Chapitre 10

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Lorsque nous avons pris la route, Tristan s’est mis à somnoler. Ses marques de fatigue sont toujours présentes et cela m’inquiète énormément. Il a commencé à osciller et je me suis approché de lui. J’ai détaché ma ceinture pour me placer au milieu, mettant le sac qui nous séparait à ma gauche. Doucement, j’ai posé sa tête sur mon épaule, espérant rendre ce voyage un peu plus confortable : il s’était endormi.

  • Ce garçon m’a l’air épuisé Fanny, remarquait Paps.
  • Il l’est Arnold. L’infirmière m’a avoué entre deux signatures que Tristan ne dormait que très peu la nuit. Il passait son temps à déambuler dans les couloirs. Lorsqu’elle lui demandait pourquoi il ne se reposait pas, il lui répondait seulement qu’il n’avait pas sommeil…
  • Pourtant… Tu as vu ses cernes Ma ? soulignais-je.

Ma ne fait qu’acquiescer, une lueur inquiète dans les yeux. Elle nous demande juste de faire moins de bruits : une heure de sommeil ne peut pas lui faire de mal.


Lorsque nous arrivons dans notre ville, je me suis moi-même assoupi, la tête posée sur celle de Trist. Ma nous réveille en nous secouant doucement tous les deux. Les yeux de mon petit lion s’ouvrent lentement, il sort de la voiture puis s’étire. Il regarde partout autour de lui, dévorant chaque détail du jardin, de l’allée, du garage. Il sourit lorsque ses yeux se portent sur la maison, un sourire… nostalgique ? Puis, il les pose sur le vélo que je lui avais offert ainsi que sur ma moto, qui dort depuis plus de six mois maintenant. Son expression redevient indéchiffrable.

Puis nous entrons : Ma lui fait faire le tour de la maison. Il la complimente sur le choix des couleurs discrètes et la décoration, ce qui la fait rougir. Il s’assoit sur le divan et jette un regard vers la porte séparant le garage du salon.

Ça me rappelle ce fameux jour…

Le lendemain de la fois où j’ai failli lui dire “je t’aime” dans un moment de colère avant de tenter d’effacer le tout de ma mémoire. Ou alors la fois où je suis allé - comment je l’avais dit déjà ? - corriger Richie et son frère. Mon petit lion me regarde, encore une fois un air indéchiffrable scotché au visage.

C’est insupportable…

Puis nous montons à l’étage : Ma lui montre sa chambre. Trist y entre, effleure le bureau de ses doigts fins pour finalement s'asseoir sur son - notre ? - lit. Il ferme les yeux et prend une grande inspiration. Lorsqu’il les ouvre, ses pupilles brillent d’un nouvel éclat. Il lève la tête et son expression change… il a l’air… mécontent ? Puis il regarde la fenêtre et son visage s’illumine un instant avant de se refermer.

  • Bon… Je te laisse reprendre tes marques mon Tristan. En attendant, je vais préparer le dîner puis nous aurons droit à une bonne nuit de sommeil.
  • Ou pas… murmure mon petit lion.

Ma sort de pièce au moment même où ces mots passent le rempart de sa (jolie?) bouche. Il pousse un soupir à vous fendre l’âme avant de se laisser aller sur le lit.

  • Pffff… Même le plafond est blanc… remarque-t-il.

Je ne peux m’empêcher de rigoler.

  • Viens, lui lançais-je, il y a longtemps que nous n’avons pas fait notre rituel.
  • Notre… rituel ? me questionne-t-il, surpris.

Je lui lance un clin d'œil avant d’ouvrir la fenêtre et de monter sur le toit. Le temps est superbe : le ciel est couvert et le coucher du soleil le pare de couleurs magnifiques. Le disque n’a pas encore atteint l’océan mais cela ne saurait tarder. Je me dis qu’il va falloir l’emmener à la grotte : j’ai hâte de revoir son émerveillement devant notre endroit secret. Je regarde derrière moi et constate qu’il ne m’a pas suivi.

