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Effectivement la nuit fût longue pour Delphine et Paul. Surtout que rapidement après s’être couchés, essayant de ne pas se toucher, les premiers gémissements n’ont pas tardé à leur provenir. Et ça a duré longtemps, plus longtemps que lorsqu’ils baisaient, avec moins de bruit certes, mais longtemps. Et le pire, c’est qu’ils entendent bien que Christine et Daniel y prennent du plaisir, le même plaisir qu’eux même prennent d’habitude avec leur mari et femme.

Lorsqu’ils vont se coucher, Christine et Daniel n’ont nullement l’intention de faire l’amour. Mais ils sont excités, la soirée s’est déroulée comme prévu, mais elle a fait monter la pression chez eux. Voir les deux amants si soumis les a perturbés.

Alors que Daniel est assis sur le lit, en boxer, il voit Christine sortir de la salle de bain, uniquement vêtue d’un long tee-shirt. Il ne peut s’empêcher de la désirer, et ça se voit vite. Christine s’approche alors de lui.

- Ca va Daniel ?

Et, regardant la bosse du boxer, alors qu’il la regarde dans les yeux.

- Je vois que cette soirée t’a autant excitée que moi. Prends-moi dans tes bras.

Il l’enlace, et la sert fort. Elle met sa tête dans son cou, il sent son souffle chaud. Il la repousse doucement sur le lit et l’embrasse, tendrement. D’abord les lèvres, puis les yeux qu’elle a fermés. Ses mains la caresse d’abord sur le tee-shirt, et, alors que les lèvres atteignent le cou, puis les épaules, elles passent sous le vêtement et se saisissent des fesses qu’elles palpent doucement.

Christine n’est pas inactive, et, alors que les premiers gémissements sortent de sa bouche quand Daniel lui retire son tee-shirt, elle met la main dans le boxer et commence à le branler.

Ils vont ainsi se caresser longtemps avant que Daniel ne descende lentement vers le sexe de sa maîtresse, l’embrassant sur tout le corps pour atteindre son puits d’amour qu’il se met à lécher tendrement.

Après un premier orgasme, qui a été entendu depuis la chambre à côté, Christine fait allonger Daniel sur le lit, et le prend en bouche. Elle le suce, le lape, le mordille. Daniel est aux anges et des grognements lui échappent. La fellation est lente au début, comme une découverte, puis elle accélère petit à petit, faisant monter le plaisir mais s’arrêtant juste à temps.

Christine remonte alors le long du corps de son amant. Elle parsème son ventre et son torse de centaines de petits bisous avant de l’embrasser à pleine bouche. Ils s’enlacent, et elle s’empale doucement sur la verge tendue, faisant jouer ses muscles intimes autour du pieu tout au long de la descente.

Ils font ainsi l’amour une bonne partie de la nuit. Christine a eu plusieurs orgasmes que Paul a parfaitement entendus. Delphine aussi a compris que Daniel et la femme de son amant ne baisaient pas, elle a compris qu’il y avait plus que ça dans cette étreinte.

Delphine et Paul le savent, tout a changé ce soir. Ce qu’ils ont entendu leur fait terriblement mal, mais ça les excite. Ca les excite beaucoup, mais ils ne craqueront pas, ils ne se toucheront pas, même s’ils en meurent d’envie. Ils veulent reconquérir leurs époux respectifs donc ils subiront.

Le samedi matin, lorsque Delphine et Paul se rendent à la cuisine, toujours nus, ils trouvent Christine et Daniel en train de converser tranquillement devant un café.

- Bonjour, dit Daniel. Bien dormi ?

Delphine le regarde, alors qu’il lui sourit.

- Viens t’asseoir sur mes genoux ma puce.

