Chapitre 20 : Choco-vanille

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Cordoue ou Cordoba en espagnol, est la ville la plus classée au patrimoine mondial de l’UNESCO. Appelée également la “ville des trois cultures” (juive, chrétienne et musulmane), son architecture, son essence, et son rayonnement passé en font un lieu imprégné d’histoire, d’art et de beauté.

Dans l’Antiquité, elle fut la capitale de la province d’Hispanie; Du VIIIème au XIIIème siècle, période d’apogée de sa renommée, elle fut gouvernée par la dynastie des Omeyyades (descendants de l’Empire arabe de Damas) qui avaient conquis ses terres; Enfin, en 1236, elle devint chrétienne, après les croisades menées par les rois catholiques de Castille et d’Aragon.

L’un de ses monuments incontournables est sans doute la Mosquée-cathédrale, édifice le plus important de tout l'Occident islamique. Construite en l’an 786 par Abd-Al-Rahman Ier et convertie en cathédrale pendant le Moyen-Âge, elle s’étale sur plus de deux hectares et fait la fierté des cordouans.

Cali referma son guide de voyage consacré à l’Andalousie, des étoiles plein les yeux, alors que la C4 se garait dans le parking du Airbnb. Enfin, un peu d’air ! Elle bondit de la voiture à la suite d’Iker, qui avait certainement aussi hâte qu’elle de retrouver la terre ferme.

— La prochaine fois c’est moi qui conduis ! déclara Iker toujours bougon, en récupérant sa valise du coffre de la voiture.

— Et je serai ta copilote ! répondit Cali du tac-au-tac.

— Très bonne idée, lui adressa le beau brun en se retournant vers elle avec un sourire en coin.

Enfin un sourire !

— Ben quoi, on était pas bien derrière tous les trois ? Si vous n’aimez pas Renaud je peux vous chanter d’autres chansons, j’en connais un paquet, c’est pas pour rien que j’ai gagné cinq fois de suite la médaille du meilleur interprète à Karaoké Challenge ! intervint Guillaume qui s’extirpa de la voiture en s’étirant.

— Et de quel karaoké que tu parles ? Le karaoké pourri que tu as installé dans ton salon ? questionna Cali.

— Ouais tu te souviens Califourchon, on a passé de bons moments sur ce karaoké ! Et dans mon salon ! Hum hum ! minauda Benêt avec un clin d'œil.

— Continue comme ça et je te fais bouffer ton chapeau en foin jusqu’à la dernière paille, que même les chevaux te jalouseront ! s’énerva Iker qui ne se contenait plus - oui, le bellâtre sortait souvent des expressions bizarres lorsqu'il s’emportait -.

Il lâcha brusquement sa valise au sol dans un fracas inquiétant, et s’avança vers le blondinet le poing en l’air.

— Vas-y, je t’attends, le provoqua Guillaume sans cesser de sourire, balançant son index en avant et en arrière comme pour l’attirer vers lui.

Mélodie arriva à point nommé. D’un geste héroïque, elle s’interposa entre les deux énergumènes en sautant, les bras en parfaite horizontale, chacune de ses paumes poussant leurs torses.

— Ça suffit les mecs ! Guillaume tu as intérêt à te calmer, on est ici pour s’amuser et passer un bon moment, pas pour que t’emmerdes les couples sous prétexte que tu viens de te faire larguer !

— Et Iker, stop cálmate ! No fais pas manjar le chapeau ! cria Carmen en direction de son frère.

Cali, quant à elle, ne savait plus où se mettre. Les deux mâles se turent et finirent par se réconcilier sous les menaces de Mélodie. Guillaume s’excusa de son comportement, Iker acquiesça et ils promirent de faire en sorte que le séjour se déroule sans plus aucune tension. Ce n’était cependant pas pour autant que le beau brun arrêta d’observer la gueule d’ange avec un œil mauvais.

Pour détendre l’atmosphère, l’étudiante leur exposa son plan pour la journée. Tout d’abord, ils se répartiraient les tâches : Iker et Cali s’occuperaient des courses, Carmen et Mélodie régleraient les modalités de la location, et Guillaume irait faire du repérage de bars et de restaurants. Oui c’est bien qu’on l’envoie se balader pour un moment celui-là.

