Lueur

2 minutes de lecture

Ses mains cachées dans ses poches,
Sur une route loin de ses proches.
Il cheminait tranquillement, songeant.
« La roue tourne bien étrangement.

J’erre en solitaire depuis un si long moment,
Sans personne avec qui parler en marchant,
Habitué au silence de mes seules pensées.
J’étais capable de vivre dans l’obscurité.

Soudainement, je me suis retrouvé éclairé,
Par la brillante lanterne d’un monde étranger.
Surpris de la douce et vive lumière,
Je ne puis me résoudre à faire le fier.

J’ai voulu faire mon brave guerrier,
Mais un étranger me regarda, amusé.
« Je ne suis pas ton ennemi,
mais je peux devenir un ami ».

Grandement étonné par cette sincérité,
Mes défenses acceptèrent l’étranger.
Il devint un ami qui fit dévier,
Le chemin que j’avais tracé.

À la lumière solitaire de cette lanterne brillante,
S’ajoutèrent celles de petites étoiles éclatantes.
Je me rappelle avoir eu un grand sourire amusé,
Devant leurs danses complètement désordonnées »

Cette ombre remplie par cette noirceur,
Cette noirceur remplie d’idées sans espoir,
Des idées cherchant à abattre leur porteur,
Un porteur obligé de supporter le terrible noir.

Le mélancolique penseur avait trainé ce poids.
Il avait essayé de faire entendre sa triste voix.
Pourtant, personne n’était venu écouter,
Et il s’était senti profondément délaissé.

Voilà que, soudainement, tout changea,
Son monde se trouva pris dans une tempête,
Transformant le moindre de ses schémas,
Et apportant un renouveau dans sa tête.

Son chemin prit une toute nouvelle direction,
Et des constatations firent irruption.
Des pensées divergentes se mirent à tournoyer,
Et il réfléchit sur ce qui pouvait le troubler.

« C’était tellement plus simple avant,
Quand je n’avais rien d’un être vivant.
Je possédais la froideur du Grand Nord,
Et je n‘avais pas le moindre morceau d’or.

J’étais capable de supporter de n’avoir rien
Et je n’avais pas la peur de perdre les miens.
J’étais seul dans mon univers de ténèbres.
Où je combattais mes avides ombres.

Désormais, la peur taraude mes aspirations,
Et elle enserre mon cœur dans une triste prison.
De laides ou belles pensées me laissent étonnées,
Et je me demande ce qui a bien pu se passer.

Je ne crois pas être capable d’accepter,
De ne plus être brillamment éclairé,
Par cette étrange lueur abracadabrante,
Qui a changé ma vie à une vitesse effrayante.

Je ne crois pas pouvoir supporter,
De perdre ce qui m’a sauvé,
D’une fin triste et amère,
Réservé aux tristes solitaires. »

Ses mains cachées dans ses poches,
Sur une route loin de ses proches.
Il sourit en soupirant profondément.
« C’était tellement plus simple avant ».

Annotations

Versions

Ce chapitre compte 1 versions.

Vous aimez lire Vatis Maestus ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0