Elle est contente et elle se précipite pour l’enlacer. Daniel la sert dans ses bras quelques instants, alors que Christine fait de même avec Paul. Les étreintes sont tendres. Daniel reprend la parole :

- Bon, Christine et moi avons quelques affaires à régler aujourd’hui. Vous resterez ici tous les deux. Bien entendu, vous resterez nus jusqu’à notre retour avec toujours l’interdiction de vous parler ou de vous toucher. Et l’obligation de rester ensemble. Mais avant, allez tous les deux dans le salon et installez-vous sur le canapé.

Quand ils sont assis, le plus loin qu’ils puissent l’un de l’autre, Daniel et Christine se posent entre eux, chacun à côté de sa moitié, dos à dos. Dans un bel ensemble, ils commencent à les caresser. Pendant que Daniel s’occupe des seins de sa femme, Christine caresse le torse de son mari. Lentement, ils descendent vers les deux sexes.

Paul est en érection, et Delphine écarte les cuisses, laissant Daniel s’emparer de son abricot. Christine entame une masturbation, alors que les doigts de Daniel entrouvrent les lèvres de Delphine. Les premiers gémissements commencent à monter des gorges des deux amants nus. Le plaisir monte lentement, et ils sont presque à l’unisson.

Ils sont prêts à exploser, les têtes en arrière, les yeux fermés quand Christine et Daniel stoppent leurs caresses et se lèvent.

- Voilà mon chéri, comme ça tu penseras à moi aujourd’hui. Tu viens Daniel ? On va être en retard.

- J’arrive.

Il se penche vers Delphine et l’embrase sur la bouche.

- Je t’aime mon amour.

Et ils partent tous les deux.

Delphine et Paul passent une drôle de journée. Suite aux caresses de leurs époux, au souvenir des gémissements entendus durant la nuit, ils sont en état d’excitation permanente. Et, le fait d’être nus, l’un à côté de l’autre, n’ayant ni le droit de communiquer, ni celui de se toucher n’arrange rien. Delphine coule en continu, à tel point qu’elle doit faire suivre une serviette de toilette lors de ses déplacements. Paul de son côté est en semi-érection durant toute la journée, il en a presque mal.

Et puis tous deux se posent des questions. Que font Christine et Daniel ? Et que préparent-ils ? Les étreintes qu’ils n’ont fait qu’entendre cette nuit leurs posent aussi problème. Ca n’avait rien à voir avec leurs ébats à eux, bestiaux mais sans sentiments. Ils ont vite compris cette nuit que quelque chose de plus fort existait entre leurs époux, et ça les ronge tout en les maintenant excités.

Mais, s’ils veulent pouvoir retrouver l’amour de leurs conjoints, ils doivent se plier à leur volonté. Et comme tous les deux le désirent plus que tout, ils s’astreignent bien volontiers à leur punition.

De leur côté, Christine et Daniel sont partis à leur rendez-vous. Ils ont une bonne heure de route avant d’y parvenir. A peine partis, Christine pose une question :

- Daniel, ne crois-tu pas que nous allons trop loin ? Et même ne sommes-nous pas déjà allés trop loin ?

- Tu parles de la punition que nous leur infligeons ?

- Pas seulement, je pense aussi à cette nuit. Ce n’était pas dans nos plans.

- Tu regrettes ?

- Non, tu as étais un amant formidable, et ça change considérablement la donne pour moi.

- Oui pour moi aussi, il faut que j’y réfléchisse.

- Daniel, cette nuit, c’était quoi pour toi ?

- Intense, peut être trop d’ailleurs, ça complique la suite. Vois-tu, je n’ais pas vécu ce genre de moment avec quelqu’un d’autre que Delphine, et ça me trouble.

- Pareils pour moi, c’était comme avec Paul, ce n’était pas du sexe pur comme disent si bien nos chers et tendres, il y avait autre chose. Et cette autre chose et toujours là.

- Veux-tu que nous arrêtions tout ça ?

- Avant de te répondre, je voudrais savoir quelque chose. Aimes-tu encore Delphine ?

