Pas d'autre solitude que d'être celle qui résiste.
Qui résiste au temps, qui résiste au vent
Comme à cet amour naissant qu'elle refuse pourtant.

Pas de souffrances, veut-elle, elle a trop souvent
Perdu cette guerre, supportant le deuil,
Perdu ces partenaires, pour trois mots,
Pour trois petits mots qu'elle pensait trop fort.
Fermé la porte, cassé le cœur, brisé la femme.
Qui s'occupe encore d'elle ? Elle ne sait plus.
Elle est comme ses danseuses dans ses boîtes à musique,
Illusions fictives d'un monde qui tourne en rond,
Incapable d'aimer, petites choses mortes.

Elle rejette l'amour à grands coups de mots
D'indifférence et de fuite. Elle ne court pas
Assez vite parfois l'amour rattrape toujours
Les gens. Petite bête traquée, elle résiste
Mais elle est dans le viseur, Cupidon arme
Sa flèche. Trois petits mots. Clé d'une autre histoire.
Perte et indifférence ? Ou partenaire et désir ?

Elle rejette l'amour à grands coups de couteaux;
Ne laisser à personne la possibilité de briser
Un peu plus sa carapace froissée. Elle fuit
Et rattrapée, c'est elle même qui brise les liens
En déchirant ses chairs, découpant son cœur.