CHAPITRE 9

14 minutes de lecture

Je me réveille dans les alentours de 11h00, doucement mais sûrement. Je me touche les lèvres, me rappelant des sensations du baiser de hier soir et je sursaute. Mon coeur bat à milles à l'heure - Oh... Qu'est-ce qu'il m'arrive ? - Je saisi mon téléphone et envoie un message à mon meilleur ami : Sammy. Je le connais depuis un an, on a eu un coup de coeur amical et depuis on ne se quitte plus, je tape :

" M - Doudou ?

S - Oui ?

Mon coeur manque un bond il va sûrement me crier dessus, je réponds :

M - ça va ?

S - Oui et toi ? Tu as fais une connerie ?

Il me connais trop bien, je renchérie :

M - Ben je crois que j'ai fais une bêtise ...

S - Evidemment ... Tu as fais quoi encore ?

Moment de vérité, je me lance :

M - J'ai embrassé Alex...

S - Comment tu as fais pour arriver à faire ça ?"

Je lui raconte ma soirée en boîte, avec l'attente d'une réponse de sa part positive et pleine de bon sens - D'ailleurs est-ce qu'il va continuer de me parler ? - Je suis stressée par la réaction que va avoir Alex après cette soirée. Sammy me tire de ma réflexion profonde avec sa réponse :

S - Dis-toi que maintenant il ne te lâchera plus ! Sans doute le début d'une belle histoire ;)

M - Quoi ? Non, non pas possible, il va aller en France, donc il y aura d'autres filles là-bas et il m'oubliera moi et cette soirée !!

J'ai vraiment la boule au ventre quand j'écris ce message, j'ai l'impression que ça me tuerait si c'était le cas.

S - Mais non Marie ! Tout va bien se passer tu verras."

Notre discussion est coupée court par le réveil de ma soeur, elle me propose un café puis nous préparons pour aller chez nos parents. Sur tout le long du trajet nous parlons mais elle n'aborde pas le sujet du baiser, je lui en suis reconnaissante. Arrivée à la maison, je cours retrouver ma soeur Emilie et lui raconte mes derniers tourments. Elle regarde et me dit en souriant :

  • Marie, ce n'est pas étonnant ! ça crève les yeux qu'il te plaît !
  • Oui, sans doute, mais ... il va aller en France pour la compétition, il verra d'autres filles... et il m'oubliera moi et cette soirée ! Dis-je attristée par cette hypothèse.

Emilie me serre dans ses bras et me rassure en disant que tout va bien se passer. Elle m'a conseillé d'attendre qu'il m'envoie un message, j'acquiesce.
A partir de là, je scrute mon téléphone toutes les cinq minutes, aucun message de toute la journée. Je commence vraiment à dépérir en pensant qu'il ne voudrait sûrement plus du tout me parler.
Je pars me coucher avec déception, rêvant de lui et de ce baiser qui ne fait que hanter mes pensées.

 Le lendemain, je me réveille triste. Je prends mon petit déjeuner complètement dans les vaps, mais je reprends vite mes esprits en entendant un ping d'un message snapchat, je me remplis d'espoir quand je vois que c'est Alex qui m'écrit. Je me pose dans le canapé avec sourire entendeur, j'ouvre l'application et regarde :

" A - Alors comment vas-tu ?

M - Merveilleusement bien et toi ?

A - Moi je vais bien, tu étais bien atteinte vendredi soir un ?

M - Non pas tant que ça, il m'en faut plus pour être vraiment saoule tout de même.

A - Vraiment ? Tu paraissais dans un autre monde quand même. Tu te souviens de toute ta soirée ?

Moment fatidique, mon coeur bondit dans ma poitrine - qu'est ce que je réponds à ça moi ? - j'inspire et écrit :

M - Oui a peu près ... pourquoi ?

A - Oh non comme ça.

Je suis sceptique à cette réponse - m'en voudrait-il ? - Je lui dis :

M - Au fait, bon voyage et amuse-toi bien.

A - Merci Miss ! J'espère qu'on se reverra bientôt.

Je souris comme une idiote et je suis enfermée dans ma bulle, je le taquine en disant :

M - Et bien ... Si tu montes à Saint Denis, oui pas de soucis !

