À la tombée du jour, la déception de Sieglinde se mua en humiliation. Elle s'isola sous le pont de la «Marie-Ange», tenta en vain d'apaiser son tumulte dans la marihuana de ses cigarettes de contrebande.

Cloîtrée sur la péniche depuis l'incident demeuré inexplicable de la locomotive blindée «Gudrun», la starlette ressassait nuit et jour sa trahison envers le capitaine Benno Ritter. Le remords, aiguille acérée dans son escarpin de cristal, la tenaillait.

La Saône avala l'azur de ses yeux puis son regard accrocha la basilique dont la silhouette altière dominait tel un diadème le front sombre de «la colline qui prie».