Ensuite, en fin d’après-midi, ils visiteraient la grande mosquée-cathédrale, continueraient dans la soirée par un tour dans le vieux centre-ville, et finiraient dans un bar dansant. Chacun semblait satisfait de ce programme. Après quoi, les amis se dispersèrent pour investir leur chambre : Iker et Cali dans la première, ravis par la perspective de partager le même lit; Mélodie et Carmen dans celle du fond; Guillaume dans le canapé-lit du salon pour ne pas changer. Puis, ils vaquèrent à leurs missions respectives.

Enfin seuls. Après avoir déposé leurs bagages, le couple roula vers le supermarché. Cali soupira de bonheur. Un air entraînant s’échappait du poste radio, une brise légère les rafraichissait agréablement - le thermomètre affichait déjà 27°C pour début mai - et Iker semblait avoir retrouvé sa bonne humeur. Arrivés au Supermercado, le guide sexy embarqua un chariot pendant que l’écrivaine relisait la liste des courses. Du pain, des oeufs, du fromage, des tomates, du lait végétal, de la brioche, de la confiture, de l’huile d’olive, de la salade, des biscuits et des chips pour l’apéro, des bières, de l’eau…

— J’hallucine ! Les glaces ! Il manque les glaces ! commenta-t-elle.

— Comment a-t-on pu oublier cet aliment de première nécessité ! s’insurgea Iker, mimant un air paniqué. Viiite ! Au secours !

Il accéléra le pas en poussant le caddie vers le rayon des produits congelés, suivi par une Cali hilare.

Cette dernière sembla cependant déçue en parcourant les étalages.

— Bah, y a pas parfum choco-vanille ! déclara-t-elle en faisant la moue.

— Comment ça ?

— Ben y a cornet chocolate, cornet vainilla, mais moi ce que j’aime c’est choco-vanille !

— Ooooh, pauvre cariña… s’attrista-t-il en lui caressant l’épaule. Tu peux toujours prendre les deux séparément et les manger en même temps !

— Quelle idée de génie cariño ! Alors on fait comme ça !

Ils s’emparèrent des deux paquets en gloussant et filèrent à la caisse.

De retour au logement, ils constatèrent que personne ne les attendait. Cali saisit son téléphone.

[Cali] : Vous êtes où ? On a fini les courses ! Et y a des glaces :P

[Mélodie] : On discute encore avec le proprio du Airbnb et sa famille qui habite à côté, il est super sympa ! On vient d’attaquer l’apéro donc à mon avis on ne sera pas là avant au moins trois quarts d’heure ! Régalez-vous bien des glaces :P

[Guillaume] : Je visite, et j’en profite… #rdvTinderdans10min lol *smiley clin d’oeil*x5 *smiley qui tire la langue*x5

Cali roula des yeux. Il ne perd ni le Nord, ni le Sud celui-là !

— Bon, on dirait qu’on nous a abandonnés et qu’on va devoir ranger les courses tout seuls ! Mélo et Carmen sont en grande discussion avec le proprio et Guillaume a déjà enclenché le mode Tinder !

— Tout seuls pour ranger les courses ? Intéressant ! lança Iker, l’index posé sur sa lèvre inférieure. On en a pour combien de temps ?

— Hmm Mélo m’a dit quarante-cinq minutes environ…

— D’accord… Donc on a cinq minutes pour ranger les courses, top chrono ! Et après, on mangera les glaces... déclara le beau brun avec son regard taquin.

Il attrapa un sac, puis ouvrit le frigo et les placards qu’il remplit à une vitesse fulgurante. L’effort lui donna chaud - ressenti 40 degrés - et il se débarrassa de son t-shirt blanc. Cali fut instantanément submergée par des bouffées de chaleur, les yeux rivés sur ce torse nu - qu’elle n’avait aperçu, rappelons-le, qu’en photo -, ces pectoraux sur lesquels perlaient des gouttes de sueur, les veines gonflées sur ces bras fermes. Il fait exprès !

Pendant qu’ils rangeaient le reste des provisions dans la cuisine exigüe, leurs corps se frôlèrent et un petit jeu s’installa entre eux.

— Pardon, pardon, s’excusa-t-il, collant son torse brûlant au dos de Cali, passant derrière elle.

— Excuse, continua-t-elle en se baissant pour ramasser le pack d’eau, ses fesses touchant le bassin d’Iker dans le mouvement.

