Stella

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Pablo Enrique Esquibur avait sept filles. La plus jeune, et aussi la plus belle, s'appelait Stella. Avec ses sœurs, elle apprenait les arts et les langues avec les meilleurs précepteurs que son père pouvait recruter. Elle occupait le reste de ses journées à lire, à peindre ou à profiter des plaisirs offerts par la somptueuse hacienda familiale. Malheureusement, Stella s'ennuyait car elle ne pouvait pas quitter la propriété. Malgré la petite armée à son service et les gardes du corps dévoués, Pablo Enrique craignait pour la vie de ses filles et ne voulait pas courir de risque en les laissant quitter l'abri de sa maison.

Il faut savoir, pour comprendre cette décision, que Pablo Enrique dirigeait l'un des plus importants cartels du Mexique. Il était surnommé dans les médias "l'Empereur des Étoiles" et faisait l'objet de nombreuses tentatives d'arrestation ou de meurtre, restées jusqu'à ce jour, infructueuses.

Stella s'ennuyait donc, et comme toutes les jeunes femmes de son âge, avait envie de s'amuser un peu. Elle passait beaucoup de temps à échafauder des plans pour quitter l'hacienda et aller découvrir le monde qui lui était refusé. Elle avait passé beaucoup de temps à étudier l'histoire de la région où ils vivaient et avait découvert que la propriété avait été bâtie sur les ruines d'un monastère espagnol. En explorant les caves, elle avait découvert un passage secret, s'ouvrant sur un tunnel obscur.

Un après-midi, alors que son père était parti en ville avec une bonne partie de ses hommes, Stella profita de l'heure de la sieste pour explorer le tunnel. Munie d'une torche électrique et de son portable pour s'orienter, elle s'enfonça dans le couloir obscur. L'air y était frais et facile à respirer. Elle se dit que le courant d'air correspondait forcément à une sortie à l'air libre.

Après quelques minutes de progression, elle déboucha dans une petite grotte au flanc d'une colline. Nulle construction n'était visible à l'horizon, aucun garde de l'Empereur ne patrouillait dans ce secteur. Stella s'aventura plus bas, jusqu'à une rivière qui formait un petit lac un peu plus loin. L'eau y était claire, quelques palmiers poussaient sur la rive, dispensant une ombre bienfaisante. Après sa progression dans le tunnel et la courte marche sous le soleil, la jeune fille eut envie de se rafraîchir. Comme il n'y avait personne à l'horizon, elle se déshabilla complètement et entra nue dans l'eau.

Stella avait hérité de sa mère, une européenne que son père avait séduite alors qu'elle passait des vacances à Cancun, une carnation claire et une silhouette élancée. Elle avait aussi du sang indien issu de ses ancêtres paternels, à qui elle devait sa longue chevelure d'un noir de jais et de grands yeux sombres. Le mélange était éblouissant. Stella avait de longues jambes fuselées, un adorable petit derrière musclé et de charmants petits seins fermes et pointus.

Pendant qu'elle nageait, Juan, un jeune péon qui gardait quelques bêtes à proximité, s'approcha discrètement du lac. Dissimulé derrière un buisson, il admira un moment la jeune naïade qui lui offrait un spectacle aussi plaisant qu'inespéré. Ne sachant comment aborder une telle beauté, il eut l'idée de dérober ses vêtements pour l'obliger à venir à lui. Voyant le portable de la jeune fille, posé sur sa robe, il lui laissa un message en donnant un numéro à appeler. Son forfait accompli, il se retira dans une petite cabane d'adobe, située un petit peu plus bas.

Stella ne trouvant pas ses vêtements se trouva fort désappointée. Elle ne savait que faire. Elle n'osait pas retourner à l'hacienda nue et s'apprêtait à appeler sa sœur Selena quand elle remarqua le message enregistré. La photo d'un charmant jeune homme y était associée. Sans se poser plus de question, elle appela le numéro mémorisé. A quelques pas de là, Juan répondit, le cœur battant. Il lui indiqua comment le rejoindre.

Depuis la petite maison, il vit la jeune beauté approcher, sa nudité couverte de ses seuls longs cheveux. Quand elle arriva sur le seuil, il sortit de l'ombre pour l'embrasser. Le coup de foudre fut immédiat. Stella répondit à son baiser avec avidité, sa langue cherchant la sienne tandis que ses mains arrachaient sa chemise. Elle caressa son torse musclé, tout en offrant son corps sans défense au désir du jeune homme. Ses petits seins étaient tendus de désir lorsque Juan la pénétra avec douceur. Elle fut surprise de ressentir une petite douleur qui s'évanouit vite dans le plaisir qui se déversait en elle.