- Etrangement, oui, et peut être même plus qu’avant, mais…

- Mais ?

- Mais je me rends compte que toi aussi je t’aime. Et je ne sais pas si je pourrais me passer de toi à l’avenir. Dans un sens j’ai l’impression de tromper Delphine plus qu’elle ne l’a fait.

- J’ai les mêmes sentiments. Où est ce que ça nous mène ?

- Je ne sais pas. Je te propose de continuer comme prévu pour l’instant. Nous verrons avec eux demain, suivant comment se sera passé notre séance de ce soir. Mais je ne veux rien cacher à Delphine.

- D’accord, attendons de voir.

Le silence s’installe dans la voiture jusqu’à ce que Daniel le brise au bout de quelques kilomètres.

- Au fait, tu ne m’as jamais dit comment tu avais obtenu les photos.

- Par un détective privé. J’avais quelques doutes sur Paul, je l’ai fais suivre. Je n’aurais jamais imaginé que ce soit Delphine. Si ça avait été quelqu’un d’autre, j’aurais divorcé direct, là c’est différent.

- Pourquoi différent ?

- Parce que c’est vous, nos amis. J’ai donc voulu t’en parler avant. Et tout c’est enchaîné, ta proposition de poser les caméras chez vous comme chez nous, l’idée de les punir tous les deux et le scénario que nous avons imaginé. Et cette nuit, qui m’a troublé autant que toi.

- Bien. Nous sommes arrivés. On y va ?

- Allons-y.

Ils sonnent à l’entrée d’une grande bâtisse du XVIII ème située en pleine campagne. Une jeune femme leur ouvre la porte et, après avoir prit leurs identités, les invite à entrer.

Lorsqu’ils rentrent chez eux, peu avant 17h30, après avoir fais quelques courses, ils trouvent Delphine et Paul endormis chacun dans un fauteuil du salon. Ils les réveillent doucement, tendrement, et, alors que Delphine est blottie dans les bras de Daniel, et que Paul tient amoureusement Christine dans les siens, Daniel leur annonce la suite de la soirée.

- Ne vous méprenez pas sur cet intermède, votre punition n’est pas à son terme. Nous voulions juste vous prouvez que nous vous aimions toujours. Mais le mal que vous nous avez fait tous les deux mérite la suite qui va être donnée.

Delphine et Paul écoutent, sans rien dire, à la fois rassurés et inquiets par les propos.

- Dans un premier temps, vous allez vous occuper de nous, mais pas comme vous le faites d’habitude. Vous allez faire avec nous ce que vous faites entre vous. Vous n’avez le droit d’utiliser que vos mains et votre bouche. Vous pouvez nous parler, mais vous ne vous adressez pas la parole.

Les deux amants sont interloqués, ils ne savent comment réagir à cette demande. Paul s’adresse alors à Christine :

- Tu veux que je te traite comme Delphine, sans sentiments ?

- Paul, tu m’as toujours fait l’amour divinement, j’ai toujours été satisfaite, même alors que tu me trompais, et même alors que je le savais. Mais visiblement, toi, tu ne l’étais pas totalement. Et puis j’ai vu le plaisir que Delphine a pris, je veux la même chose, et de ta part, j’estime y avoir droit, autant qu’elle.

Delphine et Paul sont debout devant leurs époux assis dans les fauteuils. Delphine regarde Daniel comme si elle le voyait pour la première fois.

- Mon chéri, comment veux-tu que je fasse ? Tu me demande de ne pas avoir de sentiments pour toi, alors que je n’aime que toi. Je ne comprends pas.

- C’est simple, avec moi tu es amoureuse, avec Paul tu es salope. Je veux connaitre cette facette de toi.

- Ici ? Devant eux ?

- Oui, ici même et en présence de Christine et de ton amant. Mais avant, Christine et moi allons nous installer côte à côte sur le canapé.

