Chapitre 1

7 minutes de lecture

Je souris à travers la fenêtre du bus en apercevant la magnifique bâtisse tout de bois multicolore. Le voyage avait été long et compliqué à organiser, mais ce fut un vrai soulagement de partir loin de chez moi, sans eux. Cet endroit qui s'offrait à mes yeux semblait être un un véritable havre de paix où je pourrais me ressourcer. Certes, je vais avoir des voisins à me coltiner comme je n'avais pas assez d'économie pour me payer une maison rien que pour moi. Pourtant en plus d'avoir eu de généreux argent de poche, j'avais eu des petits salaires en tant que serveuse... Bon il est vrai qu'avec ma maladresse une partie de mon argent partait dans l'achat de vaisselle... Mais au moins j'avais réussi à trouver un endroit où ce n'était pas une colocation mais des appartements séparés ! A moi l'intimité ! En plus c'était quelque chose de rare quand on prenait des vacances à la dernière minute...

Le bus s'arrêta enfin à quelques mètres de ma future maison. J'était debout avec mon sac de voyage, qui était finalement aussi gros que mes valise... Oui bon j'avais besoin de toutes mes consoles pour ce long voyage. Comme bien souvent je n'avais pas pensé à me tenir à une barre de sécurité,et cela m'a valu une chute monumentale lors du freinage. Je me suis senti tomber au ralenti contre le sol dur du bus, se fut d'abord mon dos puis ma tête qui reçut de plein fouet mon sac. Faites que mes jeux n'aient rien. Je me retrouvais alors les quatre fer à l'air devant le regard endormi des autres passagers. On pouvait même apercevoir ma culotte pour tout vous dire ! Rouge de honte, je me relevais rapidement et me mis droite comme un piquet attendant que les portes s'ouvrent. Pour couronner le tout, mon sac était ouvert et à moitié renversé. Tout le monde pouvait voir ma magnifique peluche Ours rose avec écrit "I love You", ainsi que ma vieille ds avec des stickers hello kitty.

-Bordel de merde! jurais-je fortement en me jetant au sol afin de ranger tout mon bordel.

Le chauffeur du Bus râlait de son côté en attendant que je bouge mon joli fessier de là. Je m'excusai rapidement accompagné de ricanements de la part des gens restant du bus. Sympa les gars.. Ils avaient vraisemblablement apprécié le spectacle...

-Dit donc madzelle j'ai pas tout mon temps c'est pas le moment de tomber amoureuse d'un apollon comme moi, se moquait le sexagénaire en prenant mes valises.

Je bafouillais un remercient au conducteur qui sortit mes deux grosses valises. J'étais assez gêné car, je n'étais qu'une jeune fille de 18ans, mais surtout il semblait vraiment accaparé par ma poitrine. Ah les hommes...

Moi Ysalis, étais une fille plutôt maladroite à toujours tout faire de travers et excessivement surtout. C'est pour ça que j'étais partie sans rien dire à personne, je faisais beaucoup de choses sur un coup de tête. Alors, je n'en pouvais plus de me prendre des remarques incessantes. Et d'ailleurs pas que des remarques... me dis-je en pensant à mon petit ami. Disons que je n'avais pas vraiment de chance en amour, mais je ne méritais pas mieux non plus. Je secouais la tête pour essayer de chasser tout ça de ma tête. Je n'étais pas venue ici pour ressasser tout ce que j'avais raté dans ma vie, mais plutôt pour tout oublier et m'amuser sous le soleil chaud de la Californie. Et revenir changer, revenir en meilleure Ysalis.

La maison qui me faisait face était tout de bois, les côtés peints en bleu ciel tout comme le toit. Sur le devant on pouvait apercevoir la fameuse terrasse qui m'avait le plus plu dans cet endroit. Elle était immense, comprenant plusieurs chaises longues au bord de la piscine. Juste derrière se trouvait un grand bar, avec des tabourets qui semblaient vraiment confortables. En tournant la tête, je vis l'endroit que je préférais de cette terrasse: un salon de jardin fait de palet coloré en vert/bleu. De toute part, il y avait des décorations dans le même ton, ainsi que des lumières. Je me sentais déjà chez moi.

La propriétaire de ce magnifique chalet devrait bientôt arriver afin de me donner les clés et règles de savoir vivre. En l'attendant, je concis enfin à allumer mon téléphone après des heures à laisser mes proches sans aucune nouvelle. Je fus assailli de toutes sortes de notifications qui me firent lever les sourcil. Mis à part ma meilleure amie Anny, personne ne s'inquiétait vraiment. Ils sont plutôt fâchés en me demandant de rentrer tout de suite. Même pas en rêves. Si seulement ils savaient... Ne répondant à personne, je postais seulement une photo sur instagram d'un palmier avec comme fond la mer. Je laissa comme message « un besoin de changer d'air ».

Mes yeux se levèrent quand un bruit de moteur atteignit mes oreilles. Je vis arriver une vieille voiture toute cabossée et décolorée. Cela me paraît logique et en même temps illogique. Quand j'avais eu la proprio au téléphone, j'avais sentie la vieillesse dans sa voix enrouée. Mais comment une femme avec un telle voiture pouvais avoir une telle maison ? L'une était magnifique et en très bon état et l'autre semblait sur le point de mourir.