— Bon, victoire on a fini ! Et j’ai trop chaud, vite une glace. Cornet choco ou vanille ? lui proposa-t-il alors, prenant le paquet du congélateur.

— Choco.

— Ok je prends Vanille.

Ils se servirent et s’installèrent sur les tabourets du bar. Le beau brun défit son emballage, la dévisagea avec son sourire en coin, et lécha sensuellement son dessert, faisant tournoyer sa langue rose tout autour de la boule de vanille, oh mon dieu, - Cali n’avait pas remarqué à quel point elle était longue -.

— Humm c’est trop bon, murmura-t-il.

L’écrivaine en fit de même, léchant sa glace de manière suggestive, de bas en haut, en fermant les yeux.

— Oh oui, Iker c’est bon ! s’exclama-t-elle en rigolant à moitié.

— Tu sais, Cali, ton parfum choco-vanille, tu peux toujours l’obtenir ! lui lança-t-il alors, les yeux pétillants.

— Ah bon, et comment ?

— Comme ça, dit-il en s’approchant d’elle, lui saisissant le cou.

Il lui lécha les lèvres, puis introduit sa langue sucrée au goût de vanille dans sa bouche chocolatée. Leurs langues se retrouvèrent et entamèrent une danse qu’elles appréciaient tant, s’enroulant, se titillant, se baladant entre leurs lèvres, leurs gencives et leurs dents. Leurs souffles se saccadèrent sous l’excitation, ils s’aspiraient la bouche et se la mordillaient maintenant. Absorbés par leurs baisers passionnés, ils réalisèrent trop tard que leurs glaces coulaient à flots. Ils en avaient partout : sur les doigts, sur le visage, Cali sur le t-shirt, et Iker sur le torse - de vrais petits cochons ! -.

Ils gobèrent les restes en quelques secondes. Iker lécha les gouttes de glace qui ruisselaient le long du cou de l’écrivaine, descendit jusqu’à son décolleté. Elle saisit ses doigts et les suça un à un en le regardant dans les yeux, puis dévora son torse. Il continua de la goûter en embrassant ses seins, puis tira son haut vers le bas pour dévoiler un peu plus sa peau… Agréablement surpris, il se mordit la lèvre en découvrant qu’elle ne portait pas de soutien-gorge. Il malaxa sa poitrine, la lécha, engloutit ses mamelons, aspira et taquina tout à tour goulûment ses tétons jusqu’à ce qu’ils se dressent comme jamais. Cali gémit.

— Tu as de la glace qui a coulé là aussi, susurra-t-il soudain en lui désignant sa cuisse.

Il s’accroupit et lécha la goutte de glace qui courait le long de sa jambe… Il se mit ensuite à genoux, et écarta lentement les cuisses de l’écrivaine, toujours assise sur le tabouret.

Il glissa sa tête sous sa jupe, picora l’intérieur de ses cuisses de baisers. Elle sentit la fraîcheur de sa langue parcourir sa peau jusqu’à arriver à son entrejambe... Le jeune homme embrassa soudain son pubis à travers sa culotte. Mmmmh…

Elle ne put alors s’empêcher de poser ses mains sur sa tête et de caresser ses cheveux. Il passa ensuite sa langue le long de la bordure de sa culotte, franchissant malicieusement cette limite petit à petit. Il finit par lever la tête vers Cali.

— Enlève-la…

La jeune femme frissonna. En une seconde, elle leva ses fesses de l’assise pour se libérer du tissu fin, qu’Iker acheva de tirer pour le laisser pendre sur sa cheville. Il l’attira de nouveau vers son visage et plaça chacune de ses jambes sur ses épaules.

D’un coup, elle sentit de nouveau la fraîcheur de sa langue encore glacée, qui lécha cette fois son sexe nu, de bas en haut.

— Haaan… gémit-elle.

Il aspira ses petites lèvres, traça des cercles autour de son clitoris du bout de la langue. Il le titilla, le suça, l’embrassa, ce qui provoqua des gémissements de plus en plus vifs à sa partenaire. Il continua de la goûter avidement, la léchant généreusement dans tous les recoins de son intimité.