Delphine et Paul se regardent, et, alors que leurs époux se lèvent, dans un bel ensemble, ils se jettent sur eux.

Les vêtements volent à travers la pièce, quasiment arrachés des corps. Christine et Daniel sont nus en quelques secondes et se voient projetés sur le canapé. Alors, les deux amants plonge littéralement entre leurs cuisses.

Christine est surprise, elle a presque peur du désir qu’elle lit dans les yeux de Paul alors qu’il la regarde en lui mangeant la chatte. Il est si doux d’habitude. Là il la dévore, sa langue danse follement sur ses lèvres intimes et sur son clitoris. Pas de caresse comme avant, pas de mots doux, juste sa langue qui la lape, ses dents qui la mordent, ses doigts qui la pénètrent, un puis deux, trois, alors que de la deuxième main il lui en met un autre dans l’anus. Elle sent monter le plaisir plus rapidement que jamais, une boule part de son sexe et monte au cerveau. Elle s’en étonne une seconde avant d’exploser, la bouche grande ouverte, les yeux révulsés.

De son côté, Delphine n’est pas en reste. Elle aussi elle surprend Daniel. Elle qui sait si bien prendre son temps pour le mettre en condition, faisant durer longtemps une fellation, là elle taille une pipe, elle ne le masturbe pas, elle le branle. Tout passe par sa bouche et sa langue, le gland, la hampe et les couilles qu’elle embouche. Elle mord aussi un peu, elle le dévore. Et, quand elle sent qu’il va se lâcher, elle l’embouche entièrement et se met à aspirer avec force. Alors, Daniel explose avec l’impression que son cerveau se liquéfie.

Lorsque Christine et Daniel rouvrent les yeux, ils voient leurs conjoints toujours à genoux devant eux. Leurs regards semblent à la fois interrogateurs et excités. Paul est en érection, alors que Delphine à les mains plaquées sur son sexe, essayant de limiter le flot de cyprine qui s’en échappe.

- Hé bien ! dit Christine. Quel pied ! Et vous nous priviez de ça ?

- Effectivement, reprend Daniel, c’était magnifique ma chérie. Mais ce n’est pas tout, il faut s’activer un peu, la soirée n’est pas finie. Maintenant, nous allons nous préparer, on vous amène au resto.

Delphine réplique :

- Tu vas me laisser comme ça ? Dans l’état où je suis ?

- Oui ma chérie. On va aller prendre une douche, puis on ira manger et ensuite on a une surprise pour vous.

- Christine, dit Paul, c’est inhumain, tu ne peux pas. Je suis trop excité.

- Il va falloir tenir mon amour. Allez, à la douche.

Christine et Daniel ont imposé une douche à quatre. C’est eux qui ont lavé leurs compagnons, les frottant tendrement, amoureusement. Puis, ils se sont mutuellement savonnés et rincés, se caressant mutuellement. Christine à masturbé Daniel, alors que celui-ci lui caressait le clitoris. Devant leurs époux ils se sont doucement donné du plaisir. Ensuite, ils les ont essuyés, longuement, insistant doucement sur les zones érogènes, faisant de nouveau monter le plaisir sans le laisser s’exprimer pleinement.

Le début de soirée au restaurant c’est passé dans le calme, seuls Delphine et Paul n’avaient toujours pas le droit de se parler. Tout au long du repas, Daniel a caressé doucement les cuisses de Delphine, remontant quelques fois la main sous la robe, atteignant la lisière de la culotte. Christine elle a passé le repas collée à Paul, lui passant souvent la main sur le sexe qu’elle sentait en érection.

Vers 21h, ils sont partis du restaurant.

En arrivant à destination, tout le monde se dirige vers la porte. Avant de sonner, Christine s’adresse aux deux amants.

- Dés l’entrée, vous allez être pris en charge. Obéissez à tout ce que l’on vous demandera. Nous nous retrouverons bientôt. Sachez tous les deux que nous vous aimons. Cette nuit nous prouvera si vous vous nous aimez. Ne nous décevez pas.

