Benno Ritter fêta son vingt septième anniversaire à bord de la « Marie-Ange ». Contre toute attente, il n'y eut point de beuverie. Occupés à traquer la résistante communiste Mireille Schpaguine, les sicaires du capitaine Ritter ne se montrèrent pas. Vint le moment tant attendu. Elfrida et Sieglinde se retrouvèrent face au gâteau, chacune un couteau à la main, prêtes à conquérir le coeur de Ritter par cette découpe symbolique. Pierrot retint son souffle, imaginant avec horreur hémoglobine et chocolat mêlés.

Benno s'éveilla tard le lendemain. Sieglinde dormait dans ses bras. Elfrida s'était éclipsée sans tambour ni trompette, éperdument amoureuse mais réaliste. Quelques jours plus tard, au cours d'un pic-nic improvisé, des soldats extirpèrent son corps gonflé des rives vaseuses de la Saône.