Bizarre.

Tristan est penché sur le rebord de la fenêtre, l’air peu sûr de lui.

  • Tu l’as déjà fait. Plein de fois même.

Il sursaute et lève des yeux remplis de peur vers moi. Je lui souris : sa bouille à ce moment-là est plus qu’adorable. Je m’avance un peu pour lui tendre la main.

  • Allez… Viens !

Il l’attrappe et une décharge me parcourt le corps. Il glisse sur l’une des tuiles et je le rattrape en posant ma main dans le creux de son dos. Notre proximité soudaine me coupe la respiration. Ses mains se sont agrippées à mon T-shirt et moi je resserre presque inconsciemment ma prise sur ce corps frêle. Il lève alors son visage vers moi.

Seigneur…

Je ne peux m’empêcher de déglutir. Ses pupilles se sont dilatées : le rond noir lui mange les trois-quart de ses prunelles noisettes.

De la peur… ou… autre chose… ?

Je m’éloigne un peu pour… pourquoi d’ailleurs ? Je ne sais pas moi-même. Nos mains ne se lâchent pas et nous nous asseyons comme à notre habitude sur la lucarne de sa chambre.

Tristan jette un œil aux alentours. Sur son visage, une myriade d'expressions passe : nostalgie, peur, joie, tristesse… Je me demande bien ce que cela signifie.

  • Tu ressembles encore à un psychopathe là ! me lance-t-il, me tirant ainsi de ma contemplation.
  • Je te l’ai déjà dit… J’en suis peut-être un…
  • Je ne crois pas non… me sourit-il.

Ce sourire…

Heureusement que la nuit commence à tomber… Il n’a pas remarqué les frissons qui sont remontés le long de mon bras. Tristan tourne la tête à droite à gauche, à la recherche d’un semblant de souvenir sûrement. Puis il soupire.

  • Je crois que je vais écouter les conseils du médecin…
  • Les conseils ?

Il me regarde droit dans les yeux et prend ma main dans la sienne. Cette fois-ci, il entrelace nos doigts avant de les porter vers son visage et d’y apposer sa joue. Je le laisse faire : j’ai à nouveau perdu toute capacité de réflexion.

  • Il m’a dit… Il m’a dit d’écouter mes sentiments. Dès que je vois une chose, un endroit, une personne et que mon coeur réagit, je dois me laisser guider… Peut-être que par ce biais, je retrouverai une partie de mes souvenirs. Selon lui… Je suis quelqu’un de très sensible. Il semblerait que je marcherais plus aux sentiments qu’à la raison… Enfin, ça a été la conclusion de mon psy…
  • Et… que ressens-tu en ce moment ?

Ma question semble l’avoir pris au dépourvu. Je l’ai posée avant même d’avoir réfléchi. Et si sa réponse ne correspondait pas à mes attentes ? Il me regarde : ses prunelles brillent d’un éclat intense sans que je ne puisse définir le sentiment dominant.

  • Je ne sais pas… Quelque chose de fort… Un sentiment qui me rassure… Un sentiment de bien être… J’aime quand tu es près de moi. C’est quelque chose que je ne peux pas nier mais…
  • Mais…

Ce “mais” reste suspendu entre nous. Mon petit lion détourne les yeux pour perdre son regard vers les lumières du centre commercial. Nos mains ne sont pas lâchées : c’est lui qui les séparent. Je ne sais pas pourquoi mais les larmes me montent à l’oeil. Sa réponse n’est peut-être pas celle que j’attendais mais ce n’est pas si mal, non ? Pourtant… Pourtant… Je n’arrive pas à m’en contenter. Je fouille dans ma poche à la recherche de mes cigarettes. Je l’allume et je sens que Tristan se met dos à moi. Comme l’une des premières fois où l’on était sur ce toit.

  • Tu vois… là… par exemple… c’est une situation… comment dire… que j’ai déjà vécue… comme… une sensation de déjà vu.

