Chapitre 2

14 minutes de lecture

 Laureen, assise sur mon sexe, cambrure de reine, se cadençait au rythme d’une musique imaginaire. Mes mains, après avoir parcouru ses courbes parfaites, sont venues emprisonner ses seins :

« Florescence divine, source de tous les désirs et du fantasme originel ! »

Elle a éclaté de rire :

« What does it mean ‘’Florescence’’ ?

Breast ! »

— C’est très joli. On dirait une fleur.

— C’est exactement ça. Vos seins comme les fleurs sont d’abord en bourgeons, puis ils s’ouvrent peu à peu et s’épanouissent. Et nous, telles des abeilles venons butiner dessus. »

Elle m’a souri puis, ayant replié son index et son majeur contre son pouce, elle a imité un bourdon tournoyant autour de mon visage, qui est venu se poser sur mon nez.

« Et maintenant je te pique.

— Un bourdon ça ne pique pas. »

J’ai attrapé ses doigts et les ai portés à ma bouche :

« Avalé le bourdon ! »

Et nous sommes restés en silence à écouter nos respirations, à mesurer les battements de nos cœurs. Quelques instants plus tard, elle a posé sa tête sur mon torse, et m’a demandé :

« Pourquoi ‘’fantasme originel’’ et pas ‘’péché originel’’ ?

— Parce que sans fantasme, il n’y aurait pas eu de péché. »

J’ai allumé un petit cigare et lui ai fait tirer la première bouffée, puis, j’ai pour-suivi :

« Adam les voyait tous les jours, les seins d’Eve. Ils ne lui inspiraient rien du tout. C’est comme s’il regardait ses mains… ou ses coudes. Un jour, en allant se baigner dans la rivière, elle a vu une pomme et l’a croquée ; alors il s’est produit quelque chose en elle. Quelque chose qu’elle ne pouvait pas encore s’expliquer. Elle est allée se tremper dans l’eau, comme d’habitude ; mais, à la différence des autres fois, elle s’est mise à chanter. Adam a ouvert un œil, et puis l’autre. Et qu’est-ce qu’il a vu ? »

J’ai tiré une bouffée et rejeté la fumée en l’air. Laureen a écarquillé les yeux dans lesquels j’ai deviné une grande quantité de points d’interrogation. Elle a secoué la tête négativement :

« I don’t know !

— Dans le contrejour, il a aperçu sa silhouette. Ses longs cheveux tombant jusqu’en bas du dos, sa superbe chute de reins, ses fesses rondes et fermes, et puis devant, ses seins lourds, pleins, pointés vers le ciel : la divine florescence de sa non moins divine compagne… issue de sa côte, soit dit en passant. Et là, ses yeux, comme s’ils étaient dotés d’un zoom super puissant, se sont braqués sur cette partie très féminine de son anatomie. Dans sa tête, des dizaines et des dizaines d’écrans géants ont projeté leur image, et des dizaines et des dizaines de sonnettes ont retenti. Monsieur venait d’inventer le fantasme : le fantasme originel. Et son regard s’est rempli peu à peu de concupiscence et de désir. Il s’est levé d’un bond a couru vers elle. Et, lorsqu’elle l’a vu s’avancer avec son air de satyre, au lieu de s’enfuir, de se mettre à crier, elle lui a ouvert ses bras, l’a attiré vers elle. A ce moment, elle a compris l’effet de la pomme. Elle avait rendu sa nudité… »

J’allais dire : « Bandante » mais j’ai opté pour deux synonymes moins crus :

« … Attrayante, excitante. Et ils ont fait et refait l’amour jusqu’à satiété. »

J’ai tiré une nouvelle bouffée, lui en proposé une qu’elle a accepté, puis j’ai con-clu :

« Ils venaient de commettre le péché originel. »

Elle a défait sa posture, s’est allongée sur moi, a calqué ses lèvres sur les miennes, sa langue est venue houspiller ma langue, et son sexe encore humide, est venu happer mon sexe et m’a murmuré :

« Et nous, nous allons le commettre encore et encore. »