Elle ne rentra pas ce jour là. Lorsque son père revint à l'hacienda et qu'il apprit que Stella avait disparu, il fut fou de rage et de désespoir. Il imaginait sa petite fille aux mains d'un gang rival. Allaient-ils la tuer en signe d'avertissement ou lui demander une rançon exorbitante après lui avoir coupé un doigt ou une oreille ? Il aurait abattu sur place Conchita, la malheureuse femme de chambre attachée au service de Stella, si son homme de confiance n'avait pas retenu son geste.

Il déploya sa milice dans tous les endroits où il pensait pouvoir trouver une trace du passage de sa fille adorée, mais il ne pensa pas à faire fouiller les collines voisines. Ses hommes revinrent tous bredouille. Personne n'avait vu ou entendu parler d'une jeune fille enlevée.

Plusieurs jours s'écoulèrent. Stella et Juan passaient leur temps à faire l'amour. Stella découvrait les variations infinies du plaisir sexuel. Le deuxième jour, Juan lui demanda de lui caresser le sexe. La jeune fille fut surprise de sentir le membre grossir dans sa main, jusqu'à devenir dur et raide comme un morceau de bois. Le troisième jour, elle prit le membre dans sa bouche, allant et venant doucement jusqu'au moment où elle sentit une liqueur chaude jaillir sur sa langue.

A l'hacienda, Pablo Enrique Esquibur se consumait d'inquiétude. Lui qui avait si souvent pris la vie d'autres individus ne pouvait imaginer que l'on fasse du mal à sa déesse. L'Empereur des Étoiles prit même le risque d'appeler des contacts au gouvernement de l’État pour demander que l'on recherche sa fille. Il promit des pots de vins, menaça de représailles, prédit des vengeances, mais nul n'avait d'information à lui donner.

Le quatrième jour, Juan demanda à Stella de se mettre à genoux, son charmant derrière en l'air. Avec un peu d'huile d'olive, il fit glisser son doigt entre les fesses de la jeune fille, s'attardant sur le petit œillet serré. progressivement, la tension s'apaisa et l'orifice s'entrouvrit, faisant place à un doigt lubrifié, puis deux. Stella prenait plaisir à ce jeu et Juan en confiance remplaça ses doigts pas son sexe en érection.

Le jour suivant, fuyant son patron qui était d'une humeur massacrante, Paquito, l'un des lieutenants de l'empereur s'éloigna de la maison avec Maria Dolores, sa maîtresse. Ils descendirent vers une petite rivière en espérant trouver un coin tranquille pour prendre un peu de bon temps. Arrivés sous le couvert des arbres, Paquito défit le corsage de sa compagne pour libérer ses seins lourds, aux larges aréoles brunes. Maria Dolores s'agenouilla à ses pieds et dégagea le sexe dressé qu'elle prit dans le sillon de sa poitrine pour contenter le mercenaire. Quand il eut craché son jus épais sur son buste, elle finit de se déshabiller pour aller se laver dans l'eau fraiche. Paquito la suivit, espérant avoir l'occasion de l'honorer plus dignement.

Lorsqu'ils arrivèrent au bord du petit lac, ils furent ébahis d'y voir une jeune fille se baignant nue. Reconnaissant Stella, que tout le monde recherchait dans le pays, ils se précipitèrent pour la ramener bien vite à la maison.

Les retrouvailles furent inoubliables. L'Empereur des Étoiles, qui faisait trembler les hauts fonctionnaires de la capitale et terrorisait les paysans de la région, fondit en larmes en revoyant son enfant adoré. Stella dut expliquer qu'elle s'était égarée dans le maquis après avoir exploré un tunnel oublié. Elle se garda bien de parler de Juan et de ce qu'ils avaient fait ensemble. Elle raconta qu'elle avait trouvé refuge dans une cabane de berger, se nourrissant des fromages et de quelques provisions trouvés là. Elle précisa qu'elle avait perdu son portable dans le tunnel et n'avait pas pu appeler à l'aide. Elle espérait que son père allait envoyer ses hommes dans les collines pour la retrouver.

L'Empereur, pris au dépourvu pour n'avoir pas envisagé cette hypothèse, serra sa fille dans ses bras et lui pardonna son imprudence. Il décida d'organiser une grande fête pour célébrer le retour de sa déesse, invitant tous ses vassaux, ses rivaux et même le gouverneur de la province, qui refusa l'invitation avec politesse.

