Chapitre 6 et fin : Le choix

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Au château des sirènes, Erwana faisait face à son fils avec la vieille sirène, Soleil. Léona fut emmenée, inconsciente avec une bulle autour de sa tête. Deux tritons la surveillaient avec crainte et curiosité.

La reine était cependant furieuse, son fils lui dévoilait son secret. La présence de cette femme expliquait ses longues sortis en dehors du royaume.

« Comment vous, vieille folle, avez-vous soudoyer mon fils ?

— Pardonnez ma reine, mais votre fils n'a donné aucune descendance jusqu'à ce jour en deux cent ans. Il n'a jamais été attiré par notre espèce alors que votre lignée à besoin de nouveaux membres.

— Comment osez-vous décidez à notre place ? Jamais vous n'aurez cessé faire du tort à notre espèce. Si nos lois n'étaient pas aussi protectrice avec nos vies, je vous offrirai en pâture au prochain bâteau humain qui passerait dans le coin.

— Notre espèce se meure ! insista la vieille sirène, nous ne sommes plus capable de donner autant de naissance que nos ancêtres. La nature nous a permis de nous reproduire avec eux. N'est-ce pas une chance de renaître ?

« J'ai suffisamment entendu ce discours immonde en six cent d'existence. C'est pure folie.

— Mère, j'ai fait sciemment ce choix, reprit le prince. Mon être s'est épris de cette humaine.

— Elle a tué une centaine d'entres nous et tu l'as prends pour femelle ? Comment peux-tu parler au nom de la raison ? Que vais-je faire de toi ?

— J'irai m'exiler dans ce cas. Soleil m'a dit que ce genre d'amour n'était pas nouveau. »

Erwana se posa sur son trône de cristal en soupirant.

Voilà comment elle t'a eu... en te faisant croire que c'était normal ? Une légende raconte que ces hommes ne viennent pas de notre monde. Ils détruisent tout sur leur passage depuis et parviennent à soudoyer les espèces qui leur ressembles.

« Que dis-tu mère ?

— Même les elfilios, subissent ce courroux. Leurs enfants croisés sont maudits !

— Maudit ?

— Pas avec nous, se défendit Soleil.

— Taisez-vous donc ! Tout enfant sirène qui a un parent humain possède... un nombril !

Le silence tomba dans la salle du trône. On pouvait entendre les murmures choquées des soldats qui se trouvaient présent. Même la jeune soeur de Kheops sursauta devant cette nouvelle.

« Qu'est-ce qu'un nombril ? Demanda Kheops soucieux.

— La reine veut dire qu'ils ne naissent pas dans des oeufs. Léona accouchera comme s'il était humain, concéda Soleil.

— Il...ne naîtra pas dans un oeuf ? Tu le savais déjà alors ?

— Si c'est pour que notre espèce survive, je ne vois pas le problème, se défendit la vieille sirène.

— Notre sang devient impur, notre déesse ne nous écoutera plus ! Tout va changer !

— Notre déesse nous a abandonné à notre sort depuis longtemps ! Pourquoi nous laisse-t-elle mourir ? Par sa volonté ? Je refuse ! Même si j'ai perdu mes traits de beauté, je ne laisserai pas notre peuple s'éteindre.

— ASSEZ ! » hurla la reine dans un cri strident.

Kheops poussa son cri de prince. Toutes les sirènes grimaçaient. Son cri dérangeait aussi leur ouïe. Léona se réveilla à son tour. Un peu vaseuse elle se figea en découvrant tout un groupe d'ennemi autour d'elle. Elle vit Kheops face à une sirène agée comme Soleil mais plus grande encore que tous les autres. Elle su aussitôt que c'était une reine mais elle ne parvenait pas à se souvenir de son arrivée ici. Léona gardait par deux tritons armés de trident ne pouvait pas se déplacer. Elle essaya de tendre l'oreille mais les mots qu'elle entendit lui étaient inconnue.

« Ce qui est fait et fait mère, l'enfant reste du sang royal que vous l'acceptez où non.

— Et que proposes-tu fils ? Ton humaine ne peut rejoindre les siens. Elle en sait beaucoup trop.

— Il y'a un petit village qui se situe très loin d'ici, précisa Soleil. Il est dressait sur l'eau. Les familles mixtes y vivent et se reconstruisent.

— Sans reine pour gouverner ?

— Pour l'instant. Peut-être est-ce le destin de cet enfant ?

— Et c'est tout ? Que font-ils de la guerre ?

— On doit essayer de croire à l'évolution. C'est notre dernière chance.

Erwana se frotta le front. Elle lanca un bref regard à sa fille embêtée par la situation et reprit son attention sur son fils.

« Le peuple ne t'a jamais apprécié... je pense que partir et avoir une humaine à tes côtés ne leurs sont égals.

— Je le sais.

— Et j'en suis désolée. Si ton coeur te dit de rester avec elle, alors part et vois où ce choix t'emmenera. Puisque Soleil t'a guidé dans cette voix elle devra veiller sur vous trois. Mais si par malheur cet enfant est indigne de notre espèce... Tu pourras lui supprimer sa vie.

— Bien mère...

