113 - perquisition

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Vendredi 21 Août 2116. Maëlle me soutient au quotidien. Pour tout. Je vois bien comment elle me regarde, elle est heureuse et elle m’aime.

  • Tu devrais y aller molo sur le Philtre.

Elle se tortille autour de moi et elle gémit en repoussant mes notes et en me léchant partout. Je fais des listes. Et des listes de listes. De choses à faire.

  • Laisse tomber, c’est les vacances et il n’y a pas de futur, que toi et moi.

Je manque de m’évanouir tellement c’est bon. Je capitule. Elle sait y faire. Et je le lui rend bien. Jusqu’à l’endormir de plaisir et sortir discrètement du lit pour aller me purifier, sous la douche. Ensuite je me pouponne et je m’habille pour sortir, dress code noir comme le maquillage autour de mes yeux. Je rejoins Izzy au Lounge Club et on claque des shots sur la table.

  • Ça y est Izzy. On peut y aller.

Elle m’accompagne chez Graham, j’ai quelques affaires à récupérer. Il y a un gros morceau de ma vie ici. J’ai accroché ces balançoires à l’arbre, j’ai planté ces fleurs, j’ai peint cette girouette.

  • Tant de détails, tant de souvenirs, mais à chaque fois que j’ai accompli ces petites choses, il n’était pas là, j’étais seule. Qu’est ce qu’on a fait ensemble en fait ? Si il n’y avait pas les enfants, j’aurais douté même de son existence. Graham, il a l’air d’évoluer à côté de la vie, à côté de sa vie.
  • J’espère que j’ai droit à un meilleur bilan.
  • Toi tu es toujours là, Izzy.
  • Je ne l’ai pas toujours été, non plus.
  • Mais tu l’es à nouveau et c’est le plus important, seul le présent compte.
  • Notre histoire ne se terminera jamais. Sabine prend le relais. On existe à travers elle aussi. Elle a juste un coup d’avance, elle fuit avec Adèle.
  • Je vais faire le tour et remplir quelques valises.

Et je ne traîne pas. Je cours même. Je rassemble tout dans la navette et je programme le trajet. Bye bye. Mission accomplie. Détente. On va se fumer une tige dans le bois derrière la maison de fonction de Maëlle. Je me sens légère. Soulagée, à ma place. Izzy est inquiète et perdue.

  • Izzy tu fais partie de mon passé, de mon présent et de mon avenir. Et tu n’es pas Invisible à mon cœur, mon corps, mon esprit et mon âme. Nous sommes liées, à jamais, quoi qu’il arrive, pour toujours.
  • Je sais, merci Bri. C’est juste que je me sens un peu seule et désœuvrée.

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