Chapitre 23. Savoir tenter sa chance

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Les soirées se révélèrent relativement cocasses, soutenues par les animateurs du club qui n’étaient pas toujours très doués… Le plus amusant résida dans les critiques que Sophie, Rachel et Louis firent à leur égard.

Il n’y avait pas réellement de soirée dansante après le spectacle, ceux qui le voulaient pouvaient rester sur la terrasse principale où quelques groupes de musique locaux essayaient de mettre un peu d’ambiance.

Siroter un bon cocktail leur permettait de faire passer l’absence de musique entrainante.

Comme l’hôtel proposait un service de baby-sitting, Louis pouvait se permettre de profiter de moments plus festifs sans devoir toujours penser au bien être de son enfant. Antoine et Clément, eux, étaient assez âgés pour que Sophie puisse les laisser une heure ou deux sans surveillance après les avoir bordés, même si par sécurité, elle avait laissé à l’aîné un téléphone portable avec son numéro pré-encodé.

Un soir, Sophie rentra dans la chambre plus tôt, elle tombait de sommeil ; ils avaient tous passé la journée à visiter Héraklion.

Sophie avait laissé Rachel et Louis devant les cocktails qu’ils venaient de recommander, un « Bloody Mary » pour elle et une « Tequila Sunrise » pour lui.

Ils étaient hilares face au groupe folklorique qui se produisait ce jour-là, entre comique de situation et manque de synchronisation évident des danseurs.

Après la représentation et après avoir bu trois cocktails chacun, ils décidèrent de quitter la terrasse bondée de nouveaux touristes arrivés en cette fin de première semaine. Louis l’invita,

— Viens, laissons-leur la place pour qu’ils découvrent les artistes locaux !

Rachel renchérit,

— Oh oui, laissons-leur cette opportunité !

Sur le chemin du retour vers leurs chambres, tous les deux, un rien éméché, continuèrent à rigoler du groupe folklorique et à mimer ces derniers jusqu’au moment où, n’ayant pas vu une marche, Louis dérapa et se retrouva par terre, sur le gazon qui entourait tous les ilots de chambre de l’hôtel.

En s’approchant de lui, Rachel s’enquit,

— Oh, mince, Louis, est-ce que ça va ?

— Oh, je crois… Je crois que je suis encore entier.

Louis éclata de rire en se tâtant bras et jambes, mais en restant assis par terre.

— Mais je crois que j’aurais quelques difficultés à me lever… Les cocktails étaient plus corsés que je ne le pensais.

— Toi aussi tu es pompette ? Ouf, moi qui me disais que je ne savais plus tenir l’alcool… Me voilà rassurée !

Elle arriva à sa hauteur et tenta de l’aider à se lever en lui tendant la main. Louis, désinhibé par l’alcool, tenta sa chance et joua à l’attirer à lui en utilisant la main qu’elle lui tendait.

— Mais Louis, qu’est-ce que tu fais ? Tu ne sauras jamais te lever comme ça.

— Mais je ne sais pas si j’ai envie de me lever, Rachel.

Il tira un peu plus sur son bras pour la déséquilibrer. Rachel perdu effectivement l’équilibre et se retrouva sur le gazon, juste à côté de lui.

— Oh mais non… Louis… Je suis tellement entamée que je ne saurais plus me lever non plus là, oh…

Elle soupira tout en posant sa tête contre son torse et commença à rigoler.

— On va faire quoi maintenant ? Dormir ici ?

Hilare, elle se coucha sur le dos, à côté de lui, en s’étalant de tout son long.

— Non.

Louis prit son courage à deux mains, se redressa, glissa sa main au niveau de son cou et tenta de l’embrasser. Elle plaqua une main sur son torse, ce qui le freina.

— Hé…

Il hésita, devait-il la lâcher, rentrer bredouille ? Tout d’un coup, il avait l’impression d’être dégrisé et comme « pris la main dans le sac ». Il ne sut plus quoi faire. C’est à ce moment qu’il senti qu’elle ne le freinait plus, que du contraire, la main plaquée sur le torse était remontée vers sa nuque et son corps s’était rapproché… Ni une ni deux, il plongea et l’embrassa. Elle répondit à son baiser.