Daniel sonne, et ils attendent.

Une jeune femme vient leur ouvrir et les fais entrer dans un grand hall carrelé très haut de plafond. Les murs sont couverts de tableaux érotiques. Un grand escalier monte face à la porte d’entré, et quatre portes se trouvent sur chaque côté de la pièce.

Deux autres jeunes femmes entrent et se dirige vers Delphine et Paul. Elles les prennent par la main avec un sourire et les conduisent vers l’une des portes de droite.

Christine et Daniel regardent leurs époux disparaître, puis se tourne vers la première jeune femme.

- Mes amies vont préparer les punis, elles en ont pour une heure. Souhaitez-vous boire une coupe de champagne avant d’aller vous-même vous préparer ?

- Avec plaisir, dit Daniel.

Et ils la suivent vers la gauche. Ils entre dans un salon cossu, et s’installent sur un canapé. La jeune femme leur sert la boisson et s’éclipse en leur disant :

- Je viens vous prévenir dés qu’ils seront prêts.

Dés qu’elle est sortie, Daniel s’adresse à Christine :

- Alors, pas de regrets ? Nous continuons ?

- Bien sur, et en plus, j’espère qu’ils apprécieront. Se qui me pose réellement problème c’est la suite. Comment envisages-tu le retour ?

- Assez simplement en fait. Nos sentiments nous rendent aussi fautifs qu’eux. Ce serait encore pire d’avoir une relation cachée. Je te propose donc de leur en parler dés que nous seront à la maison. J’accepterais qu’ils continuent à se voir si je peux faire pareils avec toi. Par contre, je ne quitterais pas Delphine. S’ils refusent, je resterais avec elle et notre aventure s’arrêtera là. Qu’en penses-tu ?

- Je suis d’accord avec toi. J’aime Paul, et comme tu l’as dit ce matin pour Delphine, je l’aime même encore plus qu’avant. Cette opération a pour but de sauver nos couples, et ça doit rester comme cela. Espérons juste qu’ils comprennent et qu’ils soient indulgents.

De leur côté, Delphine et Paul sont entrainés par les deux jeunes femmes dans une grande salle de bain de marbre bleu. Au centre de celle-ci se trouve deux tables de massage, sur la gauche une douche immense.

Les deux hôtesses se déshabillent sous le regard étonné des deux amants et l’une d’elle prend la parole.

- Déshabillez-vous s’il vous plait. Nous allons commencer par vous laver et ensuite nous vous masserons. Attention, interdit de vous toucher, ni même de nous toucher nous.

Le nettoyage est sensuel, plein de caresses précises qui vont remonter l’excitation du début de soirée chez les deux punis. Le massage aux huiles parfumées l’est tout autant, mais encore plus précis, les laissant tous les deux tendus comme des arcs.

- Nous allons maintenant vous amener vers votre punition. Il vous faut tout de même savoir que vous pouvez arrêter celle-ci à n’importe quel moment. Pour cela, il vous suffira de prononcer un mot : adultère. Suivez nous.

Delphine et Paul suivent les deux hôtesses qui reviennent dans le hall et empruntent l’escalier. Puis elles ouvrent une porte et les laissent passer.

Ils entrent dans une grande pièce entièrement tendue de toile crème. Au plafond trône un énorme lustre de cristal. A gauche de l’entrée il y a un immense lit à baldaquin, Face à la porte, deux croix de Saint André rouges, entre les deux croix se trouve une petite desserte sur laquelle sont disposés divers objet, un martinet, un bac à glaçons, des plumes, divers godemichets plus ou moins gros, une cravache, une badine, des pinces et deux foulards noirs. A gauche, deux grands fauteuils sur lesquels sont assis Christine et Daniel entièrement nus.