Puis, il la pénétra avec sa langue. Il écarta un peu plus ses cuisses, enchaîna les mouvements de va et vient, la tournoyant pour atteindre les points sensibles de cette zone extrêmement érogène. Putain c’est trop bon… Cali agrippa plus fort les cheveux d’Iker, enfouit ses ongles dans sa peau.

Il continua de plus belle, excitant tour à tour de sa langue et de sa bouche expertes son clitoris, sa vulve, son vagin… Elle baissa ses yeux vers lui et il la fixa tout en savourant son cunnilingus. Ses joues luisaient de son nectar, ses yeux brillaient de son désir pour elle.

Hmmm, Iker… L’écrivaine émit un cri d’extase. Son clitoris gonflé procura un plaisir insensé à tout son être, son sexe inondé de bonheur commençait à sérieusement tremper le tabouret, et les pénétrations linguales du brun ténébreux achevèrent de la rendre totalement hors de contrôle.

Toutes ces merveilleuses sensations combinées finirent par la faire jouir intensément. Des spasmes puissants firent palpiter son entrejambe, des frissons parcoururent sa colonne vertébrale, elle explosa de jouissance : un orgasme fiévreux s’empara de son être, la laissant ivre de plaisir pendant de délicieuses minutes.

Reprenant ses esprits, Cali prit conscience du moment très érotique qu’ils venaient de partager. Elle s’empourpra quand Iker se releva à son niveau.

— Elle était trop bonne cette glace, plaisanta-t-il, un doux sourire sur ses lèvres.

— DarkPhoenix, Dragona vous absous de tous vos péchés et vous remercie grassement, c’était... é-pous-touflant ! déclara-t-elle d’un ton humoristique, pour cacher son trouble.

— Tu n’as pas à me remercier, ça fait longtemps que je rêvais de te dévorer toute crue… lui susurra-t-il à l’oreille.

Cette phrase raviva instantanément la flamme sexuelle de Cali. Il se rapprocha pour l’embrasser et elle sentit le goût salé de sa cyprine sur sa langue. Alors qu’Iker picorait de nouveau son cou de baisers, elle perçut sa forte érection se presser contre son intimité nue.

Elle en voulait plus. Elle le voulait enfin en elle, sentir la ferveur de son sexe, mélanger leurs corps, leurs énergies, leurs âmes...

— Mmmmh… On continue dans la chambre ? Lui proposa-t-elle pendant qu’il attrapait ses fesses, la tête toujours nichée dans son cou.

— Avec plai…

Un cliquetis dans la porte d’entrée se fit soudain entendre. MAIS C’EST PAS POSSIBLE !

Vite, Iker attrapa un torchon qui trainait pour s’éponger le visage. Cali remonta son haut, puis bondit du tabouret pour enfiler sa culotte à la vitesse de l’éclair.

— Elle a annulé notre rendez-vous à la dernière minute, madre de dios, ces espagnoles finiront par me rendre loco* loco ! surgit la voix de Guillaume qui entrait dans le couloir.

Il fit quelques pas et aperçut directement le couple derrière le bar de la cuisine ouverte. Le guide et l’écrivaine, gênés, n’émirent aucun son. Le blondinet se mit à détailler Iker qui enfilait son t-shirt, puis dirigea son regard vers Cali, dont le visage tournait au rouge pivoine.

— Cali t’as une tâche blanche sur le lobe de l’oreille, finit-il par déclarer.

— Ah euh oui c’est de la glace à la vanille, répondit-elle en s’essuyant d’un geste maladroit.

La gueule d’ange sourit de ses dents étincelantes.

— Vous deux, vous n'avez pas fait qu’acheter les courses… Et vous ne m’avez même pas invité, je suis déçu ! plaisanta-t-il, tout en s’affalant nonchalamment dans l’immense canapé d’angle du salon.

— Dans tes rêves Ducon ! lui lança Iker avec un doigt d’honneur en prime.

Loco : Fou

Bon on dirait que ce road trip commence plutôt bien pour Cali hiii xD ! Qui veut une glace ? *smiley singe qui se cache les yeux*.

D'après-vous, vont-ils bientôt ENFIN avoir droit à leur première fois xD ? Ou quelqu'un ou quelque chose va toujours se mettre en travers de leur route ?

Merci encore une fois pour vos commentaires et vos avis, vous ne savez pas à quel point ça m’aide et m’encourage !

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