J’ai fait sa connaissance dans un café de l’avenue Jean Médecin, lorsqu’au moment de payer sa consommation, elle s’est rendu compte qu’on lui avait volé son portefeuille qui contenait cent cinquante-trois Francs et quelques centimes (nous étions en 2001), mille dollars en traveler chèques, sa carte American Express, plus d’autres objets sans importance. Elle était affolée, fouillait et refouillait dans sa sacoche, en se demandant dans la langue de Paul Auster, ce qu’elle allait devenir. Je lui ai offert son soda et l’ai conduite au commissariat, puis à l’agence American Express. Son hôtel, elle l’avait payé d’avance et, après les formalités, elle m’a invité dans sa chambre, où nous avons parlé plus que nous n’avons fait l’amour.

Très vite, elle m’a appelé « My Lovely Breast Beggar », car je ne cessais de les lui réclamer, pour les voir, les caresser, les porter à ma bouche ; et comme ils étaient hautement érectiles, elle poussait à chaque fois des petits cris orgasmiques qui m’excitaient ; et mes caresses redoublaient d’intensité, et je sentais sa peau frémir, son corps vibrer, ses lèvres trembler à mesure que les miennes se rapprochaient et, à nouveau, l’étreinte et la fusion ; et nous faisions l’amour jusqu’à épuisement. Nous nous affalions sur le lit éreintés, vidés, apaisés, mais jamais rassasiés.

Pourtant, un jour, elle a dû rentrer chez elle à Philadelphie. Son papa, sa maman sa petite sœur et Doggy, son caniche nain, commençaient à trouver son absence un peu trop longue. Septembre approchait et elle n’avait pas encore finalisé son inscription à l’université.

« J’ai un cadeau pour toi. » M’a-t-elle annoncé une demi-heure avant que je m’apprête à la conduire à l’aéroport. « Ferme les yeux »

J’ai obéi, et je l’ai entendue trifouiller dans sa valise puis :

« Tu peux les ouvrir, maintenant. » Elle avait ses deux mains derrière le dos. « Laquelle tu choisis ? »

En tant que gaucher, j’ai fait failli choisir celle-ci, mais par esprit de contradiction, j’ai choisi :

« La droite. »

J’avais vu juste, et elle m’a tendu un paquet.

« Regarde, mais fais attention en le défaisant. C’est fragile. »

Il enveloppait le moulage d’un sein : le sien.

« Est-ce le gauche ou le droit ? M’a-t-elle demandé. »

J’ai raisonné tout haut :

« Eh bien, si tu as voulu m’offrir celui que j’ai le plus caressé, je dirais le droit, l’inverse de ma main active ; or, si je veux rétablir une justice entre eux, je dirais son frère jumeau. »

Elle m’a fait « oui » de la tête et :

« Mais tu sais pourquoi ?

— Je te l’ai dit : pour rétablir une justice, pour qu’il ne se sente pas lésé.

— Non.

— Alors, pourquoi ?

— Parce que le gauche, c’est celui du cœur et certains disent qu’il est plus développé, plus accompli que le droit. »

Elle m’ raconté que le patron d’un célèbre club privé, choisissait ses splendides strip-teaseuses au vu de certains critères très stricts : la beauté, la prestance, les courbes, le maintien, et j’en passe. Puis venait l’examen final. L’observation de cette partie de leur corps, où les yeux des spectateurs (et souvent même des spectatrices) se fixeraient jusqu’à la fin du spectacle (et même au-delà pour des types comme moi) : les seins… ou plutôt, le sein gauche. Son regard s’attardait dessus et, s’il était satisfait, la femme était engagée.

Vérité ?... mensonge ?...

« Moi je n’ai jamais pu faire la différence, m’a-t-elle annoncé. Mais chez Gloria et Diana, mes meilleures amies, c’est flagrant. »

Dommage, que je n’aie pu le constater moi-même...

Je l’ai conduite à l’aéroport, nous nous nous sommes embrassés une dernière fois (nos bouches étaient aussi humides que nos yeux) et, lorsqu’elle a passé la zone de contrôle, nos signes de la main signifiaient plus un adieu, qu’un au revoir.