Il pose sa tête sur mon épaule et ses cheveux me chatouillent l’oreille.

  • La moto… dans le garage… elle est à toi ?
  • Oui… Mais… Je n’ai pas roulé avec depuis un peu plus de cinq mois maintenant.
  • Tu veux dire…
  • Oui… Depuis ta disparition.

Le silence s’installe entre nous. Pas de silence gêné. Non. Un silence… complice. Comme si nous partagions quelque chose sans savoir ce que c'est. Quelque chose de magique. Nous restons en silence un bon moment, regardant les étoiles s'allumer une à une dans le ciel nocturne. Le temps s’est dégagé : dommage, moi qui adore la pluie…

  • J’avais espéré qu’il pleuve, murmure Tristan.
  • Ah et pourquoi ? demandais-je, étonné.
  • Je n’ai pas revu la pluie depuis mon réveil…
  • À TABLE !! hurle Ma depuis la salle à manger.

Nous sursautons tous les deux comme si nous étions coupables de quelque chose d’horrible. Puis nous nous regardons et sans savoir pourquoi, nous éclatons de rire.


Après le repas, je constate que Ma tombe de fatigue et que Tristan étouffe un bâillement : lui aussi est épuisé mais ne semble pas avoir envie d’aller se coucher. Paps prend Ma délicatement par le bras tout en la conseillant d’aller se reposer : il en est temps. Elle lui sourit et lui répond qu’elle peut dormir tranquille ce soir… Toutes les personnes chères à son cœur sont là, sous son toit, en sécurité. Elle nous embrasse avant de monter dans sa chambre. Paps nous encourage à faire de même.

Arrivé sur le pas de nos chambres respectives, je vois Trist hésiter, un peu mal à l’aise…

  • Psst… Tu veux venir ? lui demandais-je en indiquant ma propre porte.

Il se tourne vers moi, l’air soulagé et hoche la tête. J’avais oublié à quel point ma chambre était sens dessus dessous. Mon petit lion entre et pousse un sifflement admiratif. Je ne peux m’empêcher de lui donner un coup de coude réprobateur. Il s’assoit en tailleur sur mon lit et j’en fais de même.

  • Tu m’as l’air épuisé… soulignais-je.

Non… Ce… Ce n’est rien, t’inquiète… me répond-il en baillant.

  • Ah vraiment ?

Mon ton a peut-être été un peu dur car il me regarde d’un air penaud avant de se gratter l’arrière du crâne et de me tirer la langue. Il attrape ses cheveux, ramenés sur la nuque en petite queue de cheval, et les tourne dans ses doigts fins.

  • Je devrais les couper tu crois ? me demande-t-il de but en blanc.

Sa question me prend un peu au dépourvu. Il se cale le dos contre le mur, tout en continuant de triturer ses mèches décolorées. Ses yeux se sont perdus dans le vague, comme si sa question n’était que rhétorique. Je me place près de lui, ma main à quelques centimètres de la sienne. Il me semble agité.

  • Qu’est-ce que tu as ?

Il sursaute. Ses yeux finissent par enfin croiser le mien. Ce que j’y lis me coupe le souffle : un mélange de peur, de souffrance et énormément de fatigue. Ma main se lève pour caresser doucement sa joue. Il s’abandonne à ma caresse et ferme ses délicieuses prunelles noisettes.

  • Tu sais que tu peux tout me demander n’est-ce pas ? hasardai-je.
  • Vraiment ?
  • Imbécile… Bien sûr…
  • Dans ce cas… est-ce que…
  • Mmmmh ?
  • Est-ce que je peux dormir avec toi cette nuit ?

QUOI ???

  • Enfin… pas avec toi, avec toi… pas dans ton lit hein… je veux… dire… juste… dans ta chambre…

Son hésitation et ses joues rosies ont failli avoir raison de mes dernières limites. Il a fallu que je me gifle mentalement - que dis-je, que je m’assomme ! - pour ne pas l’embrasser sur le champ.

