Terre d'imagin'air

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Terre de contrastes. Montagnes et vallées. Mers et lacs. Iles et rocs. Falaises et forêts. Hommes et femmes ancrés dans un monde trop grand, trop vaste. Un monde où le mot "infini" prend tout son sens. Où l'on s'y perd, de chemin en cascade, de source pure en sommet dénudé. Et où on trouve pourtant un peu d'éternité.

Terre de couleurs. Jaune ajonc, mauve bruyère, vert chêne, rouge corail, noir volcan, blanc neige. Et toutes les nuances du bleu et du gris de la mer et du ciel, de ces heures où l'on ne sait plus si on avance dans la brume ou dans la pluie.

Jour de vague lumière, au creux de l'hiver. Soleil de minuit en plein été. Quand il se couche dans la mer, qu'il veut l'épouser, qu'elle se fait attente et qu'il ne peut l'atteindre. Alors il repart, pour une nouvelle journée...

Terre sauvage. Noms barbares qui disent le sentier, la rivière, l'arbre, le cerf, l'aigle, la loutre, le macareux. Qui racontent la tempête, le vent, l'écume, le sable. Qui chantent la plaine blonde et le bois mystérieux, la fleur cachée, la mousse tendre, l'écorce rugueuse.

Tu vis dans chaque éclat de roche, de celles qui affleurent, témoins de l'enfance de la Terre. Tu vis dans chaque goutte d'eau, de celles qui parsèment le brin d'herbe, de celles qui murmurent sur les cailloux, de celles qui se posent doucement dans une chevelure. Tu vis dans chaque regard fier, droit, de ceux dont le coeur noble laisse toujours la porte ouverte.

Ô toi, voyageur improbable, à ton oreille, tu crois entendre un chant lointain, venu du fond des âges, alors que tu admires ces pierres dont nul ne se souvient pourquoi elles ont été ainsi érigées. Tu lèves les yeux et dans la voûte étoilée se dessine l'onde lumineuse de l'aurore boréale qui trace son chemin entre l'ourse et le chien, caressant au passage Sirius qui se lève.

Sous tes pieds vibre le monde, dans tes poumons se glisse un air iodé chargé d'embruns. Dans tes yeux effarés, sous les faisceaux du phare, apparaissent la côte déchiquetée, l'étoc meurtrier, la vague assassine.

Mais là-haut, sur la colline, se trouve un asile.

Ecosse, tu es celle qui m'inspire, tes enfants sont de ceux que j'admire, et si, parfois, je pars sous d'autres cieux, si les mots m'entraînent vers d'autres gens, d'autres pays, c'est toujours vers toi que l'imagination me ramène. C'est toujours vers toi que je reviens.

Ecosse, tu es mon as-île.

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