Son cadeau avait fait germer en moi l’idée de me constituer une collection de seins moulés, dont les donatrices seraient mes futures maîtresses… consentantes, bien entendu, et Alice a été la deuxième à m’offrir l’empreinte gauche de sa florescence.

Je l’ai abordée alors qu’elle promenait son neveu en poussette dans le jardin Albert 1er. Nous nous sommes assis sur le même banc. Elle pianotait sur son portable, je lisais des notes professionnelles, et son parfum m’enivrait. J’ai attendu qu’elle fasse une pause digitale, et qu’elle replace la sucette dans la bouche du bébé, pour lui en demander la marque et enchaîner ainsi sur les différentes essences : celles typiquement féminines, celles typiquement masculines, celles, enfin, convenant aux deux sexes. J’ai été surpris de son érudition, elle m’a rétorqué qu’elle travaillait dans une parfumerie. Je lui ai promis de venir lui demander conseil et, quelques jours plus tard dans le grand lit de son petit studio de la Vieille Ville, nous nous sommes enivrés de l’odeur de nos corps respectifs, avant et après l’amour.

Elle a été enchantée, de se faire mouler le sein gauche par ma sculptrice adorée (qui l’avait merveilleusement réussi (mais ceci est un pléonasme…)), et m’a avoué que si je ne lui en avais pas fait la demande, elle l’aurait fait de sa propre initiative.

Le jour de notre rupture, quelques cinq mois plus tard (je n’avais pas voulu m’engager plus loin dans notre relation), elle a voulu reprendre son empreinte, estimant qu’elle ne supporterait pas qu’une autre femme puisse la voir. Je lui ai fait remarquer que je la tenais caché, que même mon ombre n’aurait pu la voir, si je n’étais pas avec elle, mais elle n’a rien voulu savoir et j’ai dû la lui remettre ; mais, ayant franchi le pas de la porte elle s’est ravisée. Après tout c’était un cadeau qu’elle m’avait offert, et rien n’était plus mesquin lors d’une rupture, que d’exiger la restitution de tous les présents que l’on s’est échangés, témoins des heureux moments vécus ensemble.

Delphine était une collègue de vingt-huit ans qui aimait le café sucré, le thé à la menthe et les vins d’Alsace. Elle venait de divorcer après cinq ans de mariage, car son mari avait toujours refusé de lui faire un enfant, sous prétexte qu’il aurait détruit leur couple. Passé notre long weekend en amoureux à visiter les châteaux de la Loire, elle a jeté son dévolu sur moi pour satisfaire son désir de maternité. Elle m’a assuré que je n’aurais aucune pension à lui verser, et était même prête à me signer un papier devant notaire.

Eh quoi ! Déjà que je n’avais aucune envie de reproduire un ou une Lepervier consensuellement, que j’aurais vu grandir avec les hauts et les bas, les agréments et les désagréments, les joies et les soucis et cosi via, je n’allais tout de même pas permettre à mes spermatozoïdes de féconder un ovule dont je n’aurais connu ni le sexe, ni la date de naissance, ni même, si à son tour, il se serait reproduit pour me faire grand père.

J’ai décliné son offre catégoriquement et l’ai inscrite dans un site de rencontre où trois mois après elle a fait la connaissance du futur papa de ses jumelles.

Quand elle a appris qu’elle était enceinte, elle s’est précipitée dans mon bureau. Elle était rayonnante et débordante de joie :

« Tu as quelque chose de prévu pour ce soir ?

— Non.

— Alors, viens dîner à la maison. J’ai une bonne nouvelle à t’annoncer. »

Puis, bas à l’oreille :

« Il y aura du Riesling et du Gewurztraminer à gogo !! »

A peine avais-je franchi le seuil de sa porte, qu’elle m’a sauté au cou, et m’a appris sa double maternité ainsi que le sexe des deux petits monstres qui ne cessaient de faire la java dans son ventre ! Alain, le père, était parti dans le Morvan, prévenir toute sa famille, et organiser militairement (c’était son métier) leur future descente à Nice.