Une femme au cheveux extrêmes long et blanc brillant sortie de cette voiture et s'approcha de moi avec un grand sourire. On pouvait lire sur son visage sa bonté et sa gentillesse. Elle m'inspira une totale confiance à travers les traces de vieillesse sur son visage. Qu'est-ce que j'aimerais avoir une grand-mère comme ça...

-Oh hello you must be Ysalis, s'éclama d'un anglais parfait la propriétaire.

Moi, jeune non bachelière qui n'avait pas eu la moyenne au bac pour cette langue, me sentis rougir alors que je balbutiais vaguement un « yes » . Je baissais la tête gêné de cette situation, j'aurais très certainement dû reviser au moins les bases. Mais je jetais partie à la dernière minute, vraiment. Cela faisait à peine 1 semaine que j'avais eu les résultats du bac...La vieille femme me sourit amicalement avant de continuer en français. Elle avait du comprendre, et entendre que j'étais nul en anglais.

-Oh désolé j'avais oublié que vous étiez française c'est vrai ! Bienvenue en californie, moi c'est Annette.

Elle me tendit sa main toute ridé pour me dire bonjour. Je ne savais pas quau état aussi ils se saluait aussi. Je lachais mon sac pour empoigner les doigts de la vieille femme. Je la remerciais du regard alors que nous avancions vers la maisonnée, avant de gentiment lui demander :

-Quelle est mon numéro d'appartement ? J'ai si hâte de m'installer !

Elle sembla mal à l'aise à ma question et se stoppa alors que nous arrivions sur la terrasse. Qu'est-ce que j'ai dis encore?

-Oh hum, how say that ?.. Elle chercha ses mots quelques minutes. Ce ne sont pas des appartements darling. Vous verrez avec vos colocataires mais il me semble qu'il reste une chambre avec comme vue la plage. Le soir, il y a un magnifique coucher de soleil.

Je tombais des nue en entendant « colocataire », peut être que la femme utilisait mal ce mot ? Ou alors... Non, j'avais bien fait attention lors de ma réservation ! Bon le site était en anglais... Mais quand même ! Je n'avais pas pu faire une erreur si bête... Comme toujours. Mon sourire s'effaça alors que les paroles de mon entourage me revenaient en mémoire. Décidément même pour prendre des vacances je n'étais pas douée... Je me donnais une baffe intérieure alors que nous reprirent la route, entrant dans le chalet estival.

-Oh oui bien sûr je le savais... C'était une blague ahah...

Je me demandais à quoi pourrait ressembler mes colocataires, je fus vite coupé dans mes pensées par une magnifique vue. La pièce qui devait être le salon était spacieuse et totalement en bois clair. Un grand tapis blanc longeait le sol et sur celui-ci se trouvait un immence canapé ou une famille entière pourrait s'assoire, ainsi que des fauteul et des pouf ainsi qu'une table basse. Tout cet ensemble semblait très cosy, mais pourtant ce n'était pas cela qui me troubla. Ce n'était pas cela qui accéléra mon cœur, qui rendit mes mains moites et assécha ma bouche. Non ce fut l'entrée d'un homme au torse nue luisant, totalement musclée et bronzée. Il devait certainement revenir de la plage car quelques gouttelettes d'eau perlaient le long de son corps et ses cheveux blond était mouillé.

-Oh John ! it's you. Voici Ysalis, elle vient de France comme toi, informa Annette avec un grand sourire.

Je devais me reprendre rapidement, sans réellement comprendre ce qu'il se passait, je savais néanmoins que j'étais en couple et que c'était mal de ressentir une attraction pour un autre, de regarder un autre. Si il était là...

-Bonjours bienvenue, désolé pour l'accueil nous ne savions pas que tu allais arriver aujourd'hui. S'excusa t'il en amenant d'une façon sexy son bras derrière sa tête.

J'ouvris la bouche mais rien n'en sortit, j'étais toujours troublé par le nouveau venue. Même si j'essayais desme convaincre d'arrêter de le regarder, je n'y arrivais pas. Quelque chose m'attirait en lui,il y avait ce feeling que j'avais déjà ressenti il y a quelques temps. Mais c'était plus puissant et cela mecontrariaits fortement. Pourquoi cet inconnu me troublait autant ? Elle fût sortie de sa transe part Annette.

-Bon je vais vous laisser les enfants, John je compte sur toi pour bien prendre soin de notre petite beauté, elle semble un peu perdu et dépaysé.

Annette fit un clin d'œil à John avant de partir avec un sourire plutôt... conspirateurs sur le visage que je ne vis pas. Elle s'était gentiment moquée de moi... Mais cela me rappelais amèrement les remarques que je me prenais tout les jours...

-Bien sûr Nana, tu peux compter sûr moi. Je vais prendre bien soin d'elle...

Il s'approcha de moi, qui étais rester stoïque jusque là. Je secouais la tête pour me remettre les idées en place avant de saluer la vieille femme. Maintenant que nous étions seuls qu'allait-il se passer ?

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