Froid, sombre, cassé.

Une minute de lecture

Bruno entra dans la salle le premier.

L’odeur, âcre, prenante, le figea quelques secondes.

Il jeta un rapide coup d’œil autour de lui : la lumière des néons, froide, légèrement bleuâtre, se reflétait sur toutes les surfaces métalliques.

Tout était métal ici.

Les tables, parfaitement alignées, les portes des casiers frigorifiques le long du mur, les instruments chirurgicaux, une série de petits scalpels, classés par taille, posés sur une console, juste à côté du corps.

Tout était gris, lisse, froid.

Il resserra son écharpe autour de son cou.

Valérie surprit son geste :

- C’est ton premier ? demanda-t-elle

- Oui

- Tu t’y feras. On s’y fait tous. Parfois, ça prend un peu de temps, c’est tout.

Elle se retourna vers le Docteur Autissier :

- Quelque chose d’intéressant pour nous ?

- Oui. Enfin, dans la mesure où l’on peut qualifier le travail de ce malade « d’intéressant ».

Il souleva le drap.

Elle ne vit que le bras droit, d’abord.

Désarticulé. C’est le mot qui lui vînt à l’esprit en premier.

Cassé. Non, c’était plus que ça. Broyé, plutôt. En fait, le bras était littéralement broyé.

Annotations

Versions

Ce chapitre compte 1 versions.

Vous aimez lire Béa ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0