La Rose ou la Vie.

Un soir brumeux.
L'écume du jour s'effaçant du paysage.
L'ombre obscur de la nuit se frayant un passage à travers les clochers de la ville et des maisonnée sombres. La scintillante lune parvenant à nos yeux pour nous éclairer dans les ténèbres d'une longue nuit fraîche et humide. L'atmosphère est pesante et seuls quelques irréductibles vivant au dehors, à la merci du froid perçant, traînent encore dans les parages, à la sortie des tavernes et dormant, pour certains, dans la boue et la crasse du paysage d'une ville en plein essor.
La chatoyante brume chatouille le visage d'un homme qui n'était tout autre qu'un humble bourgeois sortant de nul part et bravant le paysage sinistre dans une optique tout à lui-même. Une sorte de sortie nocturne obscure et inconvenante au vu de la posture sociale d'un tel être. Le pourquoi du comment, je le sais fort bien. Seuls les prédateurs sortent la nuit pour se nourrir. Se nourrir de chaire fraîche, d'une proie frêle, faible, fragile et innocente. Un bourgeois aux vices répréhensibles.
Surtout pour un être qui détient famille au complet. Femme, enfants, frères et soeurs.
Un homme qui doit assouvir ses pulsions qui lui sont propres, des pulsions qui n'appartiennent qu'à lui-même et que d'autres ne sauraient comprendre et, moi-même, ne puis comprendre. Ou juste un peu!

Le bourgeois se pavane au-delà des ruelles, s'engouffrant au plus profond des dédales de la ville. Un homme qui ne sait encore ce qu'il aura à sa portée mais qui semble ne se soucier des quelques badauds masculins qui ornent les caniveaux au milieu des déjections de ceux qui vivent plus au chaud. Les masures voient leurs fenêtres se combler. Les lumières se font rares à l'intérieur. Et à l'extérieur, c'est à peine si l'on voit à plus d'un mètre. Un moment idéal pour chasser sans être vu, attaquer par surprise, remplir ses sinistres desseins avec une facilité déconcertante. Il n'y a pas de meilleur moment pour cela et ce n'est pas le charmant sourire qui orne son visage qui dira le contraire. Je le vois, je le vois bien son sourire au travers de ce mur d'humidité qui nous sépare de peu. Lui ne me vois pas. Il semble borné sur son ambition du soir, ses yeux sont bridés par cette pulsion qu'il a en lui, en son coeur. Moi, je suis borné par cet homme, par cette pulsion qui me hante, par ce contrat que j'ai acquis la veille.

Je me présente.
Robert Aston Stranvolio Di Varius, dit Stradivarius.
J'ai de nombreux surnoms dont "Le Tueur au Violon" ou bien "La Rose Noire", mais ces surnoms là, seuls mes patrons les connaissent. D'ailleurs, si peu de personnes connaissent mon prénom réel. J'ai toujours eu la préférence pour Stradivarius, c'est un nom qui me colle à la peau et, au moins, je l'ai choisi. N'en déplaise à mes parents. Si seulement ils étaient encore en vie, mais ça, c'est une autre histoire.
Je suis assassin. On me paie pour éliminer des personnes gênantes. Je ne m'oppose à aucun ordre tant que l'argent est miens à la fin de chaque contrat. Je ne me targue pas d'être le meilleur, mais au moins, je suis toujours envie, ce qui n'est guère le cas de la plupart! Je ne dis pas, parfois j'ai acquis certaine cicatrices, certains déboires, mais rien ne m'a encore arrêté. Je pourrai m'arrêter, me direz-vous, mais c'est sans compter mon petit plaisir personnel à asséner le dernier coup fatal. Ce coup qui transperce la peau avec puissance et délicatesse, qui passe outre quelques morceaux de muscles pour sortir empourpré de l'autre côté.
J'aime le sang. Je ne le bois pas, je ne le goûte pas. Mais j'aime sa couleur. Ça me donne même, parfois, une certaine protubérance. On ne se refait pas, c'est ainsi, je suis comme cela.
Et je partage avec vous mon histoire, mon premier contrat.

