« La cassette maudite » part. 4

15 minutes de lecture

- Morgane ?! s'exclama Marguerite.

- Oh, la fille du paranoarmal !

- La fille occulte !

- Hé, vous, un peu de respect ! s'énerva Alice.

Cette invitée inattendue était peut-être la clef nous menant vers la victoire. En effet, comme l'avaient si bien mentionnée les autres, Morgane est doué, ou plutôt passionée, par tout ce qui touche le paranormal et l'occultisme. Même si ses informations ne sont pas justes, ils nous donneront tout de même une piste ou une idée pour le chemin à suivre.

- Quelles sont tes capacités ? Possèdes-tu des informations interéssantes qui pourraient nous sortir de cette impasse ? Ou juste des informations mineurs, comme combien de personnes sont atteintes du cannibalisme ? Combien de temps es-tu ici ?

- Ha ! Ça c'est digne de Mr. Pas-le-temps-de-niaiser, directe à l'essentiel !

- Attends, Morgane tu es blessée ! Viens t'asseoir !

Alice a vraiment l'œil, je ne l'avais même pas remarqué, mais Morgane est effectivement blessée au niveau de l'avant bras. Jaques non plus n'a pas l'air de l'avoir remarqué, on peut donc dire qu'Alice est la plus obervatrice de nous tous. Finalement, peut-être qu'Alice aussi est assez importante et doit être placée parmis les prioritaires.

Je me créais un classement de priorité dans ma tête pour savoir en cas de danger, ou de sacrifice, qui prime sur qui. En situation de survie, l'entre-aide est important, jusqu'à ce que le nombre devient un désavantage. Mais c'est toujours plus agréable de compter sur les autres que de devoir tout prendre sur soi.

- Comment tu t'es fait ça ?

- Comme tu l'as très bien dit, il y a des cannibales, et c'est l'un d'eux qui m'a mordu au bras gauche.

- Je vois, pour l'instant je vais voir ce que j'ai à disposition pour arrêter le saignement.

- Ouah, ça s'annonce compliqué cette histoire... Notre espoir est blessé et on a des cannibales en plus du fantôme à gérer !

Maintenant que je la regarde de plus près, je remarquai que Morgane était vraiment très mal en point. Elle avait des sueurs froides et sa peau était anormalement pâle, indiquant la quantité de sang perdue. Sans soin, il ne faudra pas longtemps pour qu'elle meurt toute seule.

Heureusement, voir même miraculeusement, il y avait dans l'armoire de la salle de bain un flacon d'alcool à 95%. Il reste juste à le diluer et on obtient un désinfectant. Puis, avec la force de Jaques, on la pu lui bander la plaie sans trop l'étouffer. Mais personne ici fait d'option biologie ou médecine, personne ne savait si le traitement était adapté, on ne pouvait qu'espérer.

Cette situation nous rappelle à quel point les connaissances et savoirs sont cruciales. Ici, la moindre blessure pourrait nous être fatale. Si possible, il nous fallait quelqu'un qui s'y connaît un minimum en médecine, comme par exemple Pierre qui fait l'option biologie. Ce n'était pas tout à fait de la médecine mais ça s'en rapproche.

- Parle-nous donc de tes savoirs.

Morgane, essaya tant bien que mal, malgré la fatigue et la douleur, de nous communiquer des informations qui nous auraient sauvé la vie :

- Il y a en tout 5 étages dans le bâtiment, environ 70 pièces si on exclut tout ce qui est balcon et escalier etc. De ce que j'ai vu il y a environ une dizaine d'entre-nous qui sont atteint de cannibalisme sur une cinquantaine, mais je ne sais pas encore combien de victimes.

- Pour l'instant, on savait déjà ces infos.

- Attends attends, moi j'étais pas au courant pour les cannibales !

- Moi non plus d'ailleurs !

- Idem !

- C'est simple, on trouve pas d'nourriture alors on s'entre-dévore, fin. Expliqua Jaques.

- Ouah, c'est gore, comment t'as pu deviné une tournure aussi flippant Jean !?

- C'est inévitable, surtout après la scène de ton agression.

Un long moment de silence régna alors pendant quelques instants entre nous. Et si jamais on allait aussi finir par s'entre-dévorer ? Après toutes ces années passées ensemble, même si moi, cela ne m'affecte pas, ça doit être dur pour les autres de s'imaginer devoir manger ses camarades afin de survivre. Morgane, reprena ensuite son discours pour trancher ce silence :

- Je vous ai pour l'instant juste expliqué le contexte, maintenant nous pouvons entrer dans le vif du sujet :

— À minuit pile, les différentes pièces des différents étages sont connectés à leurs homologues. C'est à dire qu'à minuit, une chambre sera forcément connectée à une autre chambre, quant à quelle chambre, c'est aléatoire.

