Lui voyageur solitaire, avait fait son choix, il y a bien longtemps. Le contact avec autrui doit rester limité. Il ne nous apporte rien, et dans la possibilité qu'on s'en serve à son propre intérêt, devient immoral. Il n'a pas toujours été comme ça. Mais ce ne sont que de lointains souvenirs d'un passé des plus décevant. Nous ne parlons pas d'ermitage. Sa vie se doit tout de même de garder un sens, et pour le trouver, on ne peut complètement s’exiler. Lui qui perdu dans les méandres d'un monde bien trop grand a fait le choix d’entreprendre la construction d'une armure parfaite. L'armure la plus puissante et impénétrable de toute. Son visage fermé et son regard vide d’expression en témoignent. Ses réponses sont froides et ses gestes mécaniques. Les gens fuient ses yeux comme la peste. Considéré comme une maladie, on n'ose pas l'approcher, depuis fort longtemps. Pourtant, il n'est pas contagieux, enfin espère ne pas l'être. Au final, cela l'arrange mieux vaut ne rien ressentir que de se perdre dans des tourbillons d'émotion. Mais personne ne peut comprendre. Ça leur viendra peut-être avec le temps. Ou il est le seul à avoir compris cet univers. Malgré son choix de ne plus se rapprocher de qui que ce soit la solitude pèse sur l’esprit, même du plus dévoué. La peur s'empare de lui en période de trouble. Craquera-t-il ? Cherchera-t-il le réconfort, chez autrui ? Et puis quand bien même trouvera t'il quelqu'un pour s'occuper de lui ? Il y a peut de chance puisque même les hommes qui en on fait leurs raisons de vivre, ne trouve que rarement le réconfort de la chaleur corporelle. Ce serait renié ses principes détruire tout ce qu'il a accompli que de se rabaisser à leur niveau. Mais son cerveau ne peut s’empêcher de penser à la douceur d'une peau féminine. Il ne s'interdit pourtant pas le plaisir charnel, mais celui des sentiments ! Ces moments ne durent qu'une nuit jamais plus, c'est son choix et il le fait respecter ! Il choisit celle dont il est sûr de ne pas s'attacher.
 Il ne tient en fait qu'à une seule chose ! Un lieu où liberté et misère règne en harmonie, au coin de ça rue siège cette merveille "chez baragane". Un bar qui semble commun à toutes autres, il l'apprécie pour de nombreuses raisons ! L'établissement est tenu par un Arabe et qu'est qu'il aime l'idée que ça puisse en rendre certains malades. En ces lieus, tout le monde parle sans se lier à personne, on parle, on s'écoute et on ne juge pas, c'est tout ! Ce soir-là, il marchait dans le froid mordant pour s'y rendre, malgré son grand manteau noir le vent faisait trembler ses vieux os ! Un mauvais signe bien évidemment ! Il avait hâte d'entendre les histoires toutes plus farfelues les unes que les autres de son lieu favori.

  Le bâtiment était sobre vu de l'extérieur, gris est carré. Au moment où il ouvrit la porte toutes les odeurs familières qu'il aimé tant lui revinrent. Ça sentait le rhum et la cannelle, il entra complètement et alla s'asseoir à sa place habituelle, un tabouret sur l'extrémité droite du bar. Lors de son arrivé, le voyageur solitaire avait totalement changé d'attitude, bien qu'on puisse toujours apercevoir une certaine solitude et la tristesse a l'intérieur même de ses pupilles un grain d'espoir semblait leur prendre la place, son esprit n'était plus au jugement d'autrui, mais à une idée d'ouverture venant de sa profonde curiosité.
Baragane le grand barman à toujours était la seule personne a pouvoir s'entretenir avec celui qu'il appelait le solitaire, en effet malgré ses convictions, il accepté avec plaisir d'échanger quelques mots avec cet homme rustique qu'est Baragane.