Sans qu’un seul mot ne soit prononcé, les deux jeunes femmes entrainent Delphine et Paul vers les croix et, leur demandant de lever les bras, les attachent aux montants puis sortent de la pièce.

Christine et Daniel se lèvent alors et se dirigent vers eux.

- La véritable punition va commencer maintenant, dit Christine. Vous connaissez le mot pour la stopper, vous pouvez y mettre fin quand vous voulez. Souhaitez-vous continuer ?

Delphine et Paul jettent un regard inquiet vers les objets sur la desserte mais acquiescent en silence.

Les époux commencent alors à caresser les deux amants, partant des hanches, ils remontent lentement vers le visage. Ils se saisissent chacun d’un foulard et leur bandent les yeux. Pour ce faire, ils se sont collés à leurs conjoints et chacun à déposé un baisé sur les lèvres du sien.

Alors commence le supplice de Tantale.

Pendant longtemps, Delphine et Paul subissent la torture par la caresse. Les doigts, les mains de leurs époux les frôlent, les massent les pincent doucement. Puis ils sentent des plumes chaudes et douces, le froid humide des glaçons, la chaleur moite des souffles et des langues. Des lanières leur parcourent le corps leur faisant redouter des coups. Les attouchements ce font sur tout leur être, l’intérieure des cuisses, les côtes, le cou, les bras, le torse. Les attouchements sont parfois très proches des sexes mais sans jamais les toucher. Les bouches embrassent, lèchent et sucent les peaux, les visages, les mamelons.

Les punis gémissent. D’abord légers, les gémissements se transforment en râles profonds. L’impatience commence à se faire sentir, les corps se tortillent sous les caresses, vont au devant d’elles parfois, cherchant d’autre fois à leur échapper. Puis les supplications arrivent alors qu’ils commencent à trembler de plaisir. Chacun demande à son conjoint d’en finir, de le faire jouir de mettre fin à la torture. Ils implorent mais ne prononcent pas le mot de fin. Puis, les caressent se font plus précises, tournant autour des sexes, les effleurant quelques fois. Les corps se tendent vers les mains, essayant de faire entrer les sexes en contacts avec elles. La bite de Paul tressaute, la vulve de Delphine se contracte.

Alors, violement, Christine se saisi de la verge de son mari, Daniel plaque sa main sur le sexe de sa femme. Les deux amants jouissent ensembles. Une jouissance à la hauteur de l’attente et de la frustration du week-end. Delphine et Paul hurlent. Et quand leurs cris s’éteignent, ils s’évanouissent.

Christine et Daniel halètent, ils se regardent un instant et se jettent l’un sur l’autre.

Quatre personnes entrent dans la pièce, détachent les amants pour les assoir sur les fauteuils, sans un regard pour ceux qui sont maintenant sur le lit et sortent.

Christine et Paul sont restés inconscient quinze bonnes minutes. Lorsqu’ils ouvrent de nouveau les yeux, c’est à travers un léger brouillard qu’ils découvrent le spectacle qui se tient en face d’eux.

Christine est couchée sur le ventre, épinglée au lit par Daniel qui la pilonne avec rage. Vu l’angle de son sexe, ils comprennent qu’il la sodomise. Christine cri son plaisir, Daniel grogne sous l’effort. Le duo se retourne et c’est maintenant Christine qui s’empale sur Daniel. Et soudain, tous les deux se tétanisent sous l’orgasme dans un cri commun.

Petit à petit, Christine et Daniel reprennent leurs esprits. Ils s’assoient sur le lit et regardent les amants assis sur les fauteuils. Delphine et Paul les regardent aussi. Les quatre paires d’yeux n’expriment rien d’autre que l’amour que chacun ressent pour sa moitié. Mais aussi l’envie de se retrouver et de s’aimer.