— Une dernière chose. Je ne serai probablement plus de ce monde dans peu de temps. Mes forces me quittent de jour en jour et ta soeur prendra ma place. Quand ton humaine mourra, jeune ou vieille, revient au royaume et devient son conseiller. Tu devras aussi me jurer de te trouver une sirène pour le reste de ta descendance.

— Je ne suis pas capable de voir aussi loin mère...

— C'est mon dernier ordre que je te donne car nous sirène, nous le pouvons.

— Je t'en prie mon frère...

— Bien, céda-t-il sans concession.

— Une parole de sirène et de triton est impossible à détruire. Je suis donc ravie de t'entendre le dire.

Erwana était plus calme. En s'étirant les bras, elle laissait croire à Léona que sa vie n'était plus menacée.

« Peut-être que dans un siècle, reprit la reine, ce monde sera meilleurs. A présent, par la déesse des mers je te souhaite un courant de paix.»

Kheops et Soleil s'inclinèrent avant de rejoindre Leona pour quitter le royaume.

Au chemin de leur voyage, Leona exigeait des réponses. Kheops lui expliqua avec patience la situation dans laquelle ils se trouvaient tous les trois. Le prince s'attendait à l'entendre s'indigner mais elle ne fit rien. Au contraire, elle se sentait bien avec lui et l'enfant ne lui faisait plus peur.

Des jours après leur voyage, fait sans encombre et tranquille. Le village mystérieux apparut. Il était construit en bois avec des piliers pour être maintenu par le fond. Il y'avait de moins en moins de fond à mesure qu'lls s'approchaient. Le village était relié à une île au minimun. C'est alors que des enfants sirènes attirèrent leurs attentions. Ils jouèrent à chat quand ils s'immobilisèrent devant leur présence. Le trio vit un nombril au ventre de ces enfants.

Alors que les enfants prirent subitement la fuite en bondissant hors de l'eau, Kheops décida de les suivre et faire de même avec Léona dans ses bras. D'un bond ils arrivèrent sur une terrasse en bois. Quand ils relevèrent la tête, une cabane se dressait evant eux, avec les enfants inquiets à l'intérieur. Un grand homme sortit avec une hache dans les mains mais il reposa aussitôt l'arme, en découvrant l'humaine dans les bras d'un triton.

L'homme qui se présentait avec une légère barbe était fort, aux traits séduisants. Il devait avoir quarante ans. Une sirène se présenta près de Soleil puis cinq d'entres elles se présenta les crocs visibles.

« Monsieurs ? C'est bien un refuge pour... pour...

— C'est rare ce genre de couple. Habituellement c'est les hommes qui tombent dans le filet ah ah, cria-t-il, mais t'en fais pas, ta famille êtes les bienvenues. On manquait de bras. Tu peux m'appeler Hertor.»

Les sirènes dans les alentours se détendirent et jetèrent leur regard sur l'humaine.

« Elle est enceinte ! lança l'une d'elle

— La première humaine du village, chuchota une autre.

Léona tenta de se lever mais ses jambes ne la portaient pas, ce long voyage dans l'eau l'avait épuisé.

— Silence sirène ! ordonna Kheops imposant.

— Mesdames, c'est un prince que nous avons là.

— Quel prestance

— Il est plus grand que les tritons qu'on n'a pu connaitre...hi hi hi.

Elles rièrent pourtant de bon coeur tandis qu'il grommela.

« Enchanté... je suis Léona Whrigh et voici... Kheops et son amie Soleil.»

— Léona Wright ? La légendaire Léona Wright éprise de ses ennemis ? Mais c'est incroyable ! Faut que Yuna sache ça. Chérie... va chercher Yuna ! »

Une sirène aux cheveux roux quitta le groupe, Léona se sentait honteuse mais Hertor la rassura.

« Vous inquiétez pas, nous sommes tous des chasseurs de sirènes, mort aux yeux des nôtres. Pardon d'avoir été surpris. Essayez de vous relever, ça va passer, Yuna va vous soigner.

— Qui est Yuna ?

— Ah ça aussi, c'est un mystère, je préfère son petit prénom car "Être Unique" ça fait trop pour moi. Tu vois le genre ? Enfin, c'est une elfilios mais pas trop normal. Elle a les cheveux blanc, sauf sa frange qui est aussi rose que ses yeux. Elle a fait un long voyage, sans qu'on sache vraiment d'où elle vient. Elle s'est juste retrouvée par chez nous un jour. Depuis elle reste un peu... genre quinze ans déjà je crois.

— Tu parles trop, sarien, lança une voie douce.

Hertor s'excusa et laissa apparaitre l'Elfilios. Jamais Léona n'avait vu un être aussi unique. Tous les humains (ou sarien) connaissait les elfilios mais jamais elle n'en avait vu des comme elle. Kheops et Soleil la contemplèrent avec étonnement dans une longue tunique blanche. Le visage de cette créature était doux et reposé.

Yuna s'avança et libéra une lumière blanche à ses jambes. La lueur la soulagées.

« Bienvenue chez toi, sarienne, je t'aiderai à accoucher et à te trouver une place dans cette nouvelle vie.

— Mais... vous me dites quelque chose... qui êtes-vous vraiment au juste ?

Yuna posa son regard rosé sur la femme et se contenta de lui sourire.

Fin

* Note de l'auteur : Yuna reviendra.

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