Chapitre 7 : Visite du détraqueur

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— Je voudrais être sûr d'avoir compris, dit Ron d'un ton inquiet, Sirius Black s'est échappé d'Azkaban pour te retrouver ?

— Oui...

Cela faisait au moins vingt bonnes minutes qu'Harry racontait son histoire. Louise était appuyée contre la fenêtre, réalisant qu'il faisait maintenant nuit. Dehors, la pluie dégoulinait et le brouillard devenait de plus en plus épais. Elle avait seulement compris qu'un criminel recherchait le garçon pour le tuer. Le reste, c'était du charabia. Azkaban, Sirius Black, tous ces noms lui étaient inconnus.

— Ils finiront par l'attraper, dit Hermione pour calmer son ami. Tout le monde le recherche !

— Bien sûr, sauf que personne avant lui n'a réussi à s'évader d'Azkaban !

Louise en conclut que cela devait être une prison. Et bien gardée apparemment.

— C'est un fou furieux très dangereux, continua le rouquin.

— Merci Ron, lâcha Harry les yeux paniquant.

La jeune sorcière trouva qu'il devait avoir bien du courage. A sa place, si elle avait su que quelqu'un la pourchassait, jamais elle ne serait allé à Poudlard. Car certes, Cornelus la recherchait peut-être, mais il n'aurait jamais l'idée qu'elle soit dans une école pour sorcières. Mais pour Harry, le cas était différent; il était conscient qu'il fonçait dans la gueule du loup. Ou peut-être n'avait-il tout simplement pas le choix lui non plus.

Soudain, le train freina brusquement, manquant de faire tomber la maledictus par terre. Paniquée, elle regarda partout autour d'elle. Les autres semblaient aussi perdus qu'elle. Harry se leva et ouvrit la porte afin de savoir ce qu'il se passait. La porte ouverte, on entendait tous les autres élèves, aussi étonnés qu'eux. Le train eut une deuxième secousse, faisant tomber Harry sur son siège, ce qui referma la porte.

Louise regarda par la fenêtre. Le brouillard enveloppait le train, mais on pouvait distinguer des formes sombres qui bougeaient dehors. Une chose était sûre, Poudlard était loin. Le train semblait s'être arrêté au milieu de nulle part. Alors que rien ne semblait être pire, les lumières du train s'éteignirent brusquement, les plongeant dans l'obscurité.

— C'est peut-être une panne, proposa Harry pas du tout sûr de lui.

— Aïe, c'était mon pied ! s'écria Hermione à Ron.

Le jeune sorcier se pencha à son tour à la fenêtre, afin d'observer ce qu'il se passait Il porta une main à la vitre et colla sa joue contre le verre humide. Alors que la lumière revenait en clignotant, le garçon déclara d'une voix paniquante.

— Il y a du mouvement dehors... Je crois que... Que quelqu'un monte dans le train !

Le dos de Louise frissonna. La lumière venait à nouveau de s'éteindre, et la température baissait de plus en plus. Hermione lâcha un gémissement de peur quand le train eut une nouvelle secousse. La maledictus sentit ses mains qui commençaient à trembler. Était-ce le froid, ou bien la peur ?

Les secondes semblaient se ralentir. Plus personne ne parlait dans le compartiment, ni même oser respirer. La température ne cessait de diminuer. L'air qui s'échappait de leurs bouches devenait de la fumée. Tout le bonheur du monde semblait s'être envolé. Louise se demanda s'il était de même dans les autres compartiments.

Alors qu'ils mourraient d'inquiétude, une ombre s'approcha de la porte de la cabine. Les vitres se recouvrirent de glace, en venant même à geler l'eau d'une bouteille présente. Vêtue d'une cape noire, volant à quelques centimètres au dessus du sol, la forme fantomatique approcha une main squelettique de leur poignée, et l'ouvrit d'un geste de doigt.

Louise eut envie de hurler mais aucun son ne sortit de sa bouche. Elle était pétrifiée. Tout comme les autres personnes présentes dans la cabine. Tous étaient pétrifiés par la peur. C'est alors que le fantôme sans visage s'engouffra dans leur cabine. Doucement, il semblait savourer l'effet de son passage. Tous retinrent leurs souffles, priant pour que la créature reparte au plus vite. Mais elle ne le fit pas. Elle tourna sa tête effrayante vers celle d'Harry. Pas d'yeux, pas de bouche, pas de nez, rien d'humain, mis à part le sombre voile noir qui recouvrait sa tête, la rendant encore plus effrayante.

Le sorcier à lunettes était pale et semblait être à deux doigts de s'évanouir. Sa respiration était hachée et ses muscles tremblaient. Tenace, le fantôme au voile noir approcha son visage tout proche de celui d'Harry. En quelques secondes, le visage du garçon sembla aspiré par celui de la créature, qui visiblement y éprouvait un rude plaisir. Alors qu'il perdait connaissance, le professeur -que tout le monde croyait endormi- se leva d'un bond et prononça une formule qui fit expulser la bête.

Les yeux du sorcier à lunettes roulèrent, puis il tomba sur la banquette, inconscient. Hermione paniqua et se rua dessus, puis le secoua doucement :

— Harry ! Harry ça va ?

Lentement, il ouvrit les yeux. Regardant autour de lui, il réalisa ce qu'il venait de se passer. Le train commençait à redémarrer, et Louise laissa ses muscles se détendre. Le danger semblait s'être écarté. Le professeur, qui venait de les sauver, était assis devant le garçon, et lui tendit une barre de chocolat.

Le jeune garçon se rassit et passa une main derrière sa tête douloureuse. Il prit dans les mains la friandise et remercia le professeur.

— Ce... C'était quoi cette chose... Qui est venue ? demanda t-il encore tremblant.

— C'était un détraqueur, un des gardiens d'Azkaban. Il fouillait le train à le recherche de Sirius Black.

Une vague de silence passa dans le wagon. Tout le monde redoutait le criminel. Enfin, surtout Harry, qui avait appris qu'il voulait sa mort. Pendant que tout le monde redoutait ce qu'il pouvait arriver, Louise se concentra sur le professeur éveillé. Son visage était coupé par trois longues cicatrices semblables à des griffes, son teint était pale et fatigué mais ses yeux étaient luisants et vifs. Il avait des cheveux bruns qui semblaient sales et gras. Louise se demanda comment il avait pu se faire une telle blessure au visage.

Alors qu'elle regardait par la fenêtre le paysage défiler, elle vit du coin de l'œil le regard de l'homme sur elle. Il la fixait, visiblement perturbé. Quand il réalisa que la jeune fille l'avait vu, il fut immédiatement gêné et tourna le regard ailleurs.

— Si vous voulez bien m'excuser, il faut que j'aille dire un mot au conducteur.

Le sorcier se leva et réajusta sa cape, puis se dirigea vers la porte et la fit coulisser d'un geste sec. Il referma la porte tout aussi automatiquement. Étrangement, après le départ de Lupin, Louise se sentit à nouveau mal. Et laissa retomber sa tête contre la vitre, à nouveau perdue dans ses horribles souvenirs, que le détraqueur venait de faire remonter.

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