Chapitre 49. Confrontation avec Ambre

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Une fois à l’hôpital Rachel arriva finalement à se concentrer sur son travail. Elle prévu de déjeuner avec Sophie qui travaillait aussi ce jour-là.

Elles discutèrent de la rencontre de la veille,

— Rachel, cette femme est un vrai poison, elle fera tout ce qu’il faut pour semer le doute entre vous.

— Oui je sais et comme je n’ai pas vraiment confiance en moi, ça a tendance à fonctionner.

— Effectivement, c’est pour cela qu’il faut que tu gardes la tête froide, je sais que tu en es capable, comme quand je t’ai vu recadrer Denis lorsqu’il me poursuivait.

— Oui mais là ce n’était pas moi qui était concernée, je te défendais, c’est une autre position.

— Oui mais quand même, t’en a les capacités Rachel, tu dois trouver la force en toi, ma puce.

Soudain, elles furent interrompues par une personne qui s’incrusta dans leur conversation.

— La force de quoi ?

Elles ne l’avaient pas vu venir, mais la personne qui venait de s’imposer dans leur conversation n’était autre qu’Ambre, souriant jusqu’aux oreilles, qui était en train de s’installer face à Rachel et Sophie, ces dernières en restèrent bouche bée.

Rachel senti une bouffée de colère monter en elle, mais respira calmement afin de tenter de se calmer. Ambre se montra insistante,

— Alors, il lui faut trouver la force de quoi à la future Mme Leblanc ?

Très calmement, Rachel lui demanda,

— Bonjour, vous êtes ?

— Je suis Ambre, l’ex de Louis, il a certainement dû vous parler de moi, non ?

Rachel fit mine de réfléchir quelques instants et répondit,

— Ah, oui, Ambre, c’est bien le prénom de son ex, mais vous savez, vous ne faites pas vraiment partie de nos sujets de conversations.

Avec nonchalance, Ambre renchérit,

— Oh, c’est vrai ? Il ne vous a pas parlé d’hier alors ? Quel petit cachotier !

Ambre se pencha vers Rachel avec un sourire plus carnassier que sympathique. Rachel joua les grandes étonnées puis lui confirma,

— Hier, attendez, oui, c’est vous alors, qui lui avez mis la main au panier ?

Le regard glacé planté dans celui de Rachel, elle répondit,

— Exactement, j’ai pu évaluer l’intérêt qu’il me porte encore.

Rachel touilla un peu dans le pudding qu’elle n’avait pas mangé en lançant sur un ton badin,

— Oui, enfin, vous avez testé ses réactions physiologiques à certains stimuli sexuels. Après avoir couché avec lui pendant un an et demi, heureusement pour vous que vous connaissiez quelques-unes de ses zones sensibles… Le contraire eut été désolant… Pour vous, je veux dire.

Ambre partit dans un rire qui sonna faux, mais ne lâcha pas l’affaire, loin de là.

— Excellent Rachel ! Oui, je connais les zones sensibles de Louis.

Elle se figea et regarda Rachel dans les yeux et lui affirma ;

— Et je stimulerai ses zones sensibles quand je le voudrais.

Avec une moue sceptique, Rachel lui renvoya,

— Si vous le dites …

Sur un ton glacial, Ambre lui détailla un programme à sa mesure,

— Oui, je le ferais, j’attendrais que vous soyez enceinte jusqu’aux yeux, quand vous ressemblerez à un cachalot et qu’il n’aura plus aucun désir pour vous, là je vous ferais porter des cornes en plus d’un avorton.

Avec de la pitié dans les yeux, Rachel détailla Ambre puis lui répondit,

— Eh bien, je ne peux que vous plaindre, je ne sais pas ce qui vous pousse à vous accrocher de cette façon, je ne sais pas ce que vous compenser en agissant de la sorte, mais je vous conseillerais plutôt de consulter afin de régler votre problème, ma chère.

Piquée au vif, mais ne le montrant pas, Ambre lui balança,

— C’est ça, joue à la psy, petite conne, Louis je le reprends quand je veux !

Ambre se leva pour partir de façon théâtrale, mais Rachel lâcha ;

— Louis n’est pas un jouet que l’on s’arrache chère Ambre, il a aussi un libre arbitre.