— Chaques deux heures la pièce reliée alterne dans cet ordre : "Salon, balcon, couloir, toilette, grenier, salle de bain, cuisine ou réserve, vide ordure, escalier, pièce aléatoire et enfin on revient à la chambre.

Cela est extrêmement précieux comme informations, car maintenant on sait comment fonctionne la téléportation. Cependant, certains contraintes supplémentaires viennent compliquer les choses :

- Je vois, merci beaucoup. Ce sont de très précieux conseils, Morgane.

- Ouais ! Maintenant on sait comment sortir de là !

- Non pas tout à fait, dit Jaques.

- Hein mais pourquoi ?!

- Parce qu'il y a toujours l'altération temporelle. Le temps s'écoule différemment dans chaque pièce. Surtout qu'il ne faut pas oublier que certaines pièces peuvent avoir deux portes voir plus.

- Vous voyez, même Alice a compris, il est temps que vous commencer à réfléchir aussi !

- J'approuve !

Donc vu que nous avons été téléporté dans la salle de bain, il était douze ou treize heures à peu près. On a fait trois fois le tour de garde donc 18 h ont passé. Maintenant il doit être environ une heure du matin, et le soleil ne se lève à peine. Pourtant il est déjà 11 h sur ma montre. On a donc environ dix heures d'avance sur le temps de cette pièce. 

- Morgane, tu venais de quelle pièce ?

- De la réserve, mais je n'avais pas de montre sur moi.

Donc on peut dire qu'à environ une heure du matin de cette salle de bain, elle est reliée à une réserve qui a onze ou douze heures d'avance. Même si le rapport est à sens unique, si on pouvait continuer à remonter comme ça jusqu'à retomber sur cette pièce alors on devrait pouvoir connaître à quelle moment dans quelle pièce on pourra avoir une chance de tomber sur un salon, et si par chance c'était le salon où il y avait la cassette alors ce sera pour le mieux.

Mais à ce moment-là mieux vaut de quoi nous défendre au cas où contre le fantôme, ou juste un projectile et un tireur d'élite qui pourrait détruire la cassette de loin.

- Vu que t'es venue de la réserve, t'as de la bouffe sur toi ?

- Oui, bien sûr. Mais je ne l'ai qu'en petite quantité.

- Ce sera suffisant pour l'instant, voyons ce qu'on a.

Devrait-on dire qu'on a vraiment de la chance dans notre malchance ? Avant d'entrer dans une phase de non-retour on a pu recevoir un précieux atout avec des informations cruciales et de la nourriture. C'est presque trop bon pour être vrai. Maintenant je commence à douter si… non, arrêtons d'attirer le mauvais karma.

- Ouah trop bien ! S'exclamât Richard.

- Attends prends pas tout !

- On va les repartir équitablement entre nous, s'il doit y'a voir une portion de plus ce sera pour Morgane.

- J'approuve.

Nous nous répartîmes alors la nourriture ramenée par Morgane et comme on était en nombre impair, il y avait bien une portion de trop. Alors comme convenu nous l'avons cédé à Morgane.

Maintenant, le mieux à faire c'était de tracer un plan pour pouvoir se repérer dans le bâtiment, localiser les différentes pièces et leur décalage temporel par rapport à cette salle de bain.

- Actuellement nous nous trouvons entre 0 h et 1 h donc si on ouvre cette porte alors on se fera téléporter dans une chambre, là où y trouve le plus probablement des feuilles et des stylos. Là-bas on pourra y dessiner nos plans. Mais on peut aussi attendre jusqu'à 2 h pour tenter de tomber sur le salon là où il y a la cassette. Que décidez-vous de faire.

Personnellement j'aurai voulu prendre les décisions par moi-même mais vu que je ne suis pas seul, il faut toujours proposer son avis et en discuter ensemble, et donc tout le monde endosse la responsabilité et il n'y aura pas à se plaindre.

- Je pense qu'on devrait jouer la carte prudence, surtout avec Morgane qui est blessée, dit Alice.

- Moi je dis, dépêchons-nous, on sait pas pour combien de temps on pourra tenir avec cette quantité de nourriture, surtout que le danger rôde un peu partout ce qui rends le réapprovisionnement difficile et ça nous mets en stress permanent, dit Jaques.