A - Tu auras déjà emménager à Saint Denis en Août ?

M - Oui

A - D'accord, je t'emmènerais manger une glace.

M - J'attends de voir pour croire !

A - Alex tient toujours parole ! "

Notre échange se stoppe là et je suis heureuse de voir que ça n'a pas changer entre nous.

 Cela fais maintenant deux semaines que j'ai eu mon bac, que ce fameux soir n'est plus qu'un lointain souvenir et que j'ai quelques nouvelles d'Alex - il doit sûrement s'amuser ... avec d'autres filles... - Je chasse cette idée de ma tête et revient à la réalité. Nous sommes au restaurant avec une partie de mon ancienne classe de Terminal et notre professeur principal. Saphia a bien voulu m'y emmener, nous discutons de tout de rien, jusqu'à que ma soeur aborde le sujet d'Alex - comme si mon monde tournait autour de lui - elle dit :

  • Tu devrais envoyer une photo de la bière à Alex ! dit-elle diaboliquement.

Je rigole et m'éxecute, je lui envoie un snap. La dernière fois qu'on s'est parlé, c'était deux jours après cette fameuse soirée qui ne daigne pas sortir de mon esprit. C'est un "bon" moyen de relancer la conversation. La réponse est quasi immédiate - sa réponse est assez choquante - il a envoyé une photo de lui atteler de la clavicule au pouce gauche. Je lui demande :

" M - Comment c'est arrivé ?

A - Je suis tombé à vélo et du coup je ne peux plus participer aux courses ...

Je montre à Saphia qui est choquée elle aussi. Elle lui envoie un message sur mon téléphone :

M - Coucou Alex ! C'est dommage...Décidemment ça n'arrive qu'à toi ce genre de chose. La bière t'aidera à te rétablir ! ( PS : Saphia)

A - Mais oui, la bière resoude les os !"

Je lui envoie des smileys qui rient et lui souhaite bon rétablissement. Il me rappelle qu'on se reverra pour manger cette fameuse glace. Je rougis, un dating avec Alex - enfin ... est-ce que c'est vraiment un dating ? Non... Juste une sortie entre amis n'est ce pas ? - je décide de ne pas y penser.

Les deux semaines suivantes sont passées à la vitesse de l'éclair, entre mon emménagement et les objets a acheter pour "meubler" mon petit appartement plus les démarches administratives. Aujourd'hui je m'installe officiellement, ma mère m'aide à tout ranger et me repète :

  • N'ouvre la porte à personne, respecte bien le règlement, ne te bats pas, mange bien ... Si tu as un problème tu m'appelles ?! dit-elle inquiète.
  • Maman, c'est bon tu me l'as rabâché je ne sais combien de fois, tout va bien se passer ! Je souris pour la rassurer, même si je ne le suis pas moi même.

Elle part - je l'espère - le coeur un peu plus tranquille. Je remonte dans mon petit appartement, il mesure à peine 25 mètres carrés. J'habite au quatrième étage - heureusement il y a l'ascenceur - appartement : 405. Quand on passe la porte, nous avons accès à une petite kitchenette, à ma droite nous avons la salle de bain - tout ce qu'il y a de plus banale pour une étudiante - un bac à douche et les toilettes séparés d'un mur. Et puis nous avons ma chambre et un mini balcon avec une grand baie vitrée.

Alex m’envoie un message :

« A – Alors tu es installée ?

Je souris bêtement et dit :

M – Oui ça y est je suis installée ! Tu es rentré toi ?

A – Oui depuis trois jours déjà, je travaille près de chez toi demain on va manger une glace ?

Mon cœur ne fait qu’un bond - il était vraiment sérieux à propos de la glace ? – je réponds :

M – D’accord, vers quelle heure ? Je pensais tu m’avais oublié ! XP

A – Je t’ai dit que je tiendrais parole ! Vers 17h00, je passe te prendre devant chez toi.

M – Tu sais où c’est ? Ce serait bizarre, mais en même temps il connaît cette ville comme sa poche ce qui n’est pas mon cas !

