116 - tradition

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Lundi 24 Août 2116. J’en reviens pas que cet endroit existe encore. Big m’attend au Burger Gluant. D’habitude il en a déjà partout mais là il est tout triste devant son assiette.

  • Ben alors, Big, tu veux plus qu’on s’empiffre jusqu’à vomir. Tu te rappelles ce buisson là-bas, je suis sûre qu’on peut encore y trouver des restes.
  • C’était le bon vieux temps oui mais maintenant tu es une gradée de l’Invisible, quelle lettre déjà ? P. Tu sais je croyais que tout ça c’était du folklore. Il fallait bien un adjuvant pour croire en Greta. Mais avec Énola, j’ai compris qu’il ne s’agissait pas que de science, tout ce qui nous a amené ici. Alors Maëlle… fais attention.
  • Et moi alors, Big ! Je suis le Pôle Positif, la Protectrice, l’anti-Greta.
  • Arrête tes bêtises, Bri, tu sais bien que je n’ai jamais cru en toi.
  • Enfoiré !

Et on éclate de rire. Ça lui redonne le moral. Il attaque son… ce… beurk !

  • Je vois que tu n’as pas basculée. Quand ce sera le cas, je te préviendrai.
  • Pour ça, je peux te faire confiance. Heureusement que t’es là, sinon je commencerais à y croire.
  • Ce que je veux te dire aussi c’est que quand ça arrivera, il faudra l’accepter. Il va sûrement t’arriver des trucs. Je suis un scientifique alors ce que je vais te dire n’a aucun sens mais je crois que ta grand-mère n’était pas folle. Et je suis sûr que ta mère a une force occulte en elle. Alors…
  • Occulte, tu m’étonnes. En tous cas elle a bien de la chance, de t’avoir. Merci Big, d’être encore là pour elle. Et ne lui dit jamais que je m’inquiète pour elle okay ?
  • Et je ne te dirai jamais pourquoi j’ai aussi de la chance de l’avoir parce que je respecte ce buisson derrière nous.
  • Arrête, j’ai déjà la nausée, je ne veux rien savoir de vos galipettes.
  • Sinon, Bri, comment tu vis tous ces vrais changements, avec Graham ?
  • Je sais pas, c’est encore trop tôt pour que je réalise vraiment. Je joue la femme sûre d’elle mais je me sens complètement perdue. Mais c’est sans doute rien à côté de toi, c’est la première fois que tu nous parles de ta famille. Pourquoi ?
  • Parce que j’ai l’impression de la retrouver avec toutes vos histoires tordues, ça me fait du bien, je réalise que tout n’a pas disparu avec la Terre, que ici tout est possible à nouveau, en mieux, parce l’Humanité était vraiment devenu un bordel sans nom. Et j’ai aussi espoir Bri, parce que tu existes et tu es merveilleuse.

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