Ils passèrent un bon moment rien qu’à s’embrasser, leurs mains découvrant leurs corps, sans trop de hâte, en douceur et en attendant l’accord de l’autre.

Lorsqu’ils décidèrent de se permettre de respirer, ils restèrent quelques instants sans rien dire, se regardant, se caressant mutuellement le visage, le cou, la nuque. Aucun des deux n’arriva à parler.

Rachel pris une profonde respiration, ce qui, visiblement inquiéta un peu Louis, et se lança :

— Bon, et bien… Je ne sais pas où cela nous mènera, mais… J’ai apprécié en tout cas… Je ne sais pas pour toi ?

Elle avait parlé sans oser le regarder dans les yeux. Louis lui embrassa le front, l’enlaça et lui répondit :

— Je ne sais pas non plus où ça nous mènera, à nous de tracer le chemin, non ? J’ai cru que je n’y arriverais jamais… Cela fait quelques jours que j’avais envie de me rapprocher de toi. Je crois que je peux remercier les cocktails trop corsés de l’hôtel.

Il lui fit face et, tout en lui caressant doucement le menton, lui dit,

— J’ai plus qu’apprécié et je recommencerais bien, si tu es d’accord ?

Pour toute réponse, elle le repoussa en souriant à pleines dents et lorsqu’il fut à plat sur le gazon, elle s’installa à califourchon sur lui et commença à l’embrasser tout en prenant ses mains dans les siennes.

Lorsqu’elle lâcha les mains de Louis pour déboutonner sa chemise et caresser son torse, il en profita pour la prendre par la taille et pour palper sa chute de rein.

Leur bulle éclata cependant, lorsque des touristes rentrants, eux aussi, vers leurs chambres, firent du bruit en passant… Ils se rendirent compte qu’ils étaient installés vraiment très proche d’un lieu de passage… Et que ce devait être l’heure de fermeture du bar.

Ils éclatèrent de rire et constatèrent les faits.

— Ah oui, nous sommes, comment dire, un peu exposé là ? Non ?

— Vient, reprenons le chemin des chambres, Louis, la baby-sitter doit attendre aussi.

— Mince, oui, je l’avais oubliée celle-là !

Ils se levèrent rapidement et suivirent le chemin de leurs chambres… En se tenant par la main.

Arrivés devant leurs portes, Louis proposa à Rachel de rester encore un peu avec lui, elle acquiesça. Il remercia la baby-sitter et invita Rachel dans sa chambre tout en vérifiant si Madeleine dormait bien.

Rachel le rejoignit auprès du petit lit et constata,

— Elle dort à poings fermés cette petite.

— Oui, et tant mieux.

Il se tourna vers elle, l’enlaça et l’embrassa à nouveau, elle l’enlaça aussi, ils basculèrent finalement sur le lit. Ils se déshabillèrent mutuellement, en s’embrassant et en rigolant. Une fois nus, Rachel soupira et lui demanda :

— Est-ce que tu as des préservatifs ?

Pris au dépourvu, il avoua,

— Ah, non, je n’ai pas prévu de stock pour ces vacances, je ne pensais pas avoir ce genre d’occasion, avec Madeleine…

— J’en ai, mais dans la chambre à coté… On peut aussi pratiquer « sans risque », ce n’est peut-être pas plus mal pour apprendre à se connaître, non ?

— Pourquoi pas, mais tu sais, perso je suis clean, j’ai fait des tests il y a un an, nickel.

En papillonnant des cils, elle lui pointa,

— Oui, d’accord, cependant, entre-temps, tu as fait un bébé, mais tu ne sais pas comment…

Dépité, il ne put que se ranger à l’avis de Rachel.

