Chapitre 3 : L'expérience

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Le lendemain après avoir reçu les félicitations de la reine, Kheops partit rejoindre Soleil devant la grotte sous l'île des coco.

« Tu ne devrais pas la voir vieille sirène, elle est dangereuse.

— Mais ravissante n'est-ce pas ?

— Tu es déjà allée  la voir hein ? Dans ce cas il faut en finir. Les femmes craignent le cri des princes. Je peux la tuer en un instant.

— As-tu vu son anatomie ?

— Hein ? Non.. un peu.. j'en sais rien... bafouilla-t-il.

— Tu es donc pas aussi insensible que tu laissais supposer, n'est-ce pas ? Ne t'en veux pas, je sais à quel point ces êtres sont curieux et attirant. Elle a eut un peu froid mais heureusement, elle a trouvé tout ce qui lui fallait.

— Comment ça ? Je pensais qu'elle ne pouvait pas s'enfuir.

— C'est une prison d'humain que j'ai aménager au fil des années mon prince. N'as-tu pas vu la malle humaine ? Dedans il y'a des vêtements et des... couvertures. J'ai aussi ajouté une petite table en bois avec un tapis ! Tu aurais-dû voir aussi les coussins colorés ! Elle devrait être à l'aise, d'autant qu'elle y trouvera un collier fin en or et un cristal de lumière.

— Pourquoi voudrais-tu la mettre à l'aise ?

— Pour gagner sa confiance mon prince. Il est temps de mettre en pratique notre langage humain. Je te l'ai apprise et noté.

— Je crois surtout que tu ne me dis pas tout Soleil.

— Et tu joues pourtant le jeu ! Allons voir comment elle se comporte.

Soleil et Kheops, s'engagèrent dans le tunnel avant de remonter avec prudence leur tête hors de l'eau. Léona se trouvait au fond, enroulait dans une couverture. Elle avait jeté ses vêtements trempés sur le sol.

« Voilà qui nous facilite nos recherches. On va voir la peau de ses jambes et... tout le reste, précisa-t-elle avec des sous-entendus.

Kheops se sentait étrangement mal à l'aise. Veux-tu cesser avec tes allusions ?

— Enfin ne me dis pas qu'elle ne t'intéresse pas ? Regarde là ! Ses cheveux ont séchés. C'est une brunette avec des yeux...

— Vert.

— Vert ? oh Vert bien sûre ! Tu vois bien qu'elle est à ton goût.

— Il suffit c'est interdit.

— Tu me comprends en tout cas.

— Pas du tout.

— En tant que prince vous pouvez faire ce que vous voulez, il vous faut une descendance d'une manière où d'une autre.

— Cela ne te regarde pas la vieille.

— Et pourtant, tu es au plus haut point de maturité. Je sais qu'elle peut te donner ce que tu désires.

— On ne peut pas se reproduire avec...

— Détrompe-toi. La reine ignore que d'autres sirènes ont tentés l'expérience. Les sirènes ne pondent pas dix oeufs mais parait-il dans un seul et gros oeuf ! On dit que l'enfant qui y éclos est d'apparence sirène mais peut-être que si c'est un triton qui s'accouple à une humaine... les choses changeraient ? Je ne sais pas vraiment, je dois savoir la vérité !

— Et moi dans tout ça ? Tu crois que l'idée d'avoir un enfant hybride m'enchanterai ?

— Il sera de notre espèce je te dis ! Ne me fais pas répéter ! Moi je veux savoir comment l'enfant né.

— Je ne veux plus endendre tes abérrations.

— Nous sommes en voie d'extinction Prince! Regarde-toi, tes yeux son focalisent sur elle comme jamais tu ne l'as fait avec notre espèce ! Un signe qui ne trompe pas. Je sais que l'enfant potentiel sera l'un des nôtres ! Prince... ces humains sont peut-être notre seul chance d'évoluer ou on mourra.

— Par ta faute et celle de tes soeurs. »

Soleil fronça les sourcils. « C'est faux, on ne s'est pas intéressée aux humains sur un coup de tête. On voulait vérifier les rumeurs... bon tu y vas ou je la titille d'abords ? »

Devant Kheops indécis, Soleil chanta. Son chant merveilleux réveilla Léona surprise d'apercevoir deux sirènes. Elle comprit avec stupéfaction, par la différence de corps qu'elle se trouvait devant un mâle adulte et une femelle âgée.

« Sortez-moi d'ici !

— Retire ta couverture.

Léona se figea. « Vous... savez parler ma langue ?

— Je suis Kheops, triton prince, et toi ? Retire ta couverture et parle ! »

Pousser par la fierté, Léona se leva et dévoila son corps nue avec prestance. Kheops l'examina avec admiration. Jamais il ne s'était trouvé devant un être magnifique. Elle avait cependant plusieurs cicatrice le long du ventre et sur les hanches. Ils n'étaient pourtant pas suffisant pour détourner les yeux brillant du prince. Soleil esquissa un sourire de satisfaction.

