Un nouveau monde

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La douceur de la brise apporte une odeur de résine. L’étendue verte me donne un sentiment de liberté. Je me dirige sous d’immenses arbres pleureurs. Des oiseaux se bataillent entre les grandes branches. J’essaie de me rapprocher pour les observer. Le bruit de mes pas les fait s’envoler. Je continue à déambuler entre d’autres arbres, des chênes des frênes. J’entends de petits animaux se balancer entre les branches. J’aperçois un écureuil grimpé en haut d’un chêne avant de disparaître entre les feuilles. Je ne sais comment toute cette faune et flore sont arrivées sur cette planète, mais ça met rassurant de reconnaître ce paysage. J’ai l’impression d’être légère comme une plume. Je suis libre de déployer mes ailes et m’envoler.

Je m’assois contre un chêne et ferme les yeux. Les odeurs, les bruits, la sensation de l’herbe sous mes mains et l’écorce dans mon dos m’apaisent. Je ne me rappelle pas la dernière fois que j’ai eu ce sentiment de quiétude. La vie paraît douce et tellement belle de mon point de vue actuelle. Je profite au maximum de ce moment avant qu’il disparaisse. En me concentrant, j’arrive à entendre de l’eau couler. Une branche craque. J’ouvre les yeux effrayés et tous mes sens sont en alerte près à m’enfuir. Je trouve l’origine du bruit et vois un petit lapin déguster une grande gerbe d’herbe. Soulagée, je me rends compte que je suis en apnée. Je pousse un long soupir et reprends une respiration normale. Je me lève et continue à explorer les environs. Je trouve un magnifique jardin, empli de douces odeurs. Un petit cours d’eau serpente entre les carrés de fleur. J’observe leurs superbes couleurs, de petits insectes viennent récupérer leurs nectars sucrés. J’aimerais cueillir ce qui semble être un coquelicot, mais je crains trop d’arracher cette beauté à l’harmonie magique qui se dégage de ce lieu. Je continue de flâner et de découvrir de nouveaux lieux. Je me rends soudain compte que la nuit est entrain de tombée. Je reviens sur mes pas. Paul est là avec une couverture et un coussin. Il me les donne, je le remercie et il repart. Je me sens encore un peu triste de l’avoir blessé, mais la beauté du paysage me donne un sentiment d’apaisement.

Je pose la couverture sur le sol et regarde le crépuscule du soir. La palette de couleur est incroyable. Je n’ai jamais rien regardé d’aussi beau. Toute cette beauté m’éblouit et quelques larmes de joie coulent le long de mes joues. J’aimerais que ce moment ne finisse jamais. Les plus belles choses ont une fin et ce moment restera à jamais gravé dans ma mémoire. Le soleil laisse doucement place à la lune et à ses scintillantes compagnes. J’ai vu de nombreuses cartes célestes, mais nous ne sommes pas sur Terre. Il met impossible de savoir où je suis. Je continue à regarder le ciel étoilé, quelques étoiles filantes passent devant mes yeux. La nuit commence à être fraîche. Je m’enroule dans la couverture et me laisse bercer par les hululements des chouettes.

Je vois Alicia courir dans les bois poursuivi par quelque chose. je mets du temps à me rendre compte que c'est moi qui la poursuit. J'essaie de m'arrêter, mais je ne peux pas une force me pousse à continuer de courir. Alicia est terrorisée, elle me hurle de la laisser, mais je ne peux pas. Je tiens des chaînes dans mes mains. J'essaie de les lâcher. Ma main ne veut pas s'ouvrir. Alicia se tord la cheville sur une racine et tombe. Je la rattrape. Elle essaie de s'enfuir encore au sol. Je lui attrape la main avec violence. Je ne contrôle pas mon corps. Je sens des larmes coulées sur mes joues. J'essaie de lui murmurer que je suis désolée. A la place je lui hurle de ne pas bouger, si elle ne veut pas que je lui fasse mal. Je l'attache aux chaînes et la traîne derrière moi. Elle se débat en boittillant. Je l'amène devant une meute de loup les crocs sortis et bavant. Elle essaie encore de s'enfuir et je l'attache à un arbre. Les loups se rappochent dangereusement d'elle, ils sont près à bondir.

  • "AIDE-MOI", me crie-t-elle avant que je ne me réveille.

Je me réveille en sursaut et en sueur. Les étoiles continue leurs voyages au desssus de moi. Je les contemple pour apaiser ma peine. Les cauchemards continuent de me hanter, jusqu'au moement où je sens que quelqu'un me soulève. Mes paupières sont lourds et je n'arrive pas à ouvrir les yeux. je suis dans un état semi-éveillé où j'entends le coeur battant de la personne qui me porte. Je mumure :

  • S'il-vous plaît, ne me faites pas de mal.

La chaleur rassurante du corps qui me transporte et la douce odeur qui s'en dégage m'enivre. Je me sens comme une enfant en sécurité dans les bras de ses parents. Ma peur se dissipe rapidement. Je sens les bras musclés de mon porteur. On me dépose sur le lit et me bordé. J'aimerais que cette personne reste un petit instant. Cela fait tellement longtemps que quelqu'un m'a pris dans ses bras. Je n'arrive pas à me réveiller pour retenir cette personne. J'essaie d'agriper avec ma main, mais mon corps est embrumé par le sommeil. Je sens ses doigts caresser ma joue avec tendresse. Le bruit de ses pas s'éloigne et j'entends le clac de la porte. Je m'enfonce à nouveau dans mes sombres cauchemars et mon angoisse me tiraille.

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