Les candides sont né·e·s

De l'idée

Que chacun est bon,

Dans le fond.

Le résultat est tel,

Qu'avec zèle,

Ces individus abusés

Sont la proie des dévoyés.

Qu'avec douceur

Et candeur,

Au détour de sacrifices,

D'injustice,

Transforment leur prochain

Et réparent les instincts.

Quelle n'est pas leur déception,

Désillusion,

Lorsque gisent écartelé·e·s,

Méprisé·e·s,

Leurs desseins innocents,

bafoués avec allant.

Découvrent avec horreur,

Mal au cœur,

Que l'être corrompu,

N'est plus

Que le seul qui puisse être sauvé

Est toi.

Moi,

Le dernier cadavre, putride,

Du cimetière des candides.