Tels de gigantesques Zeppelins, les nuages glissent mollement au dessus des arcades du colisée de Thysdrus. Au centre de l'arène, bras tendus vers le ciel étoilé, les prêtresses germaniques tentent de polariser l'onde de la nuit tunisienne. Amas d'étoiles grégaires, lointains soleils agonisants, constellations évanouies fourmillent sur les rétines avides de lumière cosmique. Les trois muses en transe sont nues ; elles ondulent dans l'obscurité à l'abri des regards illégitimes. Annabell Graff mène le rituel de communion avec l'énergie cachée. Entre ses jolis seins, pulse un soleil à douze branches taillé dans la Tanzanite. Initiée à ce rite interlope, Ada se laisse emporter par le frémissement de sa chair et les étourdissantes circonvolutions du Vril.