Il n'a pas tort. Mais je trouve juste qu'il est un peu trop impatient. On devrait jouer la carte prudence comme l'a dit Alice. Reste à voir comment réagissent les autres.

- Je suis d'accord avec Jaques ! Répond Marguerite.

- Moi je suis plutôt de l'avis d'Alice.

- Non, moi je suis aussi d'accord avec Jaques.

- Et bien… cela pourrait paraître égoïste de ma part… mais j'aimerais me reposer un peu, dit Morgane.

Alors pour les départager il fallait impérativement mon avis. Mais à ce que je vois ceux qui sont d'accord avec Jaques sont très impatients. "Inutile de se presser, il faut partir à point".

- Je suis d'accord avec Alice.

- Très bien, dans ce cas je partirais seuls, vous, faites ce que vous voulez.

- On vient avec toi Jaques.

Non ! Pourquoi cela a pris cette tournure ?! En se séparant de Jaques on perd un précieux atout ainsi qu'un inestimable protecteur et cerveau. De ceux qui restent, il y avait Alice, Morgane qui est blessée et Richard. Aucun ne savent se battre et on manque de force.

Mais on ne pourrait pas non plus les rejoindre, surtout avec Morgane blessée. Tant pis, va falloir faire avec.

- On y va, ordonnai-je.

C'est alors avec tristesse et résignation que "le parti Alice" quitta la pièce. Nous arrivâmes ensuite dans une pièce éclairée par la lumière orangée du crépuscule. À en juger par la position du soleil on devrait être entre environ 19 h ou 20 h.

- Ouah, c'est beau !

- C'est vrai.

Bien que le coucher du soleil était magnifique, cela n'éclairait pas suffisamment la pièce alors je chercha l'interrupteur quand soudain la porte du balcon s'ouvrît brusquement et deux ombres surgissent de l'intérieur : c'était Sylvie et Pierre.

- Yo les tourtereaux, vous profitez bien de vos derniers instants ?

- Arrête ces blagues de mauvais goût Richard ! S'exclama Alice.

- Décidément, tu ne changeras jamais toi… répondit Pierre d'un ton faible.

Maintenant que la lumière est allumée, nous avons pu mieux distinguer leurs visages sales et maussades. Ils avaient de gros cernes sous les yeux et leurs vêtements étaient presque en lambeaux.

- Cela fait combien de temps que vous errez ici ? Leur demandai-je.

- 3 jours, et ça fait trois jours qu'on a pas mangé. En plus de ça y'a les autres qui veulent nous manger.

- Je suis fatiguée, et j'ai faim… se plaigna Sylvie.

Soudainement j'eu une réflexion que j'aurais dû avoir depuis longtemps. En repensant aux paroles de Pierre ainsi que des agresseurs de Richard, je me suis rendu compte d'une chose évidente mais que je n'avais pas pensé…

- Comment vous savez que vous n'avez plus mangé depuis 3 jours ?

- Euh parce que… attends c'est vrai ça, comment j'ai fait pour compter les jours ? Je pense que c'est par intuition…

Donc l'hypothèse de Jaques comme quoi on serait sous hypnose devient plus crédible. Mais alors dans ce cas tout ce que l'on a fait n'aurait servi à rien ?

Je commençai alors peu à peu à perdre espoir, quand soudain une main se posa doucement sur mon épaule comme pour me rassurer…

- Ça va Jean ?

Alice à tout de suite remarqué que je commençai à paniquer. Son sens de l'observation et sa perspicacité était vraiment incroyable. 

- C'est bon, ça va…

- Tu te sens mal quelque part ? Si tu as un souci tu peux m'en parler.

Quelque part Alice ressemble vraiment à une mère poule, mais il n'y a rien de mal à ça du moment que cela n'entrave pas mes projets. Pour l'instant l'affirmation de Pierre n'a juste renforcé l'hypothèse de Jaques, mais cela ne reste qu'une hypothèse. Ne nous affolons pas pour autant. Il y a encore de l'espoir. 

- De quelle pièce venez vous ?

- Et bien, de… je sais plus. Raaah ! On a trop faim pour être attentif à ce genre de détail !

J'imagine qu'on y peut rien. Quand on a trop faim c'est dur de rester concentré. Tant pis, je vais leur partager ma nourriture mais…

- Je vous partage mes provisions mais en échange tu dois soigner Morgane, tu as toujours une trousse de secours sur toi non ?

- Oui oui, je l'ai ! Maintenant file moi à bouffer.

- Moi aussi !

Alors j'ai reparti ma part en trois part puis je les ai données à Pierre et à Sylvie, mais il ne me reste quasiment plus rien. Ce n'est pas grave, on sait maintenant comment aller dans une cuisine alors ça devrait aller, malgré les dangers.