  • Fais attention à tes paroles, petit lion… je ne peux m’empêcher de murmurer, la voix un peu rauque.
  • Pourquoi ?
  • POURQUOI ?

Je n’ai pas pu m’empêcher de crier : Trist me plaque une main sur la bouche pour me faire taire, me faisant comprendre que Ma et Paps ne sont pas loin. Ses yeux expriment une surprise sincère. Mon cœur lui court un marathon. Mes sentiments deviennent de plus en plus pressant, de même que mes envies et mes pulsions qui menacent de prendre le dessus de plus en plus.

Il faut dire qu’il ne m’aide pas : entre ses paroles et gestes, ma patience est mise à rude épreuve. Comment ? Comment a-t-il fait pour supporter tout ça ? Comment a-t-il fait pour ne pas craquer ? Je vais finir par devenir fou. Cet amour à sens unique va avoir raison de moi. J’enlève lentement sa main et la serre dans la mienne. Peut-être comprendra-t-il enfin dans quel état il me met…

  • Je… Je vais chercher ton matelas.

Je sors un peu précipitamment de la pièce, en évitant son regard et en le laissant un peu pantois. Je me donnerais des claques ! Il va falloir que je réussisse à me canaliser…

Une séance de muscu ne serait pas de trop actuellement… Voire même une de boxe !

Appuyé contre la porte de ma chambre, je prends plusieurs grandes respirations pour tenter de me calmer tout en programmant mentalement une petite visite à l’Akuma dès le lendemain puis je vais récupérer le fameux matelas.

Après quelques tentatives plus ou moins silencieuses, je réussis à le rentrer dans ma chambre. Je constate que Trist a déblayé une place juste au pied de mon lit. Il est assis sur le rebord de la fenêtre, les yeux perdus dans le ciel. J’installe le matelas et son oreiller avant de m’approcher de lui et de lui prendre la main.

  • Petit besoin de nicotine, on monte ?
  • Ok, me sourit-il.

BABOUM !

Crise cardiaque, bonjour…

Nous montons et nous nous asseyons là où le toit est le moins pentu. Trist s’allonge sur les tuiles tout en posant sa tête sur ma cuisse. Je le regarde en haussant les sourcils, en essayant d’avoir l’air de dire “ça va, je ne te gêne pas ?” et il me répond, tout aussi silencieusement, “ si ça te dérange, déloge-moi”, de ses yeux plein de défis. Je ne peux que lui sourire : le sien s’efface peu à peu et son expression devient indéchiffrable. Comme s’il se posait un million de questions en même temps.

J’allume ma cigarette et Trist ferme les yeux tout le temps où mon briquet reste allumé. Je le range. Mon petit lion attrape ma main et la pose dans ses cheveux qu’il a lâchés.

  • J’aime bien quand tu joues avec… murmure-t-il en baillant.

Je pousse un soupir exagérément long et le voit sourire. Je continue à fumer tout en passant une main paresseuse le long de ses mèches blondes. Ses yeux se sont fermés.

Il dort ?

Sa respiration est calme, lente. Il est totalement inconscient ! Nous sommes perchés à plus de dix mètres du sol, dans un équilibre totalement précaire et monsieur… s’endort. Incroyable.

Ou alors… Alors, il est tellement fatigué que…

  • Mon petit lion… Viens… Allons nous coucher…

Ses yeux s’ouvrent paresseusement - il s’était effectivement endormi - et attrape la main que je lui tends pour qu’il puisse descendre vers la lucarne. Je l’installe dans mon lit malgré sa réprobation.

  • Eh ! Tu es dans ma chambre… C’est à moi de te laisser le lit ! Bonne nuit mon petit lion.
  • Mais… Je…
  • Chut…
  • Bon… Bonne… nuit… mon… murmure-t-il.

Mon cœur a cessé de battre.

Ça y est ? Il… Il s’en souvient ?