Elle se retourna, la fusilla du regard, mais renchérit,

— Rien à faire de son libre arbitre, si je le décide, c’est dans mon lit qu’il reviendra illico presto.

Sur quoi elle quitta les deux femmes, laissant Sophie et Rachel à la limite du fou rire.

— Ah mince dit, mais t’as été géniale, Rachel !

— Ça a été, tu trouves ? Je suis lessivée ! Purée, elle ne lâchait pas le morceau !

Elles rigolèrent franchement, puis Rachel se fit songeuse et dit,

— Mais dis, Sophie, cette femme est complètement folle !

— Et c’est une infirmière psy qui le dit.

Elle continua sa réflexion à haute voix, pour la partager avec son amie.

— Assez folle, effectivement, que pour commanditer Madeleine… Mais aussi pour foutre le bordel dans mon couple.

— Oui, cette femme est un vrai danger !

Soudain, Rachel se ressaisit et constata platement,

— Mais elle doit vraiment être très bonne au lit… Attends, Louis a mis un an et demi pour voir son vrai visage ?

Sophie la rassura, l’ayant vu plusieurs fois à l’œuvre, elle put illustrer la fourberie d’Ambre face à Louis. Elle conclut,

— Elle faisait bien attention à ce qu’elle disait devant lui, tu sais et elle avait toujours une excuse pour tous ses dérapages.

Elles terminèrent leur pause repas dans la bonne humeur puis chacune retrouva son unité de travail.

À la fin de sa journée de travail, Rachel fut beaucoup plus sereine, elle décida de passer chez leur pâtissier préféré pour acheter quelques éclairs au chocolat.

Arrivée à l’appartement elle ouvrit la porte et découvrit une ambiance très cosy, Louis avait tamisé l’éclairage, elle le vit allumer quelques bougies et mettre de la musique douce en fond sonore.

— Je vois que tu as pensé à nos estomacs, ma chérie !

Il s’approcha d’elle et elle l’embrassa.

— Attends, je mets les éclairs au frigo, je reviens.

Ce qu’elle fit rapidement, reprenant le baiser qu’elle avait laissé en suspens. Ils restèrent un bon moment, enlacés, sans dire un mot. Un tantinet anxieux, Louis tenta,

— Dis, Rachel, Sophie m’a envoyé un message, Ambre est venue à votre table ? Est-ce que ça va ?

Elle leva les yeux au ciel tout en restant accrochée à lui. Elle lui en dit simplement,

— Oui, une vraie salope cette femme, elle m’a annoncé qu’elle comptait bien te remettre dans son lit, surtout le jour où je serais enceinte et grosse, parce que tu n’auras plus aucun désir pour moi.

— Même enceinte jusqu’aux yeux je te désirerais.

— Elle m’a prévenue qu’elle connaissait bien tes points sensibles et qu’elle s’en servirait, je pense que tu as intérêt à faire gaffe à tes arrières.

— Pas de soucis, je te rappelle que je ne désire que toi.

Elle lui mima un « merci », elle n’avait plus envie de parler de cette femme. Louis sembla l’avoir compris et ne rajouta rien à ce propos. Elle gigota lorsqu’il la chatouilla et ensuite, elle l’entraîna vers le canapé,

— Maddy est chez la gardienne jusque quelle heure ?

— Non, elle est chez mes parents, jusqu’à 19h, mon père la ramènera.

Le regard de Rachel s’illumina, elle lui fit part de l’idée qui lui avait traversé l’esprit,

— Nous avons l’appartement pour nous pendant quelques heures alors, qu’est-ce que tu dirais de tenter de faire un petit frère ou une petite sœur à Maddy ?

— On est encore dans les temps, coté ovulation ?

Elle secoua la tête et ébouriffa les cheveux de Louis,

— Rho, et même si on n’est plus tout à fait dans les temps Louis, je propose qu’on continue à s’exercer, histoire de ne pas perdre la main.

— Oh oui, ne perdons pas la main…

Ils trouvèrent que le canapé représentait une très bonne place pour mettre en pratique la proposition de Rachel.

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