Après s'être quelque peu rempli le ventre, examina la blessure de Morgane et lui désinfecta et pansa avec les bandages de sa trousse de secours. Il faut dire que que les divers soins que Pierre lui a attribué était bien supérieur aux soins mineurs faits à l'arrache qu'on lui a faite.

Une fois qu'ils se sont calmer, nous leurs expliquâmes tout ce que nous avons appris. Ils ont répondu de façon plutôt positif. Cependant, si on continuait de "ma façon" alors le voyage risque d'être long. 

J'ai pu trouver une feuille et de quoi écrire afin de dessiner un plan et les endroits qu'on est allé ainsi que le décalage temporel qu’il y avait. Après avoir tracé le plan, nous nous sommes préparés pour aller visiter d'autres endroits.

- Sérieux, on peut pas se reposer un peu ? Râla Pierre.

- Je sais pas vous mais moi aussi j'veux me reposer.

- C'est pour l'intérêt de tous. Étant donné qu'entre 20 h et 22 h on tombe dans une pièce aléatoire, il y a des chances qu'on tombe dans une cuisine. Et alors on pourra se réapprovisionner plus rapidement.

- Je sais que tu es pressé car tu a perdu énormément de tes provisions et Pierre et Sylvie n'ont pas de nourriture mais on peut toujours tenir un moment.

- … très bien, reposons-nous pour l'instant.

Et une heure passa, puis deux, puis trois. Finalement au bout de cinq heures on décida de passer à l'action après s'être bien reposer. Pendant ce moment de repos tous étaient silencieux, certains dormaient, d'autres se contentaient de fermer les yeux.

Mais personnes n'avaient surveillé l'heure, de ce fait, personne ne remarqua qu'il était actuellement 2h. Nous nous téléportâmes alors dans une pièce qui nous semblait étrangement familière. D'autres personnes arrivèrent aussi derrière nous : C'était Max, accompagné de Maxime et Amir.

Ils allumèrent la lampe et nous nous découvrîmes. Ce fut d'une agréable surprise, tous étaient heureux de se retrouver.

- Attendez, pourquoi quand c'était moi et Sylvie ce n'était pas le même accueil ?

- Parce qu'on est plus charismatique ! Lui répond Maxime.

Tous rirent alors aux éclats. Depuis le début des événements les gens étaient tous en stress constant, alors cela nous a fait un bien fou d'avoir ri. Maxime était vraiment doué pour divertir les gens, et il joue plutôt un rôle important.

Alors que tous papotaient de bonne humeur, je me retournai et aperçus une écran allumé, mais ne semblait montrer rien d'interessant si ce ne serait qu'un écran gris.

Soudain, je remarquai qu'il s'agissait du salon dans lequel on avait visionné la cassette, et elle était juste en face mais personne ne semblait l'avoir remarqué. Alors d'un clappement de mains j'attirai l'attention de tout le monde. Je leur fis remarquer la cassette et tous sautèrent de joie.

- Oui !!! On a enfin fini avec cette maudite cassette !

- Vas-y j'y vais.

- Quelqu'un a un projectile plutôt ? Ce sera plus sûr, proposais-je.

Mais tous répondirent qu'ils n'avaient rien sur eux. Tant pis, va falloir y aller. Mais je fais parti des responsables de cet incident alors j'ai mon rôle à assumer.

- Dans ce cas ce sera à moi d'y aller.

Sincèrement j'aurai préféré laisser Max le faire mais après cet événement je serai tenu responsable des morts alors à ce moment-là mieux vaut avoir quelques alliés au tribunal. Alors il fait absolument que j'ai une bonne image au près d'eux.

- Je t'accompagne, proposa Max avec son sourire encourageant.

Nous nous dirigeâmes vers la cassette avec prudence. Les autres spectateurs étaient presque aussi nerveux que nous l'étions. Puis soudain, un être monstrueux, humanoïde, sortit de l'écran pour nous attaquer. Exactement comme quand Morgane s'est approchée, Max me poussa, se laissant prendre le coup.

Lorsque je me relevai, une explosion de liquide rouge projeta une pluie de sang dans la pièce. L'odeur métallique nous remontait jusqu'au narines, nous causant des vomissements et nausées. Les images des cadavres de nos compagnons précédemment morts affluaient dans nos esprits.

- Aaaaah !!!