A – Non mais tu me diras demain ! »

Je ne réponds plus et appelle Sammy, il décroche au bout de deux sonneries, je cris :

  • J’AI BESOIN D’AIDE !!!!!

Il y a trente secondes de silence avant qu’il ne réponde :

  • Déjà, calme-toi ! J’ai dû éloigner le téléphone pour pas que tu me défonces les tympans... ! Que se passe-t-il ? dit-il calmement.
  • J’ai rendez vous avec Alex demain ! Je fais quoi dadou ? Je vais décéder, je vais mettre quoi ? Je vais dire quoi ? Comment je l’aborde ? Comment je lui dis bonjour ? Je t’en prie aide moi … dis-je complètement exaspérée.

Il soupire et dit :

  • Arrête de stresser ! Tu mets une robe, tu ne te maquilles pas trop et vous parlez de vos centres d’intérêts. Tu n’as jamais eu de rendez-vous amoureux ou quoi ?
  • Euh … Absolument pas, ce sera mon premier rendez vous …. Dis-je d’une petite voix, j’ai un peu honte.
  • Oh dieu du ciel, ça se fait au feeling ! Maintenant détends toi et tout va bien se passer, d’accord ? Je dois te laisser je vais à mon cours de conduite, bisous mon chou.

Il raccroche avant que je ne puisse répondre. Je m’affale sur mon lit complètement retourner et me couche sans manger. Je me lève à 10h00, complètement crevée. Ma nuit n’a pas été terrible.

On cogne à ma porte et une voix familière me dit :

  • Mariiiiiie ! dis une voix extrêmement aigüe.

J’ouvre la porte et je vois Eva, une jolie blonde aux cheveux bouclés – de base, elle est arrivée rousse maintenant – plus grande que moi, une forte poitrine et une petite taille. De plus elle a de grand yeux bleus étincelants. Elle porte une grande jupe noire avec une ceinture rouge, compléter avec un body noir à ficelle et des bottines noirs et dorés. Je la connais depuis que je suis entrée au lycée, on est vite devenue amie. Elle me serre dans ses bras et je lui dis :

  • Contente de te voir Eva ! Je lui rends son étreinte.
  • Nous sommes au même palier, je suis contente de ne pas être seule !
  • Elle se retourne, sa mère et son père est avec elle
  • Papa, maman vous vous souvenez de Marie n’est-ce pas ?
  • Oui bien sûre, contente de te revoir Marie. - Dit sa mère chaleureusement – Bon ma chérie tu es installée nous devons y aller maintenant, tes sœurs nous attendent à la maison.

Elle acquiesce et embrasse sa mère – mais pas son père – et ils partent. J’apprends que ses parents ont demandé le divorce. Depuis qu’elle est née – étant la première de la famille – son père n’a pas toujours été tendre avec elles. Il sombrait dans l’alcool et la drogue, ce n’est qu’au bout de 18 longues années que sa mère finit par ouvrir les yeux et de quitter son père. Je suis à la fois triste et heureuse pour elles car elles pourront enfin démarrer une nouvelle vie.

De fil en aiguille nous finissons par établir un programme pour la semaine à venir et visiter la ville toutes les deux. Je regarde mon téléphone et voit qu’il est 16h30, je blêmis :

  • MERDE ! Eva aide moi à me préparer s’il te plaît ! dis-je complètement stressée.
  • Te préparer pourquoi ? dit-elle confuse.
  • J’ai … - je joins les deux mains devant moi et me dandine comme une gamine – j’ai… un rendez vous avec un garçon dans moins d’une heure … Tu peux m’aider.

Elle saute du lit et me dit de lui raconter plus tard dans les détails, j’acquiesce. Nous sommes devant ma garde-robe – je ne sais pas quoi mettre – Eva le regarde d’un œil de styliste et sors la robe noir et blanche avec des rayures horizontales, une bande transparente traverse la robe en bas et au-dessus de la taille. Elle choisit jusqu’à mes sous-vêtements et me lance un clin d’œil entendue – je rougis – Je file à la douche, je me lave les cheveux et me rase les jambes méthodiquement. Je ne me maquille pas beaucoup et opte pour des sandales noires, un rouge à lèvres rouge et un sac de la même couleur.

