L’armoire avait bougé, sur la droite, ouvrant sur une cavité sombre dans le mur. Une poignée sortait d’un bloc de fer et permettait d’actionner une crémallière qui une fois en mouvement, refermait de l’intérieur l’armoire. Du fond de l’antre, la musique classique raisonnait dans la cavité de pierre, un air de Mozart. Une puissante voix chantonnait.

La pièce était assez petite mais fonctionnelle. La lumière émanait d’une ampoule puissante suspendue au plafond au centre de la pièce. Les corps des jeunes femmes était entassé dans la partie gauche de la pièce, tête-bêche, le sang encore frais sur le corps. Plusieurs seaux étaient mis à disposition au-dessus des macchabées. En face, se trouvait suspendues différentes partie de corps, jambe et bras ressemblant à des jambons, saucisses etc. Les pièces de viande ont été salées ou fumées, technique traditionnelle de conservation des chairs. Une ombre était là, se préparant à officier, à survivre, affûtant ses couteaux, alignant face à lui différentes scies, hachoir et autres ustensiles barbares.

Une affiche des années soixante-dix, montrait un artiste, un magicien ou illusionniste qui semblait faire tourner une chaise dans les airs “Hermann, Der Prächtige” – le magnifique-. Une des jeunes femmes était allongée sur une table faite de latte de pin, des traces de coupures avec un couteau au niveau des artères fémorales, indiquaient qu’elle avait été exsangue. Les cheveux châtains clairs tombaient de la table, sans mouvement.

Hermann allait commencer son art, encore barbouillé du sang des filles, pour assurer sa survie.