Imaginez donc cette scène brumeuse, obscure, sinistre. Cette ville sans âme que de seuls poivrots amorphes qui jètent des râles idiots sur les murs de la ville en compagnie de quelques déjections maladroitement lancées à l'égard de ces mêmes murs.
Mettez vous un instant à la place de ce bourgeois. Cet être sordide qui recherche à nourrir ses pulsions machiavéliques, un peu comme moi, en souhaitant donner la mort. Un homme qui aime tuer les petites catins qui pullulent en chaque cité. Si, il faut juste les trouver. Si vous ne savez pas où, demandez moi dès que possible, je vous renseignerai si je suis de bonne humeur.
Vous êtes donc ce bourgeois.
Vous marchez sur les pavés choquant parfois quelques marres dégueulassant vos bottes. Vous avez faim, vous voulez vous nourrir, vous voulez tuer, vous frissonnez d'envie, de désir, d'un insatiable besoin de donner la mort. Vous êtes un monstre et cherchez vôtre proie qui se dissimule sous cette nappe la rendant presque invisible. Vous ne voyez rien autour de vous, vous ne voulez d'ailleurs rien voir qu'une paire de seins que vous pourrez découper.
Vous sentez que vous approchez du but, vous sentez cet irrésistible instinct qui vous dit mielleusement que vous n'êtes pas là de jouir béatement et vous voyez se dessiner face à vous une poitrine sirupeuse. L'extase, vous la sentez venir. Vous gémissez machiavéliquement ne vous souciant guère de l'image que vous rendez au peuple, peuple qui ne vous voit pas d'ailleurs, ce pourquoi vous vous en fichez!

Les feuilles tombent des arbres. Des feuilles jadis vertes qui recouvraient chacune des branches fortes des arbres. Le vert s'étant transformé en un marron pourri, en chaire décomposée, la feuille tombe au sol formant une légère couche d'humus. L'automne s'était installé. Beaucoup de couleurs froides comblait l'atmosphère. Et le souffle déversé par vôtre bouche malsaine semblait tout aussi froid que le reste du paysage. Mais, bientôt, vôtre rouge ornera le sol. Le marron des feuilles jadis vertes.
Vous vous approchez de vôtre cible. Seulement, un air sinistre et joyeux à la fois vint titiller vos oreilles glacées. Un souffle musical qui fendit l'air. Des cordes frottées qui sillonnèrent vos oreilles pour frapper vôtre esprit endolori.
Vous bouillonnez littéralement et saignez intérieurement, vôtre sang ne fait qu'un tour et pas dans le bon sens. Quel est ce son? Quelle est cette musique? Une musique si délicatement composée par ailleurs, ne sous-estimez pas mes talents de musicien. Vous avez déjà entendu cet instrument, un violon. Oui, cet instrument crée il y a peu. Vous ne pouvez oublier cette sonorité presque diabolique et vous sursautez à chacune des notes jouées. Vôtre regard scrute le paysage, mais n'y voyant rien à plus d'un mètre, vous ne pouvez percevoir quoique ce soit. Vous êtes complètement perdu, sans aucun repère temporel. Vous ne pouvez même pas savoir d'où vient exactement cette musique. Elle semble partout. Elle vous envahit. Elle vous tue à petit coups. Cette douleur atroce en vôtre poitrine vous saisit. Vous la tenez. C'est mortel. Vous vomissez rajoutant un peu de croutons dans la mare déjà bien remplie.
Vous tressaillez et vous mettez à genoux.

D'un coup, tout vos actes horribles, mauvais, affreux vous reviennent en tête. Vôtre vie défile devant vos yeux sans jamais, pour autant, vous repentir d'aucun acte malsains que vous auriez pu faire. Vous, modeste bourgeois de campagne, meurtrier à vos heures, tueur de catins, pourfendeur de femmes innocentes et fragiles. Vous êtes un lâche, mais vous ne voulez l'admettre. Cependant, vous allez crever, comme une merde. Oui, comme une merde, parce que j'ai un contrat sur vôtre gueule. Un sacré contrat que je vais me faire un malin plaisir d'exécuter.

