fut projeté si facilement, je voyais tout le paysage autour de moi défiler à une vitesse fulgurante. D'autres sensations m'ont envahi, la nostalgie, la détresse et de la joie. C'était contadictoire d'être heureuse et à la fois, dépressive, mais c'est ce que je ressentais en ce moment.

Mes pieds au sol, j'ai récupéré ma valise avec mon téléphone, que j'avais jeté par mégarde, par instinct. J'entendais encore l'homme, de sa voix grave, rire à pleins poumons et déclarer dans un anglais très soutenu :

  • Comment aimes-tu mon petit cadeau ?
  • Magnifique, mon ami. Répondis-je en saisissant le téléphone et le mettant juste à côté de mon oreille.

J'entendais son rire s'arrêter, et la surprise pouvait se lire dans sa voix. Je ne connaissais pas cet homme, j'avais ajouté ce numéro de la part d'une professeuse à l'université, et je n'avais jamais essayé de savoir de qui il s'agissait. Mais ce coup de fil et cette suite d'évenement m'a fait réalisé ce que j'avais perdu en entrant à l'université, ce que j'avais oublié. Jadis, championne mondiale de gymnastique, j'avais arrêté et jeté tout derrière moi, alors que j'aimais tellement ça. Je ne me rappelle plus de la raison de l'arrêt de ma carrière, mais je sais juste que j'ai pleuré durant des jours, encore et encore, sans m'arrêter.

Ma valise en main, je jetais mon téléphone dans la poubelle, noyé dans l'eau, et me précipitais vers la maison de mes grands parents, la porte grande ouverte, attendant patiemment mon retour. J'avais un grand sourire aux lèvres, libérée d'un fardeau trop lourd pour moi, je pouvais enfin respirer. Pourquoi m'intéresser à ce que les autres pensent de moi ? C'est à cause de ça que je me suis rendu malade. J'embrassais mes grands-parents, et nous avons refermé la porte d'entrée, je remerciais cet homme, bien que je ne sache pas ce qu'ont été ses intentions, et ce camion.

  • Goodbye ! Dis-je en regardant derrière moi.

It was a pleasure to talk with you, Mysterious Men

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