Avec l'immensité

Perdue sous l'oeil du voile

Ou les branches craquellent

Sous le feu des étoiles

Et le vent qui murmure

Les secrets du silence

Et fait valser la feuille

Pour une dernière danse

La parade nuptiale

Des nuages funèbres

Et la terre qui braille

Sa fumée qui se lève

Le soleil qui se couche

Dans le creux des versants

Aux pieds de la grande Ourse

Quelques larmes de sang

Écoutez les pleurer

Dans le jardin d'hiver

Écoutez les crever

Les enfants de la terre

Les lendemains qui chantent

Aux rythmes des tambours

Les fonds marins que hantent

Les souvenirs trop lourds

Les abysses de l'existence

Les sourires cachés

Et la piste de danse

De tous les désespérés

La pluie sur les pavés

La pluie sur nos paresses

Les saisons dépassées

Les saisons disparaissent

Les murs de l'horizon

La poésie du temps

Ce tic tac moribond

Et celui qui l'entends

Je les entends crier

Dans le jardin d'Eden

Et je me vois crever

Dans le reflet

De larmes vaines.