Christine et Daniel ouvrent alors leurs bras, et invitent leurs conjoints à les rejoindre sur le lit avec un grand sourire plein de tendresse. Delphine est ravie, elle se précipite pour se blottir dans les bras de Daniel le couvre de baisers. Paul traverse d’un bond la distance qui le sépare de Christine pour aller se lover contre elle. Ils s’aiment et se câlinent longuement. Ils se murmurent des mots doux, des mots d’amour. Puis ils s’endorment ainsi tous les quatre.

Le matin les trouve ainsi enlacés. Ils se réveillent avec des caresses, des bisous. Les regards entre époux sont tendres, aimants. Vers neuf heures ils rentrent chez Delphine et Daniel après avoir pris tous ensembles une douche coquine et un petit déjeuné. Une fois entrés dans la maison, Delphine et Paul veulent entrainer leurs conjoints vers leurs chambres respectives pour leur prouver leur amour sous les draps. Mais, avec un sourire tendre, les deux autres les retiennent dans le salon.

Ils font assoir leurs époux sur le canapé et restent debout face à eux. C’est Daniel qui ouvre le bal :

- La punition est terminée, comment vous sentez vous ?

- Mon amour, dit Delphine, je t’aime, tu ne peux pas savoir à quel point. Tu m’as fait vivre un moment d’une intensité rare. Me pardonnes-tu ? M’aimes-tu encore ? Christine, toi aussi je te demande pardon.

- Oui, dit Paul, nous vous demandons pardon à tous les deux. Et moi aussi je te remercie ma chérie, je n’avais jamais atteint un tel niveau de plaisir. Delphine, je crois que nous pouvons promettre que nous ne recommencerons pas ?

- Oui Paul, je le promets moi aussi. Vous nous pardonnez tous les deux ?

- Et toi Delphine, répond Christine, me pardonneras-tu ?

- Te pardonner ? Mais de quoi ?

- Vous avez vécu ce week-end avec nous, vous savez ce qu’il s’est passé entre Daniel et moi. Mais il vous faut savoir que ça a changé beaucoup de choses. Nous nous aimons.

- Comment ça ? demande Paul. Vous allez nous quitter pour vivre ensemble ?

- Non mon amour, je t’aime aussi, plus que ma vie. Mais cette expérience nous a transformé, nous devons en tenir compte.

Delphine et Paul restent interdits, ils ne comprennent pas. Daniel continu :

- Delphine, je t’aime, certainement beaucoup plus qu’avant, je n’ai aucune envi de te quitter. Mais les sentiments qui sont nés entre Christine et moi ne peuvent être oubliés. Dans un sens, nous sommes beaucoup plus fautifs que vous maintenant. Nous souhaitons ne rien vous cacher, et nous vous demandons votre accord pour continuer à nous aimer. Bien entendu, nous ne nous opposerons pas à ce que vous continuiez vos ébats.

Delphine regarde Paul, puis, s’adressant aux deux autres d’un ton le plus neutre possible :

- Vous permettez que Paul et moi discutions un peu de cette nouvelle ?

- Bien sur, dit Christine, c’est légitime. Sachez que nous respecterons votre décision.

Delphine entraîne alors Paul vers la cuisine. Ils y restent plus d’un quart d’heure, laissant leurs moitiés s’inquiéter dans le salon. Lorsqu’ils reviennent, ils sont souriant tous les deux. Delphine se dirige vers Daniel et l’embrasse longuement, tout comme Paul avec Christine.

Rompant le baiser avec Christine, Paul regarde Daniel avec un grand sourire.

- Nous acceptons avec plaisir. Et si nous allions fêter cette nouvelle ère qui commence pour nous dans votre chambre ?

Toujours dans les bras de Daniel, Delphine s’adresse à lui en se tournant vers Christine avec un regard mutin.

- Et peut être accepteras-tu de me prêter ta maitresse, en tout cas, j’accepterais avec plaisir de partager mon amant avec toi mon amour.

Les vacances en Corses s’annonçaient torrides.

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