La soirée fût grandiose, on donna un feu d'artifice, on tira des rafales de pistolet mitrailleur en l'air et Pablo Enrique évoqua l'idée de fiançailles prochaines pour Stella. A ces mots, la jeune fille blêmit. Elle prétexta un malaise pour quitter la table. L'idée de ne jamais revoir Juan l'avait déchirée.

Dans les jours qui suivirent, la jeune femme sombra dans la dépression. Elle ne s'alimentait plus, elle avait cessé de se masturber et même les caresses de Conchita ne lui faisaient plus aucun effet. Elle avait essayé d'introduire divers objets dans son vagin et son anus pour retrouver la sensation de plénitude que lui procurait le membre de Juan, mais rien n'y faisait. Sans lui, la vie n'avait plus aucun intérêt.

Juan avait vu sa maîtresse disparaître avec le nervi de l'hacienda. Il avait compris que sa jeune amante n'était pas une jeune fille de sa caste et avait essayé de l'oublier. Il était retourné au village où il avait repris ses habitudes, jouant aux dés et buvant à la taverne avec ses amis, culbutant quelques jeunes paysannes à l'occasion. Rien n'y faisait, il ne pouvait pas effacer l'image de la déesse qu'il avait aimée dans le maquis.

Prenant son courage à deux mains, il se décida à aller frapper à la porte du domaine de l'Empereur. Lorsque deux hommes à la mine patibulaire l'eurent fouillé et fait entrer dans la cour de la propriété, il comprit dans quel guêpier il s'était jeté. Il réussit malgré tout à expliquer qu'il voulait voir Stella, une jeune fille qui habitait dans la maison. Les deux hommes éclatèrent d'un rire gras.

— Qui es-tu donc pauvre fou pour demander après la fille de l'Empereur ?

Juan réalisa trop tard son erreur. Son aveuglement allait lui coûter cher. Il tenta malgré tout sa chance.

— Je suis celui qui l'a sauvée quand elle s'est perdue dans les collines. Dites-lui que je suis là et vous verrez.

Les deux gardes se regardèrent, hésitants, et l'un d'eux décida d'aller chercher Paquito, leur chef. Lorsque ce dernier arriva devant Juan, le garçon reconnut l'homme qui avait reconduit Stella au domaine.

— Emmenez-le chez Don Pablo, il décidera ce qu'il faut faire de ce paysan.

Conchita, qui avait observé la scène de loin, se précipita dans la chambre de sa maîtresse pour lui rapporter ce qu'elle avait entendu. Stella se précipita vers le bureau de son père. Quand elle pénétra dans le bureau de l'Empereur, elle le vit braquer un énorme pistolet sur le front de son amant.

— Tu es donc las de la vie ? Comment peux-tu imaginer que ma fille, ma déesse puisse épouser un simple péon ? J'ai bien envie de te tuer maintenant.

Stella se précipita vers le jeune homme.

— Non, je t'en supplie, ne le tue pas ! il m'a sauvé la vie dans les collines et je l'aime. C'est avec lui que je veux vivre, pas le fils d'un baron du cartel.

Voyant les larmes jaillir des yeux de sa fille bien aimée, l'Empereur des Étoiles eut un instant de miséricorde.

— Soit, tu vivras pour faire plaisir à ma fille, mais tu devras travailler pour moi toute ta vie. Et toi ma fille, je ne te marierai pas. Tu resteras à l'hacienda et tu dirigeras la maison. Tu auras le droit de voir ce garçon une fois par mois, quand il viendra me faire son rapport. Et il faudra qu'il soit plus propre qu'aujourd'hui.

À partir de ce jour, Juan commença à travailler pour l'Empereur. Sans compétences, il fut d'abord simple coursier. Comme le jeune homme avait de l'ambition et qu'il voulait faire bonne figure auprès de sa belle, il prit des cours sur internet et obtint un diplôme de droit, et un autre de contrôle de gestion. Une fois par mois, il montait à l'hacienda rendre compte de ses activités. Il choisissait toujours la nuit sans lune. Stella et lui quittaient le domaine par le tunnel et allaient s'aimer près du lac. À ses yeux, la jeune femme était le seul astre de la nuit.

Comme aux premiers jours, Stella prenait le sexe du jeune homme dans ses mains et dans sa bouche. Elle lui offrait son vagin et son anus, elle faisait provision de plaisir pour une lunaison.

Devenu avocat et expert-comptable, Juan s'éleva rapidement dans l'organisation de l'Empereur et devint son principal conseiller. Lorsque Pablo Enrique Esquibur fut abattu d'une rafale en pleine rue, il s'imposa comme successeur légitime à la tête du cartel.

Alors le nouvel Empereur épousa Stella.

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