Les gens criaient de panique, le corps sans tête de Max tomba dans un bruit sourd. J'étais à côté de la cassette, il était tout proche, mais je n'arrivais pas à l'atteindre. Pourquoi ? On est si proche du but ! C'est alors que je remarquai que le monstre humanoïde s'était agrippé à mes jambes, et d'un coup sec, il me trancha la jambe droite.

Je poussai un cri de douleur, rejoignant les cris de terreur des autres. Soudain, des corps apparus mystérieusement par terre, aussi rapide que la disparition soudaine du monstre qui m'avait privé de ma jambe droite.

Ces corps puaient la putréfaction. Ils devaient dater d'il y a au moins une semaine. Ces corps avaient des vêtements en lambeaux, le corps troué par des morsures, comme s'il a été dévoré. Les cheveux ainsi que tout le reste du corps était teinté de sang noir, séché , mais le sol, l'endroit où ils se trouvaient étaient encore sec et aucune goutte de sang ne s'y trouvait.

En y regardant plus précisément, c'était le visage de Jaques, Marguerite et Martin. Après s'en être rendu compte, la folie empira. Puis nous nous trouvâmes ensuite en un clin d'œil dans une chambre à nouveau.

Comment est-ce possible ? Nous n'avions traversé aucune porte ! Alors que je sombrais dans la confusion, les autres sombraient dans la terreur. Pendant que je réfléchissais à ce qui vient de se passer, une main s'agrippât à moi et me secoua.

- Hé ! Jean ! C'était prévu ça ?! Pourquoi t'as pas réussi a retirer la cassette ?!! Pourquoi t'as perdu une jambe ?!! Pourquoi Max est mort ?!! Et ces corps, d'où viennent-ils ?! Ne me dis pas que c'est vraiment Jaques et compagnie ?!

- Attends je réfléchis ! 

- Calmez-vous, dit Maxime d'une voix tremblante, calmez-vous les gens…

- Et toi, t'as l'air calme toi ?!

- Arrête Richard ! Il a raison, nous devons reprendre notre calme !

C'était la panique totale. Les gens criaient, pleuraient, impossible de reprendre leur calme. Même Alice et Maxime ont du mal à rester calme après ces événements. Mais pendant ce temps, je réfléchissais à tout ces événements pour en trouver une explication logique, c'est alors que soudain, j'eus comme une illumination :

- Écoutez moi. Nous sommes tombé dans un piège. En réalité la cassette possède le contrôle absolu de l'espace-temps. Elle n'a fait que jouer avec nous par pur sadisme, en nous redonnant de l'espoir pour ensuite nous anéantir. 

Ces corps appartenaient bien à Jaques et les autres, ils ont probablement dû tomber sur des cannibales. La cassette veut nous détruire psychologiquement alors restons fort !

C'était la seule explication logique possible. Après tout, tout s'enchaînait beaucoup trop bien : quand on manquait de nourriture et d'informations, Morgane fait son apparition; quand on avait besoin d'un soigneur Pierre fait son apparition. 

Puis s'en même l'espérer nous tombions pile là où il faut avec des gens qu'on voulait revoir. Tout cela était beaucoup trop beau pour être vrai.

- Comment tu veux qu'on se calme ?! Y'a plus d'espoir, tu l'as dit par toi-même !

- Hahaha… je sais… tout est faux… Jaques avait raison, tout n'est qu'une illusion. Alors…

Richard prit une paire de ciseaux qu'il trouva sur la table et le pointa vers son cou.

- Attends ! Ne fais pa–

- À plus les gens !

Il enfonça la paire de ciseaux dans son cou et une fontaine de sang gicla pour arroser le sol et nos visages d'un fluide écarlate. 

- Aaaah !!!

Sylvie cria alors de tous ses forces jusqu'à se casser la voix, mais elle continuait de crier. Personne ne l'entendait mais son expression de désespoir suffisait pour nous qui la voyons d'imaginer son cri de tourments. Elle finit par s'évanouir, faute de souffle.

Un étrange silence ensuite régna dans la pièce. C'était si calme que j'ai cru être devenu sourd. Les gens s'adossèrent contre les murs, s'assirent sur le lit. Calme, épuisé par les événements, le visage désolant et désespéré.

Alice s'avançât vers moi, le blessé, incapable de se relever avec une seule jambe. Ma jambe droite continuait à saigner. Si cela continuait j'allais manquer de sang. Elle prit la trousse de secours de Pierre, sortit un bandage et le pansa la jambe, et arrêta le saignement.

Puis soudain, la porte s'ouvrît, et une horde de monstres humanoïdes se dirigèrent vers nous. C'était probablement les fameux cannibales fous.

À suivre…

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