Vôtre coeur vous fait souffrir, vous avez la tête qui tourne, vous n'avez plus rien à gerber. Vous râlez, vous mandez qui est là. Vôtre tête vous fait souffrir tandis que la musique se rapproche dangereusement de vous. Seulement, vous n'avez plus de force. Plus la force de lutter. Vous êtes faible, dans la même posture que la prostituée que vous avez buté la veille. La même faiblesse qui vous ronge de l'intérieur comme la peau que vous avez rongé à cette femme. Vous le savez, rien de bien ne vous arrivera plus et vôtre pulsion disparaîtra. Estimez-vous heureux que je sois docteur et vienne vous soigner dans ma grande mansuétude.
Là, à cet instant précis, alors que vous êtes à genoux sur le sol, la tête penchée en avant, le souffle lent, le coeur palpitant, vous sentez un picotement à vôtre cou. Vous sentez un léger frémissement à vôtre gorge, et vôtre souffle ne suffit plus, ne parvient plus à vôtre bouche. Vos yeux sont dilatés, prêts à exploser. Le noir se forme autour de vous et se referme petit à petit jusqu'à vous rendre aveugle. La langue est moite puis complètement sèche, vôtre bouche ne peut plus s'ouvrir. Vous sentez néanmoins un liquide l'envahir et passer outre vos lèvres. Un liquide qui a le goût que vous connaissez parfaitement, petit bourgeois. Le rouge se mélange aux croutons savamment poutré hors de vôtre corps sale.
Nous y sommes.

Vous crevez.

Une lame vous a transpercé la gorge au travers de la nuit. Elle sort vaillamment de l'autre côté et, bien que vos mains tentent de la retirer aussi inefficacement que possible, semble bien figée à cet endroit. Telle Excalibur dans son rocher que seul l'élu saura retirer. L'élu, c'est moi. Je dispose mon pied sur vôtre dos, et je retire la lame très délicatement prenant une précaution absolue de la bouche de droite à gauche pour vous faire sentir ce retrait.
Avec cette brume et vôtre visage tourné vers le sol, vous ne pouvez pas le voir, mais je souris. Moi aussi je m'abreuve de ma puissance de cette nuit. Moi aussi je ressens l'extase de porter le coup fatal. Et moi aussi je peux rire de ce méfait.
Vos paupières sont closes, le sang coule à travers les veines explosées et s'écroule sur le sol. Vous n'avez plus ce coeur qui palpite, ce besoin de tuer. Vous n'avez plus ce râle glaçant.

Vous n'avez plus de vie.

C'est, à présent, la partie un peu plus étrange, que certains ne comprennent pas, mais j'aime à appliquer ce procédé. Je dispose sensiblement une rose rouge sur vôtre poitrine et place vos mains sur vôtre ventre comme si nous étions à une veillée funèbre. Un grand classique? Ça en jète un max, oui!
Après cela, il ne me reste qu'à m'éclipser avant que les autorités n'interviennent. Je n'aime pas les cachots, c'est sinistres et il y a des rats partout.

J'ai eu un contrat, et ma bourse est pleine.
Quoi de plus beau dans une vie?

*Ben, "Poésie d'après-mort"

Épisode deuxième: "Bohemian Rhapsody"
Peut-être qu'un retour en arrière s'impose.
Peut-être désirez vous connaître le commencement.
Ce pourquoi je suis ainsi, le pourquoi et le comment.
Je ne crains pas de tout divulguer, pire, j'ose.

