Hommes-oiseaux
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Nous sommes des genres d’hommes-oiseaux qui scrutons notre ombre portée. Elle court et épouse toute la splendeur du monde. Elle nous dit le précieux de notre appartenance à la scène d’un théâtre qui semble dressée à seulement nous éblouir, susciter notre étonnement, nous pousser à la découverte. De nous. De cet autre qu’est le monde en sa constante étrangeté. Partout, toujours, une frondaison aux couleurs chatoyantes, un ciel de porcelaine ou bien de corail, une eau limpide tel le cristal ou bien mousseuse sur un tapis de lichen. L’automne n’en est qu’une des facettes. Sans doute la plus colorée. Que nous réservera l’hiver, qu’encore jamais nous n’aurons observé ? Nous sommes attente au seuil de ce qui vient. En attente.
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