Connaissez vous cet étrange sentiment?  Comme si tout ce que vous possédiez, ce que vous avez acquis, ce pourquoi vous vous êtes battus, était vain et sans valeur face à une petite, minuscule chose. Comme si l'univers pouvait bien tourner mais qu'il n'y a qu'une comète que vous regardez. Et cette comète tient tout votre cœur et votre être en elle. Vous vous sentez bien bêtes n'est ce pas d'être déposséder si facilement d'un vœu trop pieu pour votre époque. Cette comète a emporté votre âme et en fait une poussière d'étoile. Les comètes sont moches. Elles brillent de votre éclat que vous lui cédez volontiers. Ainsi va le monde. 
Comment je me sens? Comme une orange pressée de tout son jus. Comme épuisé au bout du chemin. La seule chose me faisant vivre étant ce qui me détruit. Alors j'essaie de vivre je m'enivre de mauvaises boissons à en finir con puis je regarde le ciel et ses étoiles. Et une comète passe encore, la, hypocrite, voleuse. Cette fois elle n'a pas volé que ma poussière d'étoile. Un autre corps ivre se mue sur le sol encore mouillé de la bataille entre notre cœur et notre raison: ex æquo, le bistro du coin à tranché pour une ivresse à plein nez et une nécessité de se droguer, de jouer, de chanter, s'esquinter la santé afin d'éviter de s'ennuyer et d'y penser. Penser qu'on a tout perdu sans savoir à quoi penser. Penser qu'on est foutu et à jeter. Jeter ces idées noires de ma mémoire. Mémoire de ces souvenirs si doux qui causèrent ma perte. Perte de ma comète et de mon étoile. Étoile détruite en poussière dans le ciel. Ciel que je regarde ivre de folie. Folie qui me mène à ma perte. Perte de moi et de cet être. Être perdu. Perdu dans le noir. Noir.. espoir?