Il ne finit pas sa phrase et s’endort. Une petite déception de plus mais aussi… une petite lueur d’espoir s’est allumée. Je sépare nos mains - à regret - et m’allonge sur son matelas. Je finis par m’endormir aussi.

Au milieu de la nuit, des gémissements, puis de petits cris me réveillent. Juste au-dessus de moi, Tristan se débat comme s’il combattait une personne invisible. Il a toujours les yeux fermés mais ceux-ci débordent de larmes. J’ai comme l’impression qu’il voudrait crier mais que les sons restent bloqués dans sa gorge.

Je fais alors la seule chose que je pense capable de le calmer. Je me place à côté de lui et l’enferme dans la prison de mes bras : Tristan veut lutter, m’empêcher de le serrer contre moi, ses petits poings martelant ma poitrine, les yeux toujours fermés et le visage tordu par la douleur.

  • Mon petit lion… Chut… c’est moi… Chut… Tout va bien se passer… respire nom de dieu !

Je resserre un peu plus mon emprise, quitte à lui faire mal. Il ouvre enfin les yeux et respire par à coup, totalement paniqué.

  • Rey… Rey… Des flammes… De la douleur… J’ai peur… Tellement peur ! Je vois des visages… Tellement de visages que je ne reconnais pas… Des visages haineux puis des flammes encore et toujours des flammes… Je suis terrifié Rey je… j’ai tellement peur !

Sa douleur me transperce. Je le serre dans mes bras et Tristan se blottit volontiers dans son cocon de protection, tremblant de tout son corps. Ses mains se rejoignent dans mon dos et son front se pose sur ma clavicule : il pleure. Je ne peux m’empêcher de verser quelques larmes. Lentement, doucement, sa respiration s’apaise ainsi que les soubresauts de sa poitrine.

  • Pourquoi… murmure-t-il. Pourquoi… Est-ce que je me sens si bien dans tes bras ?

Cette question… Je me la suis posée un million de fois.

Peut-être parce qu’ils seront toujours là pour te protéger.

  • Toujours ?
  • Toujours, mon petit lion.

Je n’ai pas pu m’empêcher de poser un baiser sur son front. Ses yeux se sont grands ouverts et me regardent avec une surprise non dissimulée. Je ne peux supporter leur brûlure et ramène sa tête vers mon épaule. Malgré cela, il se blottit contre moi et mon corps menace de me trahir. Je me place sur le dos, sans me détacher de lui. Il semble surpris mais se laisse faire : je le mets dans le creux de mon bras, sa tête posée contre mon épaule et sa main sur mon ventre. Je soupire et apprécie de l’avoir ainsi, cette fois-ci en pleine conscience.

  • C’était quoi ça ? lui demandai-je.
  • Je… Mmmh… - je serre mon étreinte devant son hésitation - Des cauchemars… j’en fais depuis pratiquement mon réveil. Dès que je m’endors… Je ne vois que des flammes et plein de visages : certains sont tout noir, impossible à identifier et d’autres paraissent… tellement… tellement réels que je suis pratiquement sûr qu’il s’agit de personnes de mon passé…

Il serre le poing et la porte à sa bouche, comme s’il voulait retenir un sanglot. Je l’attrape, dénoue ses doigts et les entremêlent aux miens. Il prend alors une grand inspiration et continue :

  • Le pire reste les flammes : j’ai l’impression de les sentir, de sentir leur chaleur, l’odeur de la fumée qui m’étouffe… C’est horrible !
  • Tu veux me dire que tu as à peine dormi depuis la sortie de ton coma ?
  • Les seules fois où j’ai vraiment réussi… c’était quand tu étais près de moi.

Je sursaute. Il rapproche un peu plus son corps du mien et frotte son nez contre ma poitrine avant de poser son visage dans mon cou.

  • Qu’est-ce qui m’arrive ? Je… Je ne comprends… vraiment rien… à toutes ces sensations…

Les rôles se sont vraiment inversés. À mon tour maintenant. À mon tour de te faire tomber amoureux de moi.

Comme tu as su le faire pour moi.

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