— Je suis Léona Wright celle qui décime ton espèce !

— Tu es... magnifique, d'une beauté sans pareille !

— Hein ? lança-t-elle choquée.

— Je te veux comme partenaire !

— Qu'est-ce que tu racontes le poisson ?

— Le prince veux t'honorer... reprit la vieille sirène. Allons rapproche-toi de lui qu'il puisse te prendre dans ses bras. Tu n'as rien à craindre, hormis du plaisir.

Léona recula jusqu'à la parois du rocheux. Les yeux pleines de haines, elle menaça.

« Si l'un de vous me touche, je vous étripe bande de pervers répugnant !

— Et avec quoi ? Sans tes couteaux ou tes boulets de canon, tu n'es qu'un être humain faible et fragile, rappela Soleil. »

Devant sa provocation Léona, chercha avec les yeux un outil. C'est alors qu'elle se précipitta vers la table basse et la souleva dans leur direction. Elle se moquait bien d'être nue. Son instinct de survit était le plus fort.

« Essayez donc pour voir ! Je vous attends... bête ! »

La vieille sirène montra les crocs mais Kheops l'en empêcha.

« Inutile de s'énerver. Un être aussi beau ne peut-être que ma partenaire. J'attendrai que tu acceptes.

— Mais jamais de la vie ! Tu n'es même pas de mon espèce !

— Nous nous ressemblons beaucoup pourtant. Il est dit qu"on peut se reproduire. Si la Déesse le permet alors il n'y a rien d'anormale.

— C'est ce que je n'ai pas arrêter de dire dans mon temps... pensa Soleil.

— Triton ou pas, les hommes sont tous pareils ! Il n'y a que votre queue qui vous intéresse ! »

Leona nue, jeta la table sur le coté avant de ramasser des pierres sur le sol. Sans la moindre hésitation elle les lanca sur au visage de Kheops. Devant son agressivité les deux êtres plongèrent dans l'eau sans revenir.

Leona en avait, pour l'instant, fini avec eux. Après s'être habillée avec une robe beige et des bottes. Elle commenca à gratter désespérement la parois du fond avec une pierre pointue. Si elle pouvait respirer c'est que l'air venait de quelque part. Elle gratta aussi longtemps que son énergie lui permettait puis elle s'assoupit. jusqu'au lendemain.

A son réveil, elle aperçut le triton dans l'eau. Il était de retour mais seul. Leona frissona devant son regard de jade malicieux. Malgré le peu de force qui lui restait, elle tenta de se réfugier derrière la table en travers.

« Je t'ai apporté à manger...

— Hors de ma vue, poisson !

— Il y'a des huîtres et deux coco pour faire l'affaire ce midi.

— Je bois de l'eau non salée ! Je meurs de soif !

— J'ai ça aussi dans une gourde, assura-t-il en dévoilant la gourde.

— Comment est-ce possible ?

— Au-dessus de toi, il y'a une île avec beaucoup de noix de coco et divers arbres. On sait qu'il y'a de l'eau douce qui coule dans la mer. Cet eau vient d' un grand lac au centre de l'île. Il a été créé par un volcan, il y'a très longtemps... ne t'inquiète pas Léona, il ne crache plus de feu depuis.»

Leona écouta avec attention ses paroles. Sa tête avait une parfaite mémoire cartographique. Elle pensait peut-être se trouver vers les dernières îles avant le grand large, tout à l'ouest encore de Sapioon, son pays. Où peut-être était-elle encore plus loin ?

Kheops lui lança à ses pieds le nécessaire. Léona reprenait espoir et accepta de manger et de boire.

« Je dois voir le soleil, je craque ici.

— Non

— Pourquoi ?

— Parce que je tu es humaine et ma partenaire. Je dois faire attention avec toi.

— Je ne suis pas ta partenaire, c'est compris ? Peut-être qu'avec tes sirènes ça marche le claquement de doigt mais pas avec les femmes, c'est clair ?

— Ne suis-je pas à ton goût ? Je ne respecte pas les codes humains de la beauté ?

Leona sentit ses joues rougirent légèrement à mesure que les secondes passaient à le contempler. Elle détourna le visage avant de lui répondre.

« Tu n'es pas hideux à regarder.

— Alors faisons-le ! dit-il joyeusement

— Meurs ! cria-t-elle en lui jetant la gourde sur lui. Je suis ton ennemi ! J'ai tué tes compères, tu ne peux pas m'aimer !

— Vois-le comme ta pénitence.

— Pardon ?

— Si tu portes un enfant de moi, je te libérerai à sa naissance.

— Mais je reviendrai te tuer enfoiré !

— Tu commences à concevoir l'idée, voilà qui me plaît !

— Je vais te tuer et te manger !

Kheops s'en alla sans se sentir un instant menaçait.

Les joues plus rouge que jamais, Leona hurla.

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