Chapitre 38. Chou-blanc pour Églantine ?

2 minutes de lecture

Ils arrivèrent finalement à proximité du Vieux Port, ils décidèrent de manger dans le petit coin gourmet d’une grande chaine de magasin, juste derrière la place du Vieux Port, un sandwich au saumon accompagné d’une sauce moutarde pour chacun et un petit pot de nourriture pour bébé pour Madeleine, petit pot que les serveurs réchauffèrent gracieusement au four micro-onde. Une fois attablés, Louis et Rachel échangèrent autour de cette matinée quelque peu étrange.

— Elle était bizarre la vieille dame, tu ne trouves pas ?

— Oui, bizarre, mais je suis sure qu’elle en connait beaucoup sur notre affaire. Et le fait qu’elle soit là, dans le parc, ne devait pas être dû au hasard

— Elle me donne effectivement l’impression qu’elle en sait beaucoup sur cette histoire

Rachel ne répondit rien et se montra soucieuse, ses sourcils étaient froncés, elle observa consciencieusement Madeleine qui jouait avec sa cuillère… Elle ne l’avait pas encore jetée à terre.

— Qu’est-ce qu’il y a Rachel, qu’est-ce qui te tracasse ? Je te connais et je vois bien que tu t’enfermes comme ça dans le silence quand tu réfléchis, à quoi tu penses ?

Elle le regarda et soupira, puis, lui dit,

— Regarde Madeleine, regarde ses yeux, ça ne te dit rien ?

— Quoi ? Elle a toujours ses jolis yeux brun clair, un peu miel, je ne comprends pas ?

— La vieille dame… Elle avait les mêmes !

— Quoi ? Qu’est-ce que tu dis ?

— Maddy a les yeux de la même couleur que la vieille dame du parc, j’ai eu le temps de les observer.

— Tu… Ça voudrait dire quoi ?

— Je ne sais pas, mais souviens-toi, elle n’arrêtait pas de dévisager Maddy et puis, ce qu’elle a dit par rapport au fait qu’elle était « heureuse » de savoir que Maddy avait des « bons parents » tu ne trouves pas cela bizarre de dire cela à quelqu’un que tu rencontres dans un parc ?

Louis fronça les sourcils et haussa les épaules, Rachel continua,

— Quand elle a dit « mais qu’est-ce qu’elle a encore fait » ou « elle l’a bien réussie », en parlant d’Églantine Dupont, je ne sais pas, mais cela me semble qu’il s’agit là de réflexions de quelqu’un qui la « connait », qui la connait même intimement, non ?

— Oui, elle doit bien la connaitre, j’imagine… Je n’ai pas assisté à toute la conversation et elle n’était pas face à moi… Il y a juste qu’elle m’a donné l’impression de me scanner intégralement avant de me dire qu’elle estimait que j’étais un père protecteur.

— Louis, je pense que c’est sa mère…

Interloqué par ce qu’elle venait d’affirmer sur un ton très sérieux, Louis lui lança,

— Quoi ? Mais non, Églantine Dupont n’a que 32 ans !

Rachel corrigea,

— Non, sa mère à elle, à Églantine !

— Oh… Tu crois ? Tu dis cela à cause des yeux ?

— Oui, et du fait qu’elle semble en savoir autant…

Tous deux se turent l’espace d’un moment. Louis prit la main de Rachel dans la sienne et lui dit,

— J’espère qu’elle reprendra contact avec nous.

— J’espère aussi !

Rachel serra la main de Louis. Pleine d’espoir.

Annotations

Versions

Ce chapitre compte 2 versions.

Vous aimez lire Dolhel ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0