Le jour où ils ont trouvé son cadavre

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Je me souviendrais toujours, ce matin là, le café reposait tranquillement dans la cafetière, attendant que je me délecte de cette divine alliance d'arôme. C'était ma charmante femme, aussi délicieuse que ses pâtisseries qui me l'avait préparé. Pour moi, une journée banale commençait. Mon épouse préparait des douceurs, je trempe alors mon doigts dans ce mélange avant qu'elle ne me frappe doucement la mains en me disant « tu vas être en retard ! » lorsque je reçois le premier appel. « on a un corps sur les bras » disait-il. Je me souviens de cette atmosphère pesante, humide et lourde, peut-être allait-il y avoir de l'orage, il a fait très chaud toute la saison, cela devrait nous rafraîchir.

Je pris la voiture et je me dirige vers la scène de crime. C'était dans un quartier plutôt bien situé, les maison était grandes et belles, les nouvelles façades peintes soit en rose soit en jaune contrastait avec cette maison dont la façade semblait vieille et délavé. Je vois cet homme qui travaille dans son jardin, la hache à la main, il s'acharne sur le tronc d'un arbre. Il y met toute sa puissance, toute sa rage pour ôter la vie de son adversaire. Impuissante, la victime fini par céder sous les coups.

Je m'approche enfin de la maison voisine, entourée de policier. Elle avait autant de plante à l'intérieur que dans le jardin. Je grimpe les escaliers, j'arrive dans l'angle, puis je l'ai vu. Il était allongé sur son bureau, son stylo tenait encore dans sa main. Il portait une chemise blanche et un jean, son crâne dégarni était posé sur ses bras. Ses proches réunis autour de lui en larme, ne comprennent pas comment cela a pu se produire... L'écrivain n'était pas comme les autres. Il avait un style d'écriture plutôt sombre et son premier livre n'a pas était un franc succès. Ses écrits représentaient ce qu'il avait dans la tête, pas que de l'imagination, mais un peu de noirceur se développait depuis sa plus tendre enfance. À première vue, cela ressemblait au syndrome de la page blanche. Une pression constante : vouloir écrire à tout prix, peux importe la muse, l'inspiration ne viendra pas. La plume ne couchera aucun mot sur le papier. L'écrivain en surchauffe n'a pu finir son ouvrage, avant de crouler sous la charge pesante.
Je pensais à cet univers qui l'avait achevé, je pensais à un futur qu'il n'aura plus, je pensais à ce triste sort qui touche la plupart des écrivains en détresse. Le syndrome de la page blanche est la première cause de mortalités des auteurs dans le monde de la littérature. Pendant que j'analysais la scène je regardais le corps inanimé puis soudain, je le vois lever les yeux vers le ciel. Cette petite sieste a ramené à la vie son imagination, qui repris machinalement sa fonction première qui est d'écrire l'environnement bouillonnant d'énergie.

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