C'était un soir d'hiver.
Un froid glacial, un vent rompant chacun des os de tout les corps aventureux qui ne pouvaient rester au chaud à l'intérieur d'une chaumière bien entretenue. Le miens était rompu alors que j'étais sur mon lit de pailles humides. Il n'y avait pas vraiment de toit, il s'était écroulé à cause du poids de la neige. On pouvait dire qu'il s'agissait là d'une maison aux courants d'airs! Mais je n'avais pas à me plaindre sous ma peau de bête tout en regardant ce que ma mère préparait à manger. Rien de bien extraordinaire. Une soupe. Une soupe contenant beaucoup plus d'eau que de légumes ou de viandes. Mais ce n'était pas ce qu'il y avait dans l'assiette qui comptait. C'était le sourire de ma mère qui me réchauffait le coeur et l'esprit. Elle y mettait tant d'amour. Au final, c'était un plat contenant que de l'amour. Bien plus digeste que ce qu'il y avait réellement dedans.
Sa douce voix suave m'appela à la tablée. Nous étions que tout les deux. Mon père n'avait plus la chance de vivre depuis bien longtemps déjà et j'étais donc, de mon bas âge, l'homme de la maison. A croire que c'était un rôle que j'appréciais puisqu'au final je ne faisais rien de mes journées, surtout les courtes journées d'hiver où la couverture était plus importante que le besoin de bouger et le travail aux champs n'était pas d'actualité puisque la pierre était solide comme du roc.

Je disais tout à ma mère.
Absolument tout, même les choses les plus délicates et difficiles à avaler. Et là, à ce moment, j'avais le besoin oppressant de lui divulguer ce qui m'empêchait de fermer l'oeil, de dormir comme tout enfant devrait dormir. J'étais perturbé par un problème que j'ai causé il y a quelques jours. Je me réveillais souvent en pleine nuit en me demandant si ma vie était un rêve, s'il suffisait d'ouvrir les yeux pour recouvrer la vue sur la réalité. Mais impossible de fuir cette réalité. Impossible de voir autre chose que ce trou béant au dessus de mon lit et ce ciel grisâtre apportant cette neige qui me tombe en pleine face. J'étais pris dans un éboulement, un cercle chaotique sans fin. Je n'étais qu'un pauvre garçon ne recherchant aucune pitié. Mais ce que j'avais fait n'était pas convenable.
Je savais pertinemment que cela causera certainement de grands maux à l'égard de ma mère. Cependant, dans une vie, il y a des hauts et des bas. Qu'importe le sens du vent, il faut aller de l'avant, et se laisser pousser ou pousser.
Entre deux cuillères, je pris ma force de tout lui dire.

"Maman, je viens de tuer un homme, j'ai planté une lame dans sa tempe, poussé la lame jusqu'au milieu de son crâne. Maman, la vie ne fait que commencer, mais je sens que j'ai tout gâché... Maman, non. Je ne veux pas te faire pleurer... Si je ne reviens pas demain, continue à vivre comme si de rien n'était... Comme si de rien n'était..."

Voir une mère pleurer sur les fautes de son fils.
C'est difficile, très dur. Le choc était brutal, j'en ai conscience. J'ai sorti ces quelques phrases tout en dégustant ma soupe, comme si de rien était alors que je venais la faire défaillir. Elle tremblait. Elle hurlait. Elle pleurait. Et moi, je bouffais. C'était peut-être là que commença mon amour pour la mort, mon besoin de tuer et de faire souffrir. Mais je ne fais pas cela comme un vulgaire cannibal, comme un vulgaire monstre, non, je cherche seulement à assouvir un fantasme, un besoin oppressant, le tout avec classe.
Mais je dois m'y faire, un frisson parcourt mon corps et mon coeur, je viens juste de réaliser que mon heure était venue, qu'il fallait que je m'en aille, que je devais la laisser pour ne pas lui causer plus de tord. Qu'il fallait que j'affronte seul mon destin, ma vie ne faisant que commencer. Au revoir tout le monde, je dois partir. Je dois tout plaquer et faire face à ma réalité. Je suis un assassin. Finalement, je suis un monstre. Mais je ne suis qu'un gamin, qu'un garçon, je ne veux pas mourir. Quel que soit le sens du vent. Parfois, je souhaiterai n'être jamais venu au monde. Ne pas la voir pleurer. Ne pas maculer son visage ravissant de ses larmes violentes. Maman... non... Qu'ai-je fait? Ne pleure plus, ne pleure pas. Tu ne me reverras plus.

