Chapitre 47. Ambre s’en mêle.

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Ambre avait repéré Louis dans le bureau de radiologie. Elle attendit qu’il soit seul pour sortir de sa cachette et venir à sa rencontre. D’une voix pleine de miel elle lui susurra,

— Eh bien, Louis, te voilà bientôt marié ! Quoi, dans six mois, c’est ça ? Tu dois être comblé, tu es père et tu as trouvé une pouliche prête à mettre bas les suivants !

Elle se plaça derrière lui, en le prenant par la taille puis en laissant filer ses mains vers son bas ventre. Louis arrêta ses mains avant qu’elles ne descendent plus bas et la repoussa en se retournant pour lui faire face.

— Bonjour Ambre, oui, je suis bientôt marié. Pourrais-je savoir ce que tu cherches ?

Le ton de Louis était agacé. Un peu saisie d’avoir été repoussée, Ambre se recomposa rapidement.

— Mais, simplement te dire bonjour et te féliciter, cela me semble naturel, nous avons quand même eu, à un moment, le même genre de projet, non ? Je venais juste vérifier si tout se passait au mieux pour toi… Et voir si je ne te manquais pas un petit peu…

En lui parlant elle se rapprocha et l’enlaça comme elle en avait pris l’habitude durant leur vie de couple ; une main sur l’épaule et l’autre au niveau de sa taille. Louis soupira puis se détacha à nouveau d’elle et lui confia,

— Non, tu ne me manque pas Ambre, tes mensonges surtout ne me manquent pas. Maintenant, si tu n’as rien d’autre à dire, laisse-moi, j’ai des choses à faire.

— Comme tu voudras Louis, mais sache que je suis disponible si un jour elle a mal à la tête… Ta vigueur me manque un peu. Bon, ok, je te laisse à ton travail.

Avant d’effectivement le laisser, elle se rapprocha, lui caressa les fesses au travers de son pantalon d’uniforme et lui donna un baiser sur la joue… Puis lui lécha l’oreille gauche et lui posa plusieurs baisers dans le cou. C’est à ce moment qu’elle senti que Louis l’avait prise par les poignets et la « détachait » de lui. Agacé, il lui répéta,

— Ambre, je te demande de partir, entre nous, il n’y a plus rien, j’ai tourné la page, tu devrais en faire autant.

Ambre fit mine d’accepter de se reculer puis, de façon assez vive, lui plaqua une main sur les parties génitales. Ce geste mis Louis hors de lui, il haussa le ton lorsqu’il lui dit,

— Maintenant tu dégages Ambre, je ne veux plus te voir ici, tu n’as pas à être ici, il n’y a pas de médecin à démarcher, il n’y a plus de pigeon à entuber !

Avec un grand sourire, elle lui rétorqua,

— Ok, ok, je constate juste que j’arrive encore à te donner un début d’érection mon petit Louis, ça, tu ne peux pas le nier !

Elle se retourna pour sortir du bureau en prenant une démarche langoureuse. Avant de passer la porte elle lui jeta un dernier regard et lui envoya un baiser en soufflant sur sa main.

Dans la minute qui suivit, Sophie entra dans le bureau et interrogea Louis qu’elle trouva assis et pensif.

— Louis, est-ce que ça va ? J’ai vu sortir Ambre et j’ai entendu que tu avais haussé le ton, elle t’a dit quelque chose par rapport à Madeleine ?

Louis sorti de ses pensées et souffla avant de répondre à Sophie,

— Non, elle a tenté de me relancer ! Sexuellement je veux dire.

— Quoi ? Elle t’a fait des avances ?

— Oui, elle est venue me féliciter pour mes fiançailles tout en m’indiquant qu’elle était disponible si jamais Rachel avait mal à la tête, non mais t’imagine quoi !

— Et quoi, tu l’as remballée, j’imagine ?

— Mais oui, j’ai été clair…

— Mais… ? Oui, Louis, je vois bien qu’il y a autre chose qui te tracasse, tu veux en parler ?

Louis soupira puis regarda Sophie avec un rictus

— Je suis un peu mal à l’aise…

— Louis, t’es comme mon frère… Tu sais que tu peux tout me dire… J’attends, vide ton sac, tu te sentiras mieux.

Il hésita encore puis finit par lui expliquer ce qui le tracassait,

— En fait, j’ai eu un début d’érection quand elle s’est collée à moi et a commencé à m’embrasser.

Abasourdie, Sophie balbutia,

— Tu… Tu l’as embrassée ?

Ne voulant pas qu’elle se méprenne, Louis ajouta vivement,

— Non, non, je ne l’ai pas embrassée ! C’est elle qui m’a embrassé, dans le cou, comme elle sait que j’aime… En me pelotant les fesses et en se collant à moi.

— D’accord… Et quoi ?

— Mais, je l’ai repoussée et c’est après cela qu’elle m’a soudainement plaqué sa main sur mes parties… Et elle a bien constaté un début d’érection… Je suis mal avec cela, Sophie !

— Ok…

Sophie se tut et réfléchi, Louis, déjà mal à l’aise lui expliqua encore,

— En plus, elle semblait très heureuse de constater cette réaction, elle me l’a dit clairement…

Il soupira. Sophie lui détailla alors ce qu’elle percevait de la situation.

— Bon, Louis, cette fille te connait, elle connait ce qui te plait, tu es en pleine forme, on te stimule, tu réagis. Voyons cela de façon très pragmatique.

Tout bas, il souffla,

— Oui, on peut voir cela comme ça…

— Mais qu’est-ce qu’elle cherchait en provoquant ça ?

— Semer le doute ? Dans mon esprit je veux dire.

— Ça, d’office, mais j’ai peur qu’elle ne cherche à détruire ce que tu as construit sans elle, c’est quand-même elle que tu soupçonnes d’être le commanditaire de Madeleine, non ?

Il confirma,

— Oui, je suis persuadé qu’il s’agit d’elle.

— Et elle n’a posé aucune question à propose de ta fille ?

— Non, elle a juste dit que j’étais papa, donc elle est bien au courant et ensuite elle a fait allusion à Rachel en parlant d’elle en termes de « pouliche prête à mettre bas les suivants ».

Sophie eut une petite moue réprobatrice,

— Charmant comme comparaison ! Mais donc, elle a bien conscience que toi, tu as réussi à te reconstruire une vie après elle, et une vie heureuse. Ce n’est peut-être pas son cas et elle tente peut-être de te le faire payer ? Non ?

— Peut-être, mais moi là maintenant, je suis mal à l’aise par rapport à Rachel, suite aux réactions de mon corps… Je suis fâché contre moi-même, je m’en veux, même si je sais très bien qu’Ambre connait mes points faibles. Je n’aurais pas dû avoir de début d’érection, c’est tout !

Au vu des réactions de Louis, Sophie conclut tristement,

— Ambre 1 – louis 0, ça y est, elle a semé le doute ! Louis, tu as eu des bons moments avec elle, ton corps s’en souvient, c’est naturel, mais arrête, sinon elle va arriver à son but, foutre le bordel entre Rachel et toi !

C’est la tête pleine de tracas qu’il termina sa journée de travail.

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