La Phalène ‒ ǀ 2 ǀ

Une minute de lecture

Un soir, je contemplais la flamme paresseuse
D'un lampion de fortune, une simple bougie :
Le moindre coup de vent donnait à la danseuse
L'air de se tortiller sur sa mèche rougie ;

Une lueur jaunie apposait à l'entour
L'empreinte de son feu en ombres animées...
Vint à passer par là, au hasard d'un détour,
Un voyageur nocturne aux voiles abimées ;

Attiré malgré lui, pauvre hère perdu,
Il se jeta d'un coup au milieu de la cire !
Je me brûlais les doigts ‒ l'attraper fut ardu ‒,

Lui y laissa ses ailes, et il fallut l'occire
Car le laisser survivre aurait été cruel :
L'attendait l'agonie d'un ange privé d'ailes...

Il est de par le monde un peu trop de bougies,
Et bien des inconscients attirés à l'envi
Par de trompeuses flammes, hypnotiques et vaines,
Où ils n'obtiendront rien d'autre que mort ou peine...

----------------------------

© Clelia Maria CASANOVA

Annotations

Versions

Ce chapitre compte 1 versions.

Vous aimez lire Clelia Maria CASANOVA ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0