Amours et couteaux

Une minute de lecture

Il était une fois une jeune enfant qui aimait dessiner

Ses dessins si beaux sous les yeux de ses parents s'étalaient.

Elle crayonnait si bien que ces derniers lui firent découvrir la peinture

Mais notre jeune prodige ne savait pas encore que rien ne dure.

Des heures durant, seule dans sa chambre elle peignait

Par sa fenêtre, le Temps et les gens, elle regardait passer.

Elle grandit.

Elle vieillit.

Et apprit.

Elle aimait voir sous ses yeux ses créations prendre vie.

Mais jamais elle ne sut qu'elle avait vieilli.

Mais quelle surprise ce fut quand la Mort se présenta chez elle.

Elle venait la chercher, il était temps de mourir pour elle.

Dans sa robe noire, tard le soir, la mort vînt la voir.

La vieille ne la croyait pas, la faucheuse lui offrit un miroir.

Sur son visage flétri, tant de ride la marquait

Que notre vieille amie était bien obliger de se retirer.

Mais avant, à la Mort, elle demanda permission

De bien vouloir lui laisser terminer ses créations.

Et ainsi le peintre, par la fenêtre, jeta tous ses tableaux,

Tous ces voleurs de vie ne lui semblaient plus si beaux.

Alors elle prit la main tendue de la mort

Qui sentait son cœur s'alourdir de remords

De ne pas emporter cette vieille

Dans un bien plus paisible sommeil.

Ainsi les amours commencent par anneaux

Et finissent par couteaux...

Annotations

Versions

Ce chapitre compte 2 versions.

Vous aimez lire Equilegna Luxore ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0