Il est 17h25, je tourne en rond dans mon appartement en stressant – Dieu du ciel, comment je vais l’aborder ? – j’inspire et expire pour essayer de me calmer – impossible – je me regarde une nouvelle fois dans le miroir, mes cheveux m’arrivent jusqu’en dessous des seins, ils sont parfaitement bouclés. Mes yeux sont pétillants et mes joues sont aussi rose que le blush que j’utilise – pourtant je n’en ai pas mis – j’entends mon téléphone sonné, mon cœur bat mille à l’heure :

« A – Je suis là

M – J’arrive »

Je sors de l’appartement marchant comme un robot, Eva se moque de moi – je ne vois pas ce qu’il y a de drôle – je souffle, je prends l’ascenseur qui prends une plombe à fermer ses portes. Je me balance de droite à gauche, en regardant nerveusement le compteur de l’ascenseur descendre jusqu’au rez-de-chaussée. Quand les portes s’ouvrent, j’avance, chaque pas que je fais, augmente l’angoisse dans le creux de mon estomac – vais-je m’en sortir ? je vais lui plaire comme ça ? – Je sors de la résidence, passe le portillon et cherche sa voiture du regard. Quand je la repère, je le vois me scruter de haut en bas avec un sourire ravageur. Il se stationne devant moi, je lui fais la bise pour lui dire bonjour – ce n’était pas si compliquer – j’entre du côté passager, on se regarde et Alex lance :

  • Tu vois je tiens parole ! Il sourit de toutes ses dents.
  • Oui je vois ça, je te préviens je ne connais rien de cette ville ! dis-je en lui rendant son sourire.
  • Ne t’inquiète pas je sais exactement où aller.

Je glousse, il ne porte pas ses attèles je le regarde sceptique et dit :

  • Tu es guéri ? J’arque un sourcil désaprobateur.
  • Je t’ai dit que la bière ressoudait les os ! Il me lance un clin d’œil.
  • Tu n’as pas mal ? J’essais de ne pas paraître trop soucieuse.
  • Si un peu mais rien de bien grave. Il hausse des épaules, comme si tout aller bien.

On arrive en très peu de temps en ville, il stationne la voiture et me fait visiter la ville et en même temps me raconte son voyage en France avec les autres et comment il s’est cassé de partout. Il m’emmène dans un glacier dont je lui envoie les photos sur Snap : Amorino. Mes yeux s’illuminent et bave avant d’avoir ce que je veux – même si je ne sais pas ce que je veux – Il esquisse un sourire et me dit :

  • Tu veux quoi ?
  • Je n’en ai pas la moindre idée… Dis-je complètement perdue.

Il rigole, il a déjà fait son choix. Il attend, je plisse des yeux pour voir ce qu’il y a sur la carte, il me demande :

  • Tu ne vois pas ? dit-il étouffant un rire.

Je rougis et lui dit :

  • Non… je suis myope et je n’ai plus de lunettes. Je me frotte l’arrière du crâne, signe de nervosité.

Il me lit la carte et je le stoppe au sorbet drink. Evidemment, il paye je me sens un peu bête on n’a jamais rien payé pour moi. Une fois que nous avons nos commandes, nous faisons le tour de la ville. Il continue son récit sur le voyage en expliquant qu’ils ont fait le tour des bars, qu’ils ont foutus le bordel, que Sacha – du haut de ses 22 ans – a été saoul pour la première fois de sa vie et qu’ils ne peuvent plus caser Logan. Je lui demande :

  • Pourquoi vous ne casez plus Logan ? dis-je en rigolant.
  • Ben … Il n’a rien foutu de toutes les vacances. En plus Sacha et moi on se demande s’il n’est pas gay.

Je manque de m’étouffer – quoi ??? – il rigole devant ma surprise et m’explique qu’il refusait toutes les filles qui s’approchaient de lui mais ne se refusait pas aux garçons. Je suis à la fois choquée et amusée, l’ex petit-ami de ma sœur gay, je m’étouffe de rire. On est de retour près de la voiture, il est 18h15 – il me ramène chez moi, je pense – je lui demande :

  • Tu me déposes maintenant ? dis-je en l’implorant des yeux de ne pas le faire.
  • Non pas tout de suite, je t’emmène quelque part avant. Il esquisse un sourire et garde le mystère.

