Chapitre 61: Henri Dolom

Une minute de lecture

La jeune femme resta sur le palier quelques secondes avant de déployer son ombrelle aux reflets rougeâtres. Le premier ne faisait pas dans le subtil décidément. Il pleut. Il pleut et ça ne s’arrête jamais. C’est plus qu’irritant. Maria n’avait jamais vu quelqu’un… non, quelque chose qui manquait tant d’élégance. Il ne sait faire preuve d’aucune distinction. Sa manière de procéder est si…triviale.

Elle n’aimait déjà pas la pluie. Lui l’avait fait la détester.

Où se rendait-elle à présent ? Nulle part en particulier. Elle se contentait seulement d’apprécier quelques instants d’obscurité silencieuse, loin des bruits parasites des Hommes. Elle se promenait, longeait les demeures. Qui serait sa première victime ?

Sa main glissait, suivait la ligne des murs des habitats, ses ongles fins aux teintes écarlates grattant le béton dans un grincement mélodieux. Son choix serait bientôt fait. Sa main s’arrêta dans sa balade. Parfait. Elle se mit à lire la plaque.

Henri Dolom.

Elle introduisit son long doigt lentement à l’intérieur de la serrure, qui se mit immédiatement à chanter. Aucune porte ne m’est fermée.

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