Chapitre 10 : Seul à seul

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En le matant sans vergogne de la tête aux pieds, je lui souris et fixe mon regard sur les muscles saillants de ses avant-bras avant de parcourir les tablettes de son ventre délicieusement sculpté. Il est vraiment à tomber ! À petits pas, j’approche dans la suite où flotte cette senteur enivrante. Je n’avais pas remarqué que des pétales de rose étaient éparpillés, de ça, de là autour du lit. Cette attention particulière fait palpiter mon coeur, mais j’aimerai mieux qu’il sache qu’il n’y aura rien de plus entre nous qu’une nuit de folie. Cependant, je me garde de l’en informer maintenant, au risque de le faire fuir et de me sentir frustrer de plaisir.

— Viens par ici, lance-t-il tout en me rejoignant au milieu de la pièce.

Sans attendre, je m’exécute. J’ai toujours aimé les hommes qui prennent les rênes, mais qu’il ne croit surtout pas qu’il aura le dessus tout au long de notre numéro coquin ! Pour le lui faire bien comprendre, je m’arrête à quelques centimètres de lui puis retire mes chaussures avant de le pousser, mes deux mains contre son torse imberbe, sur le lit.

— Hum… Audacieuse… Montre-moi donc de quoi tu es capable, lance-t-il les yeux pétillants de désir.

Bien entendu, je vais lui donner ce qu’il veut puisque j’en ai envie moi aussi, mais avant, il devra s’armer de patiente. Dans mon sac qui gî avec mon trench dans l’entrée, je sors mon portable et fouille YouTube à la recherche d’une de mes chansons favorites. La lumière est en mode tamisée, mon second show, bien plus excitant que le premier, peut enfin commencer.

Telle une lionne, j’approche du lit sur les premières notes de « You can leave your hate on, de Joe Cocker » et immédiatement, les magnifiques yeux gris de mon prince du soir se rivent sur mon corps,Il se redresse contre la tête de lit, prêt à en prendre plein la vue.

— Putain, tu es une déesse !

— Chut, je lui intime de l’index sur les lèvres en me trémoussant sensuellement.

Mes mains se fraient un chemin de haut en bas de mon corps. Elles secouent d’abord mes cheveux, puis descendent voluptueusement sur mes courbes avant de saisir l’ourlet de ma robe en laine que je remonte langoureusement jusqu’à mes seins. Sur une note clé de la chanson, je retire mon vêtement et le jette au visage de mon homme masqué, comme je l’ai fait précédemment. Il avait beaucoup aimé ça, et il aime toujours on dirait. Il en reste bouche bée et comme pour la première fois, il positionne le tissu sur ses épaules carrées puis se concentre sur la suite en se mordant la lèvre.

Une de ses mains se pose sur son entrejambe au moment où je me place, dos à lui, en lingerie d’un bleu océan, c’est maintenant que le vrai spectacle commence. Un à un, les morceaux de dentelle se propagent dans la pièce jusqu’à me retrouver nue devant l’objet de mes envies. Les derniers accords retentissent, la chanson est finie, mais la soirée ne fait que commencer !

À quatre pattes, je grimpe sur le lit et, féline, j’avance jusqu’à être à califourchon sur ses cuisses musclées. Je me penche en avant et dépose un baiser chaste sur ses lèvres entrouvertes. Sa respiration est saccadée, ses mains se posent sur mes hanches, ses yeux restent fixés, comme absorbés par le désir qui s’échappe des miens. Je lui souris puis, du bout de mes lèvres humides, je trace une ligne de baisers jusqu’à son bas ventre, là où tout commence, là où tout se joue, là où tout me donne envie.

D’une main habile, je saisis son sexe et le caresse d’un geste tendre et précis avant de le prendre en bouche.

— Putain, mais merde ! Tu me rends fou !

Son membre toujours entre mes lèvres voraces, je sens les pulsations qui annoncent une fin imminente pourtant, je ne le lâche pas. Je veux qu’il en bave et qu’ensuite, il me donne tout ce que j’attends. Ma main droite exerce des vas-et-viens rythmés tandis que ma langue le cajole en cercle avant que je ne me redresse sans crier gare, le laissant haletant.

— Diablesse ! Je n’en ai pas terminé avec toi, coquine !

— En réalité, tu n’as rien commencé, je rétorque, regard de braise.

L’homme masqué me tire par les épaules et m’allonge sur le lit sans aucune retenue. Là, il écarte mes cuisses comme si mon corps était sien, ce qui est le cas, soit dit en passant. Je veux qu’il me rende chèvre, qu’il me fasse hurler de plaisir et pour tout dire, le temps commence à être long. Mais je ne dis rien, je le laisse faire, j’attends patiemment que les premières notes de mon extase se répandent en moi.

Des frissons parcourent mon échine au moment où il pose une main sur ma peau, près, très près de mon intimité mouillée. Mes yeux se ferment automatiquement lorsque son index titille mon bouton magique, me procurant une salve de sensations intense et exquise. Mon corps tressaute, mes muscles se contractent, le plaisir et immense, ses doigts experts bougent au rythme de mes soubresauts incontrôlables.

Totalement épanouie et en voulant plus, je prends le contrôle en dirigeant sa main là où je désire qu’il entre. Il me satisfait de cette manière quelques instants puis sans prévenir, m’attrape les hanches et me tourne sur le dos. L’homme masqué prend mes mains et les positionne au-dessus de ma tête, me voilà soumise à ses désirs. Cette pensée m’enchante plus que de coutume. Je gémis d’attente pendant qu’il enfile un préservatif, j’en veux, tout de suite.

Alors que le désir me consume de l’intérieur, son sexe toujours grand et dur se pose sur ma fente, me caressant avec volupté puis tendrement, il entre en moi, mais le plaisir est tellement fort et intense que je manque de jouir aussitôt. Tant bien que mal, la bouche grande ouverte et haletante comme jamais, je tente de me contrôler, mais je n’y arrive pas. Alors, je me laisse aller, le flot de sensation me submerge et je hurle ma passion, la tête enfouie sur le drap du matelas.

Mon inconnu masqué gémit et me gratifie de coup de rein incessant jusqu’à ce que mon corps complet soit secoué de tremblements violents. C’est alors que, quelques vas-et-viens plus tard, mon bellâtre se laisse aller à l’orgasme, rejoignant le mien, sulfureux, épuisant, mais tellement délicieux !

Reprenant mon souffle, je me remets sur le dos tandis qu’il s’allonge de profil a mes côtés. Je crois voir dans ses yeux qu’il a envie de m’embrasser. Les mecs font souvent ça pour me remercier, alors, moins chastement que je l’aurais voulu, je pose mes lèvres sur les siennes et me laisse aller pour un baiser passion et langoureux.

Sa main part à l’aventure dans mes cheveux puis descend sur les courbes de mon dos tandis que la mienne se pose sur sa joue. C’est alors que je me souviens de son masque. Maintenant, j’ai envie qu’il l’enlève, je veux le voir en intégrale. Je lui retire et le fixe sans ciller. Il est beau à crever. Je pense bien que si je n’avais pas de règles à suivre, ou si je l’avais connu, il fût un temps, j’aurai certainement fait de lui mon compagnon pour un temps. Mais je le sais, l’amour, ce n’est pas bien. Alors, je ferme les yeux et laisse le sommeil prendre sa place. Morphée arrive bientôt, je le sais. Mes paupières sont lourdes.

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