On continue de parler. J’apprends plein de chose sur son passé et ses bêtises qui ne battent sûrement pas les nôtres. Cela tourne en débat de celui qui a fait la plus grosse bêtise. Nous finissons par arriver dans un parc. Il stationne sa voiture juste en face, nous traversons la route. Le sentier nous mène à la vue sur l’océan et un couché de soleil majestueux – juste Waouh – je regarde Alex et lui lance un grand sourire. Il écarquille les yeux, surpris je lui demande :

  • Quoi ? J’ai un truc dans les dents ? dis-je soucieuse.
  • Non absolument pas. Dit-il en esquissant un sourire.

Pourquoi avait-il l’air surpris dans ce cas-là ? Enfin, il m’indique un banc juste derrière moi, nous nous asseyons à une distance respectable et nous discutons. Je ne suis absolument plus stressée, et l’endroit qu’il a choisi est extrêmement romantique pour un rendez-vous mais je n’en tiens pas compte, l’ambiance est tellement détendue que je ne vois même pas le temps passer.

Quand on termine de parler, il est 22h00, je rigole quand je regarde l’heure et lui dit :

  • Tu veux une anecdote marrante à propos de là où j’habite ?
  • Vas-y balance.
  • On a un couvre-feu.
  • Quoi ? Un couvre-feu ? Il arc encore un sourcil et se retient de rire.
  • Et bien … Nous avons le droit d’accueillir des gens chez nous de 6h30 du matin à 22h00 le soir. Après 22h00 on a plus le droit d’accueillir des personnes qui ne font pas partis de la résidence.
  • Sérieusement ? Il explose de rire et je le rejoins, cette règle est complétement ridicule.
  • Tu sais quoi ? Ta vie est vraiment nulle !

Je le tape sur l’épaule en continuant de rire. Il me propose d’aller manger une pizza. J’acquiesce me rendant compte que je meurs de faim, on part dans une petite pizzeria près de chez moi – pizza uno - on s’installe sur la terrasse et mangeons. Il me dit :

  • Alors dis moi quelque chose que tu n’as pas fait encore.
  • Voyons voir … je ne suis jamais partie au Maïdo.
  • Pardon ? Il m’offre une tête d’ahuri. Je pouffe de rire.
  • Bah quoi ? Personne n’a voulu m’emmener ! dis-je en souriant.
  • C’est bientôt ton anniversaire n’est-ce pas ?
  • Oui, le mois prochain.
  • Très bien, je t’emmènerais au Maïdo. – il se frotte le menton et rajoute – Non ce qu’on va faire c’est qu’on fera une sortie par semaine tous les deux !
  • Quoi ? Là c’est moi qui le regarde d’un air complètement ahuri. La pizza au bord des lèvres. Tu es sûr de vouloir faire ça ?
  • Pourquoi pas ?
  • Tu es fou, mais pourquoi pas en effet.
  • Et la semaine prochaine je viendrais manger chez toi.

Encore une fois ma part de pizza reste en suspens – chez moi ? Dans mon appartement ? Tous les deux, seuls ? – c’est une bonne idée ? Je lui dis :

  • Ce qui veut dire que je dois cuisiner pour toi ?
  • Exactement mlle Johnson ! dit il en souriant. Ne t’inquiète pas je m’occupe de la boisson. Le vin ça te convient ?

Mes yeux s’illuminent de plus belle – j’adore le vin – j’acquiesce avec énergie. Il rigole, il est maintenant 23h30. On décide de partir, en arrivant devant chez moi, je le regarde et lui dit :

  • Merci pour la soirée Alex, c’était super. Dis-je avec un sourire sincère.
  • Il n’y a pas de quoi, on se revoit la semaine prochaine ok ?
  • Oui pas de soucis…

Je sors de la voiture et pars sans me retourner à cause du sourire béat que j’ai sur le visage - je vais le revoir, la semaine prochaine – Une fois posée sur mon lit, je me sens comme sur un petit nuage. Je m’endors plus tranquillement que la veille.

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