A la fin du dessert, et après avoir vidé une bouteille de Riesling, et entamé une de Gewurtz, elle m’a fait deux propositions. La première, d’être le parrain d’une des deux jumelles ; l’autre :

« Je voudrais t’offrir un cadeau qui te fasse plaisir. Autant que celui que je ressens ici à l’intérieur (Elle s’est caressé le ventre). Ne me réponds pas tout de suite si tu n’as pas d’idées. Prends ton temps.

Je lui ai répondu :

« J’aime tes seins ronds comme des pommes vertes. Accepterais-tu de m’offrir ton gauche. »

Elle a pâli :

« Tu veux que je me le coupe. »

Je me suis mis à rire :

« Non ! Que tu le fasses mouler dans de l’argile. »

Elle a écarquillé les yeux :

« Quelle drôle d’idée.

— Ca me ferait vraiment plaisir, Delphine. »

Elle a réfléchit et a fini par accepter.

« Pas besoin d’aller jusqu’à Vallauris. Ma tante est sculptrice, et son atelier se trouve, rue Veillon »

Ceux de Solange étaient en poire, et je leur dois de m’avoir inspiré une nouvelle (« Un ange nommé Solange ») qui, remaniée quelques années plus tard, est devenue mon premier roman, publié aux éditions Deplat, dont le directeur n’était autre (et est toujours…) que Ludwig, mon ami d’enfance, mon presque frère, qui a repris la maison à la mort de son père.

Cheveux noirs comme une nuit sans lune, légèrement ondulés, petit nez retroussé, pommettes hautes et saillantes, lèvres juteuses s’ouvrant sur des quenottes d’une extrême blancheur, une voix de gorge, cassée et profonde, veloutée et rassurante, Laure était secrétaire médicale, d’origine Italienne. Elle aimait tout en amour sauf que je la prenne par derrière. Dès qu’elle sentait mon sexe sur ses fesses et mes mains posées sur ses seins, elle se retournait :

« J’aime bien voir qui me fait l’amour

— Mais il n’y a que nous deux dans cette pièce

— Tu oublies mes fantômes, me rétorquait-elle. »

Elle n’a jamais voulu me dire qui étaient-ils !

Quand je lui ai demandé si elle voulait bien faire mouler son sein gauche pour me l’offrir, elle m’a demandé à son tour, si elle était la première à qui je faisais une telle proposition :

« Autrement, tu comprends, je refuse. »

Je lui ai menti. Heureusement pour mon âme de pécheur, elle n’a pas exigé que je le jure et, deux jours après, Maïa a moulé mon cinquième sein.

Christine, ne m’avait pas laissé un souvenir fulgurant, mais j’ai toujours plaisir à caresser l’empreinte de son petit sein gauche, en forme de noisette.

Sylvie pleurait toujours après l’amour et avait une sainte horreur que je lui caresse les seins. Paradoxalement, elle n’a pas refusé de se les faire masser par Maïa, lorsqu’elle lui passait l’argile dessus. « Tu pourras le caresser tant que voudras, celui-là. Il ne criera pas. »