Me voici seul dans la nature.
J'ai claqué la porte de ma chaumière. Un pan de neige s'écroula sur moi. Je tremblais, j'avais froid, j'étais seul à la merci de tout. Un petit garçon qui ressemblait à un bonhomme de neige. Mon aventure commença à cet instant et j'avais peur de tout, même des éclairs, de la foudre, du tonnerre qui traversa le ciel m'accompagnant dans mes plus sombres dessins. Une femme s'approcha de moi et me prit sous son aile souhaitant que je fasse mon petit coming out. Sortir du placard. Prendre les armes qui s'y trouvent et exploser le tout sur une cible qu'il m'aura donné. Triste métier pour un jeune homme. Mais je ne suis qu'un pauvre garçon, il faut me pardonner, je suis né d'une pauvre famille. Épargnez ma vie et ma monstruosité. Je vais et je viens, laissez-moi partir. Bélzébuth a fait mettre un démon de côté pour moi et je pense à elle...

"Maman, laisse moi partir, mama... Laisse moi partir, je ne veux plus de toi, je veux que tu me laisses, je veux te laisser, maman... Si tu m'accompagnes on devra te lapider et te cracher au visage... Tu peux m'aimer, encore, mais laisse moi mourir. Je peux partir, je dois partir, je dois quitter immédiatement ces lieux. Je dois sortir d'ici."

Rien n'est vraiment important.
Tout le monde peut le voir, rien ne m'importe encore. Rien n'est important. De toutes façons le vent souffle et demain je serai ailleurs. Demain, je ne serai plus. Demain, tu m'oublieras, je partirais loin, loin de toi. Mais je t'aime maman. Mon démon ne fera que te faire souffrir. J'apporte la mort et c'est mon destin. Je dois l'accepter et puiser mes forces du tonnerre et de la tempête et empêcher quiconque te faire du mal. Personne ne fera de mal à ma mère sans périr illico presto.
C'est comme ça que ma vie commença. C'est ainsi que ma vie prit tout son sens. C'est ainsi que la vie me porta de ville en ville.
Et un jour, je suis allé en taverne et mon deuxième meurtre commença.

"-Quel âge as-tu petit?
-On peut jouer à un jeu mais tu devras m'offrir un de tes membres les moins importants pour toi si jamais tu fais erreur."

Le vent m'avait apporté jusqu'à cette petite ville tranquille.
Il n'y avait pas âme qui vive, seulement une en taverne. Un tavernier qui n'avait pas de clients et qui puisait sur ses fonds personnels pour entretenir son foie de quelques kilos d'éthanol. Je crois que ce jour là, il ne m'avait pas prit au sérieux dans mes dires. Et pourtant, j'avais une lame pointée sur ses braies entrouvertes. Il était tellement bourré pour s'en rendre compte. Son pénis était pourtant en dehors, et ma pointe sur ses sacoches. Il est pour dire que son état était aggravé. Sûrement l'avais-je dérangé lors d'une petite sauterie entre pauvres catins.

"-Ah ah!10 ans, tu ressembles à une fillette"

Et ma lame traversa la bourse.
Je n'ai jamais vu de sang jaillir aussi rapidement d'un endroit de l'anatomie d'un homme. Je n'avais jamais vu autant de rouge me sauter à la face et y rester collé comme pour me punir de ce geste et montrer à tous de quoi j'étais capable. Mais il n'était pas une bonne idée que de lui couper aussi rapidement un membre capital qui le fit chuter littéralement au sol et le foudroya d'une mort lente et douloureuse. Le jeu avait commencé, mais s'était terminé trop vite.
Le vent m'amènera dans une autre ville. Je passerai inaperçu. Je me glisserai dans la foule. Je réfléchirai beaucoup plus avant d'agir de la sorte.
Mais je ne suis qu'un pauvre garçon, personne ne m'aime et je suis un monstre.

Maman, c'est pour toi que je fais tout cela.

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