— Tu n’as pas tort… Je devrais les refaire, mais, stop, arrêtons de discuter, laisse-moi découvrir ton corps « sans risque » …

Il s’empara de ses seins qu’il embrassa et caressa en prenant son temps.

De son côté, Rachel découvrit la taille de son sexe en érection, à la fois doux et dur… Elle le prit en main et fit coulisser son prépuce, elle se dit qu’elle avait de ma matière en main, pas comme avec son ex.

À ce propos, Rachel se dit

Stop, ne pense pas à lui, tu es avec quelqu’un d’autre là maintenant, prends le temps de le rencontrer.

Elle empoigna son sexe plus vivement et lui imprima des mouvements de va et vient. Louis lui souffla,

— Attends, sinon je vais venir trop vite…

Si la bouche de Louis resta au niveau de sa poitrine, ses mains, elles, se baladèrent et découvrirent certains recoins du corps de Rachel. Elle hésita lorsqu’il arriva à hauteur de son sexe à elle… Jean n’avait jamais été aussi aventureux… Elle se relâcha et en s’ouvrant plus à lui, elle lui glissa,

— Fait moi découvrir des choses…

— D’accord, je vais essayer.

Elle remarqua assez vite qu’il semblait bien connaitre l’anatomie féminine et qu’il s’appliquait à son plaisir, elle eut un hoquet de surprise lorsqu’il découvrit ce qui devait être le point « g » de son vagin… Tout en caressant le capuchon de son clitoris… Il était doué de ses mains !

— Mmh, purée, c’est bon…

Il la regarda tout en œuvrant à la faire jouir. À force de caresses, l’orgasme arriva. Rachel l’embrassa à pleine bouche, toute guillerette et encore sous l’influence de cet orgasme inattendu. Elle se plaça ensuite entre ses jambes et le prévint,

— À moi de tenter de te donner du plaisir… Mais, je ne crois pas que je sois aussi douée que toi, n’hésites pas à me dire si ça te va ou pas.

— Je te laisse aux commandes, fait ce dont tu as envie, que je découvre ce que tu aimes faire.

— Pff il y a un peu de pression… Ça fait longtemps que je n’ai plus pratiqué.

Il se redressa pour l’embrasser, elle passa ses jambes de part et d’autre de son corps et se colla à lui. Tout en l’embrassant, elle lui caressa le bas des reins du bout des doigts. Il se cambra et frissonna sous ses caresses, cela réassura Rachel qui continua ses investigations. Elle caressa d’autres zones, et lui massa la verge et le gland avec douceur et fermeté à la fois, faisant des détours par ses testicules et toute la zone du petit bassin de Louis. Il éjacula assez rapidement, avec un gémissement un peu rauque.

Ils se regardèrent un moment, assis l’un face à l’autre, en s’effleurant du bout des doigts…

— Tu restes dormir avec moi ?

— Pour me lover tout contre toi pour ce qu’il reste de la nuit ? Oui, j’en ai envie.

C’est à ce moment-là que Madeleine se réveilla. Louis fit tomber ses épaules et grimaça puis embrassa Rachel dans le cou et soupira :

— Désolé, ça casse l’ambiance… Je vais m’occuper de son biberon. L’espace d’un moment j’ai oublié qu’elle était là.

— Je la prends dans les bras en attendant.

Rachel s’installa contre le ciel de lit avec Madeleine qui indiquait bien qu’elle avait faim, mais qui n’hurlait pas encore.

Louis la rejoignit dans le lit avec le biberon que Rachel lui donna. Louis la regarda faire, en l’enlaçant et en lui donnant des baisers sur l’épaule qu’il avait contre lui.

Une scène idyllique pensa Louis.

Après le biberon, Madeleine resta réveillée plus longtemps qu’il ne l’aurait voulu… En le regardant bercer sa fille pour qu’elle s’endorme, Rachel n’arriva plus à refreiner ses bâillements.

Une fois Madeleine endormie et bordée dans son petit lit, Louis se retourna vers le lit, Rachel dormait… Il se colla à elle et s’endormi dès qu’il ferma les yeux.

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