Je poursuis mon monologue intérieur sur la destinée de nos vies insoumises. Rebelle et impuissant, j'oublie la perfection souhaitée. D'une vie idéalisée, je passe à un pragmatisme éprouvé.

Bonheur et malheur se succèdent tour à tour. Chaque miette est ramassée précautionneusement, puis l'on secoue la nappe d'un geste sec pour offrir le reliquat aux moineaux piaillants.

Une vie est faite de ça.

Une tendance se dessine au fil du temps, un caractère, une histoire,...

Pas de résignation néanmoins. Quelques moments d'abattement,... c'est bien normal me dis-je.

Que faut-il réussir après ça?

L'amour, un travail, une maison?...Des enfants?

Est-ce un devoir d'être heureux?

Avancer, rester sur place, chercher le sens...Tu as le choix mon vieux. Quoique tu fasses, tout dépend de toi. Les autres s'en foutent.

Paraître.

Perte de temps.

• Il faut réaliser ses rêves !..., lance une blonde d'une voix nasillarde, tandis qu'un imbécile gagne une fois de plus au loto.