Si j'étais

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Je commence par lever mes yeux fatigués vers le ciel. J'observe les nuages qui planent au dessus de nous et je contemple avec attention la nature qui nous entoure. C'est merveilleux cette vie appelée humain qui se croit supérieur à toutes les autres espèces, et qui s'oppose à la beauté de la nature. Un oiseau vient se percher sur ma fenêtre. Je regarde attentivement la bête et je repense, s'il était incapable de voler, il verrait le danger au loin, mais sera incapable d'empêcher ce futur inévitable. Je suis cet oiseau à qui on aurait coupé les ailes, mutilé, je me laisse abattre par la vie elle- même. Mais mes yeux se tourne vers la bouilloire fumante, j'étais encore dans mes pensées, l'heure du thé a sonné, au son sifflant de celui-ci qui de sa voix la plus aigu, me prévient que l'eau est chaude, et qu'il est l'heure de faire une pause. Une pause peut-être dans ma vie, juste un instant de paix, un moment où on ne pense à rien d'autre qu'à souffler sur notre thé pour le refroidir. Un moment où il n'y aurait aucun sentiment autre que la joie d'être emmitoufler dans un cocon de bonheur, au chaud par temps pluvieux, en regardant les gouttes de pluie qui ornent nos fenêtres. Mes mains froides croisent la tasse chaude, et je respire. C'est donc ça la vie. Profiter de chaque petit bonheur bien que le malheur est inévitable. Ensuite, je m'imagine n'être qu'un Soleil sans lumière, inutile et inexistant. Mon image se terni, la chaleur d'une vie trépidante disparaît. Je replonge dans mes pensées, aussi sombre soient-elles. Si j'étais un oiseau, incapable de voler, si j'étais un Soleil sans lumière, alors comment ferais-je pour exister ? Ce que je suis devenue, un monstre incapable de fuir ou d'illuminer sa vie, je ne voit que la mort au bord de ma fenêtre. Je bois ma boisson qui me réchauffe mon cœur blessé. Plus je repense au passé et plus j'ai envie de partir. Mais je suis là, dans mon nid douillet, j'aimerai ne penser qu'à la puissance de la vie, cette seule chance que l'on a et dont je n'ai pas profité. Il est important pour vous comme pour moi de laisser le passé tel quel. Le modifier dans nos pensées, se dire qu'on aurait pu faire autrement ne changera rien et une fois qu'on a accepté de vivre l'instant présent tel qu'il se présente, de ne pas se laisser couper les ailes mais agir en notre faveur, c'est ce que j'ai appris à faire. Tout ce temps que j'ai gâché à me punir, à me détester j'ai fini par comprendre que je n'avais pas la bonne façon de penser, que la vie n'est pas une éternelle souffrance, elle à le goût que nous lui choisissons et il faut saisir cette chance d'avoir du choix et de ne pas tomber dans le dégoût.

Un rayon de soleil pointe le bout de son nez, la pluie est passé et laisse place à un astre délicieux. C'est beau de voir la vie sous un autre angle plus savoureux.

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