Aurélie, il m’a suffi d’un seul coup d’œil pour en tomber amoureux et lire dans son regard que la réciproque était vraie. Venue comme moi en simple visiteuse au salon du livre de Nice de 2006, elle écoutait, avec un mortel ennui, le baratin de deux poètes dont l’un aurait pu être son père et l’autre son grand père. Leurs pupilles, largement dilatées s’étaient quelque part perdues dans le renflement de ses seins qui débordaient de sa robe bleue, aussi claire que ses yeux en amande. Mon arrivée au stand, l’avait fortement soulagée et, après un « merci » aux deux hommes, poliment prononcé, elle s’est éloignée, mais pas trop tout de même, car j’ai pu percevoir la chaleur de son regard sur ma nuque. Elle avait tout pour elle et, sans tomber dans un lyrisme pompeusement ridicule, elle était tout simplement belle et, consciente de cet atout, elle n’en abusait pas. Ses courbes élégantes, ses fesses pleines et fermes, ses seins en forme d’ananas juteux et sucrés, fouettaient ma libido et donnaient à nos jeux érotiques une dimension qui croissait exponentiellement à chaque fois que nos sexes se rencontraient. Elle aurait pu devenir ma femme (nous avions vingt-six ans), si la brusque et tragique disparition de mes parents, n’avait pas instillé en moi la frayeur du mariage, la crainte irrépressible et irraisonnée qu’elle et moi, mourrions à notre tour tragiquement, laissant un orphelin, encore indécis sur ses jambes et sachant à peine parler. Alors, lorsque je lisais dans ses yeux, ou que j’entendais dans le ton de sa voix son envie d’aller plus loin ensemble que la simple relation de coucherie, de sorties nocturnes, de weekends de rêves ou de voyages aux antipodes, que je percevais son désir de sceller notre union devant monsieur le curé et monsieur le maire, pour entreprendre ensemble le chemin plus enrichissant de la vie à deux, puis à trois, puis à quatre… (Chemin autant semé d’épines que de roses), je faisais la sourde oreille, bottais en touche, changeais de discours, trouvais le moindre prétexte opposable à cette institution ; bref, je barrais la route à tous ses arguments. Je la faisais pleurer et, sans le lui avouer, je pleurais également (en cachette, ou les nuits où elle ne dormait pas avec moi) car j’étais terriblement amoureux, et chaque pore de ma peau était imprégné d’elle.

La piètre estime dans laquelle je tenais psychologues et psychanalystes, lesquels au lieu de résoudre mon problème m’en eussent collés neuf de plus, ne m’aidait pas à exorciser cette terreur, et j’étais conscient que ma vie de séducteur, ne cherchant de l’amour que le côté sexe et plaisirs, n’était que la face éclairée de la lune. L’autre, la face cachée, je savais qu’elle existait, mais sans doute elle, n’avait pas bien su s’y prendre pour me tendre la main et m’y conduire.

Elle est partie en me laissant le souvenir de son sein gauche en argile et, trois mois après, à force de le caresser, j’avais fini mon deuxième roman… son roman : « Le lit d’Aurélie » Lorsque je lui en ai expédié un exemplaire, celui-ci m’est revenu en NPAI.

J’ai reposé son moulage dans la vitrine, à sa place (bien qu’elle eût mérité d’être à la seconde, toute de suite après celui de la mystérieuse Roxane) et, les yeux fermés, j’en ai pris un au hasard. Après deux caresses savantes, j’avais reconnu le douzième de ma collection : celui de Géraldine. Je l’avais connue en 2010 à Saint Paul de Vence où Maïa exposait ses dernières œuvres dans une galerie de renom.

Dans une petite salle du fond, elle exposait ses sculptures sous le titre de « ANATOMIES ». Il s’agissait de nez, de bouches, d’oreilles de mains, de pieds et bien sûr, de seins. Beaucoup de seins. Je lui en ai acheté deux – celui de sa sœur et celui de sa mère – et, par la suite, j’ai voulu voir les siens. (Les vrais, bien entendu !)

Notre liaison a duré sept mois, soit deux jours avant que ne revienne, d’une longue expédition au Tibet, Marie-Paule, sa maîtresse officielle. Comme elle était très jalouse et intimement convaincue de la fidélité de sa partenaire, Géraldine m’a offert, avant de me quitter, sa série de seins (gauches aussi) dont les originaux, appartenaient à quelques-unes de ses liaisons de passage. Un mois plus tard, j’en ai offert la moitié à ma tante qui, à l’occasion de la journée de la femme, avait sculpté une statue d’Artémis multimammia (qu’elle a cédée par la suite à l’un des deux musées Catalans, propriété d’Andréas, son amant en titre)

J’allais en prendre un autre au hasard, lorsque je me suis rendu compte, qu’il était l’heure de prendre la voiture et filer à l’aéroport chercher la sculptrice de ma vie.

Annotations

Versions

Ce chapitre compte 5 versions.

Vous aimez lire Georges Floquet ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0